"Le service de colis a considérablement élargi la clientèle"

Le long de la très fréquentée Gistelse Steenweg à Bruges, nous sommes tombés sur la librairie Dagbladhandel Michiel en Ann - qui est peut-être un petit magasin en termes de surface, mais qui exploite son espace de manière optimale. Et qui attire beaucoup de monde. La cloche n'arrête pas de tinter et les clients sont chaleureusement accueillis par le gérant Michiel Van Massenhove. "Nous avons la chance d'être situés le long d'une route très fréquentée. Des gens de toute la province viennent ici. Et notre vaste service de colis génère également le trafic nécessaire."

J'ai grandi au milieu des journaux

Cela fait 13 ans que Michiel Van Massenhove est derrière le comptoir de sa librairie. Il n'a repris le magasin de son père qu'en 2009, mais il a pratiquement grandi au milieu des journaux. "Mon père a repris le magasin quand j'avais environ 16 ans et j'y ai toujours donné un coup de main. Je suis cuisinier de formation, diplômé de l'école hôtelière Ter Groene Poorte. S'il n'y avait pas eu la librairie, j'aurais probablement créé mon propre bistrot. Mais quelque part, j'ai toujours su que je finirais dans ce magasin.

Un visage familier

Les clients peuvent toujours tomber sur le visage familier du père de Michael lorsqu'ils viennent au magasin. "Mon père a repris la librairie il y a 33 ans, mais à l'époque, nous habitions en face de l'endroit où se trouve maintenant le magasin. Cependant, il louait ce bâtiment et il voulait acheter quelque chose, alors nous avons déménagé ici. C'est marrant de se dire que le premier magasin se trouvait juste ici", s'amuse Michiel. "Mon père donne toujours un coup de main à la librairie et il m'aide autant qu'il le peut. Les clients sont particulièrement heureux de le voir ici. En effet, beaucoup d'entre eux sont venus au magasin pratiquement toute leur vie."

Heures d'ouverture

"Ma femme Ann a rejoint l'affaire lorsque mon père m'a transmis le flambeau il y a 13 ans. A l'origine, je faisais les matinées et elle les après-midi, mais aujourd'hui, il y a trop de monde pour pouvoir continuer comme ça. Maintenant, Ann est aussi là le matin. Nous sommes les seuls de la région à ouvrir si tôt. Le magasin est ouvert tous les jours à 5h30, sauf le dimanche. Cela amène de nombreux clients qui prennent la route très tôt".

Des clients fidèles

Et les clients qui viennent sont très fidèles. "Il y a toujours du monde ici", reconnaît Michiel, "c'est justement ça qui rend l'endroit confortable et agréable. J'essaie également d'apprendre à mieux connaître les clients, de leur demander comment ils s'appellent et de les appeler par leur prénom. Il arrive souvent que des clients viennent chercher un colis et que je le leur donne avant même qu'ils aient franchi le seuil et donné leur nom", dit-il en riant. "Cela crée une certaine familiarité que mes clients apprécient vraiment."

Offre classique

Michiel garde son offre très classique. Dans sa boutique, vous ne trouverez pas de 'babioles', comme il les appelle. "J'ai délibérément évité de transformer mon magasin en une demi-boulangerie ou un café. Chacun son métier et chacun ses produits. Pour moi, la gamme classique fonctionne très bien, donc je ne vais pas forcément me diversifier. Nous avons également la chance de nous trouver sur une route très fréquentée qui va de Gistel à Bruges. J'ai des clients qui viennent d'Adinkerke. Toute la province passe par ici, pour ainsi dire. Mon emplacement est très précieux à cet égard. En plus de cela, mon service de colis génère énormément de trafic."

"Les jeunes trouvent le chemin de mon magasin grâce à mon service de colis"

Point colis complet

Le service des colis de la librairie Dagbladhandel Michiel et Ann est très complet. Les clients peuvent venir ici pour des colis de bpost, PostNL, DPD, Mondial Relay, Homerr, UPS et DHL. Seul GLS manque encore à cette liste. "Nous offrons un service de colis depuis plusieurs années, mais il a reçu un énorme coup de pouce lorsque le gouvernement a supprimé les contrats d'exclusivité qui étaient en vigueur à l'origine et qui interdisaient de s'engager avec plusieurs services. Nous avons ajouté des services un par un. Cela prend beaucoup de place dans mon magasin et cela demande beaucoup d'organisation pour tout garder en ordre, mais cela me rapporte énormément. Chaque client qui vient retirer ou déposer un colis, et ils sont nombreux, est une opportunité de ventes supplémentaires. De plus, cela attire dans mon magasin un public plus jeune, ce qui débouche souvent sur des clients réguliers. Cela vaut donc la peine."

Plus de 250 titres de presse

Les clients viennent de loin, non seulement pour le service de colis, mais aussi pour l'offre de presse. "Contrairement à la tendance générale, nos ventes de presse se portent plutôt bien. Les ventes de journaux sont en baisse d'année en année et le Krant van West-Vlaanderen, qui était encore en tête récemment, se porte moins bien depuis la fusion des régions. Mais à part les journaux, la presse réalise de très bons résultats ici. Je vends plus de 250 titres. Ceux consacrés à la décoration intérieure et au cyclisme se vendent particulièrement bien, les clients viennent même de loin pour eux." C'est aussi parce que Michiel est à l'écoute de ce que veulent ses clients. Les titres en français sont là pour les quelques clients francophones qui viennent encore chez lui et il prévoit même un magazine italien à la demande d'un client qui l'a découvert lors d'un voyage en Italie. "Etre à l'écoute des clients avant de composer l'offre, c'est comme ça que je procède généralement."

Pommes pourries

Michiel n'a aucun problème avec la mise en œuvre de la nouvelle législation sur les paris sportifs chez les diffuseurs de presse. "Au contraire, je pense que c'est une bonne chose. Pour moi, cela ne change pas grand-chose car j'ai déjà plus de 250 titres de presse si bien que je n'ai pas besoin d'augmenter ce nombre pour garder ma licence F2. Je n'ai qu'un seul appareil pour les paris sportifs et c'est suffisant pour mon magasin. Je n'envie pas les marchands de journaux qui ont plusieurs machines et qui proposent aussi de la presse. Je me réjouis que cette mesure permette d'éliminer les pommes pourries du panier, et j'entends par là les magasins qui ne vendent pratiquement pas de presse mais proposent tout de même des paris sportifs. Ce sont des magasins de paris déguisés, et aussi une concurrence déloyale pour les vrais marchands de journaux."

services bancaires chez le marchand de journaux

Bientôt, les clients pourront également ouvrir un compte courant à la librairie 'Michiel en Ann'. "A la fin du mois de mars, Nickel va venir installer un appareil ici. Le grand avantage pour moi est que les paiements effectués avec une carte bancaire Nickel n'entraînent pas de frais de transaction. Depuis le Covid-19, les gens paient beaucoup plus par carte, et d'ici juin les commerçants seront obligés d'avoir un terminal dans leur magasin. J'ai toujours trouvé regrettable que ces frais de transaction incombent aux indépendants. Il est certain que nous, les marchands de journaux, ne pouvons pas jouer le jeu de la concurrence avec nos prix, comme le font par exemple les magasins de vêtements. Là, les marges sont multipliées par trois et les coûts de transaction constituent une dépense mineure. La carte bancaire Nickel sera donc une bonne chose."