quincaillerie antibactérienne

Etant donné l'usage intensif des poignées et plaques de porte dans les établissements de soins, la quincaillerie constitue un important point de transfert pour les bactéries. Mais il est possible de réaliser de la quincaillerie antibactérienne en utilisant des matériaux ayant une action naturellement antibactérienne comme le cuivre massif, le bronze et l'argent. A côté de ça, on peut aussi utiliser des biocides et des revêtements spéciaux.

Ces dernières années, il n'y a pas eu de changements particuliers concernant ces matériaux et revêtements. Autrefois, certaines solutions ne fonctionnaient que sous l'effet d'une lumière UV. Aujourd'hui, grâce à la composition modifiée de leur revêtement, ces solutions sont également efficaces sans lumière UV, si bien qu'elles ne nécessitent plus de lumière naturelle, ni de lampe luminescente. Cela est dû à composition du revêtement modifiée. Les solutions peuvent être divisées en trois générations.

Première génération

Il s'agit de matériel avec une action antibactérienne. Mais l'inconvénient est que les bactéries mortes restent sur la quincaillerie, si bien qu'il y a un risque qu'une nouvelle couche de bactéries se crée. L'utilisation de matériaux bactéricides peut lutter contre la propagation et la survie des bactéries.

Cuivre/bronze

Le cuivre est une matière antibactérienne avec une efficacité rapide contre les bactéries et les virus. Les surfaces composées de cuivre antibactérien réduisent constamment la bio­charge, ce qui crée un environnement plus hygiénique et réduit le risque que l'infection ne se propage. Des fabricants, fournisseurs et prestataires de services agréés utilisent la marque Antimicrobial Copper pour montrer qu'ils utilisent des alliages de cuivre antibactérien agréés et répondent aux conditions.

Une enquête contrôlée par l'Environmental Protection Agency (EPA) américaine révèle que les germes sur la quincaillerie en bronze meurent à 99,9% en quelques minutes. Il s'est avéré que les microbes meurent beaucoup plus vite sur du bronze que sur d'autres matériaux, surtout si le bronze contient minimum 92% de cuivre. L'avantage est que ce matériau aura une action antibactérienne à vie. Plus le taux de cuivre de la quincaillerie est élevé, plus l'action bactéricide est bonne. La vitesse à laquelle ces germes meurent, est liée à l'alliage du matériau: un taux de cuivre de 60% assure une faible action germicide, alors qu'un pourcentage de 92% possède une action germicide élevée. Les bactéries, dont la bactérie des hôpitaux, la MRSA, n'ont alors aucune chance de survie.

Argent

L'argent aussi a une action similaire. Les micro-particules d'argent ont une action à large spectre contre les bactéries et les moisissures. Elles libèrent des ions d'argent qui inhibent la croissance des bactéries et autres germes indésirables, et elles réduisent le risque d'infection pour les êtres humains. La protection antimicrobienne intégrée soutient l'hygiène effi­cacement. Mais l'utilisation de ces matériaux peut être chère et peu pratique. Il y a deux sortes de procédés possibles: l'intégration dans du polyamide et l'intégration dans de la vitrocéramique.

Polyamide: les microparticules d'argent sont intégrées dans le polyamide uniformément pendant la production. Cet additif est fixé au produit, ce qui le rend insensible à la lumière UV et aux procédures de nettoyage. Etant donné la surface poreuse des microparticules d'argent, le matériau appliqué possède un excellent effet de stockage et présente après l'intégration dans le polyamide une action permanente fiable. Ce produit n'est mauvais ni pour l'environnement, ni pour l'organisme humain. Sa substance active est certifiée ECOCERT. Le matériau est appliqué dans un assortiment de poignées de porte, mais aussi dans des accessoires sanitaires. 

Vitrocéramique: ici, les ions d'argent sont incorporés dans une structure en vitrocéramique. Les composants actifs du matériau inhibent la croissance des germes.

Deuxième génération

On entend par là les biocides comme le Microban ou le Triclosan ainsi que l'utilisation d'ions d'argent. Ces solutions tuent certaines bactéries, mais celles-ci restent présentes sur la garniture de porte. Les quincailleries régulièrement traitées avec ces produits doivent être nettoyées souvent, ce qui réduit l'effet anti­microbien.

Troisième génération

Cela comprend le traitement avec le revêtement HC3 (Hygienic Coating 3rd generation). Celui-ci tue diverses bactéries d'hôpital et élimine les cellules mortes, ce qui constitue la grosse différence par rapport aux solutions de la première et de la deuxième génération. La base de ce revêtement est une version spéciale de dioxyde de titane (Ti02). Les produits traités au HC3 peuvent constituer un élément efficace dans le cadre d'un programme général anti-infection. Leur effi­cacité contre les bactéries MRSA et E-Coli a été prouvée.

Contrairement aux produits chimiques (biocides), le revêtement contient un élément photocatalytique innovant. Ainsi, sous l'effet de la lumière UV (lumière du jour ou lampe luminescente), il peut faire office de catalyseur et exploiter un phénomène naturel pour décomposer certains organismes, notamment des bactéries, des virus et de la saleté organique. Les électrons activés par la lumière entrent en contact avec des molécules d'eau (H₂O) qui sont toujours présentes dans l'environnement. Il est vrai, cependant, que - comme nous l'avons mentionné précédemment - cette quincaillerie est principalement utilisée dans les hôpitaux. Bien sûr, il n'y a pas toujours la lumière du jour dans les couloirs.

On obtient deux radicaux réactifs: superoxyde (O₂) et Hydroxyl (OH-). Ces radicaux libres créent un effet oxydant qui décompose les corps organiques comme les bactéries et les virus en eau (H₂0) et en dioxyde de carbone (CO₂), qui sont alors libérés dans l'espace. Comme il libère ces résidus dans l'espace, le revêtement HC3 est également autonettoyant. C'est aussi un revêtement très dur, si bien que son usure est minime et que son efficacité dure plusieurs années. Les principales exigences pour un fonctionnement efficace sont:

• La disponibilité de la lumière UV
• Un nettoyage avec des produits chimiques non agressifs

 

 

 

Les portes antibactériennes peuvent également contribuer à limiter la propagation de la bactérie MRSA. Chez la plupart des fabricants, ce sont principalement les bords frontaux et la surface du tablier qui sont rendus antibactériens, et dans certains cas, les bords inférieurs et supérieurs sont également traités. Pour en savoir plus sur les portes (battantes) antibactériennes, consultez le dossier en ligne.

 

Outre les portes et les équipements antibactériens, les revêtements muraux antibactériens constituent un élément important dans l'approche préventive globale du MRSA. Pour en savoir plus sur les peintures et revêtements muraux antibactériens, consultez le dossier en ligne.