"Ce que mes clients veulent, cela détermine mon offre"
Silvester de Reviere, de la librairie Den Inktpot, est partisan du principe 'chacun son métier et les vaches seront bien gardées'. Il s'en tient délibérément à une offre classique et ne procède à des ajustements que lorsque les clients soulignent une lacune. "Cela a permis à mon magasin de tourner sans problème depuis deux ans et demi maintenant", dit-il. "Être à l'écoute de mes clients et regarder ce que mes collègues de la région peuvent ou ne peuvent pas offrir - voilà ce qui détermine mon offre." À la fin de l'année, Sylvester fait de bonnes affaires. Il vend des paquets cadeaux amusants et des articles cadeaux uniques. En outre, il permet aux clients de personnaliser les sapins de billets à gratter de la Loterie Nationale et ces derniers se vendent comme des petits pains.
"L'ADN d'un entrepreneur"
changement de carrière
Sylvester De Reviere tient la librairie Den Inktpot à Deinze depuis le 1er juin 2019. Les anciens propriétaires ont exploité le magasin une quinzaine d'années avant de le mettre en vente. "Lorsque j'ai découvert le magasin il y a deux ans et demi, j'avais moi-même 45 ans. Je travaillais comme ouvrier de production, mais à cet âge-là, j'en avais assez de bosser pour un patron", se souvient Sylvester en souriant. "Je cherchais donc quelque chose de complètement différent, quelque chose de nouveau pour moi. Le magasin était parfait. Je n'ai jamais regretté ce changement de carrière."
Famille d'entrepreneurs
Rien d'étonnant à ce que Sylvester ait fini par ouvrir son propre magasin. "Dans ma famille, on a l'entrepreneuriat dans le sang", dit-il. "Mes parents eux-mêmes ont été indépendants toute leur vie. Ils avaient une boulangerie à Deinze. La pomme ne tombe pas loin de l'arbre. Aujourd'hui, beaucoup de leurs clients viennent chez Den Inktpot simplement parce qu'ils m'ont toujours connu à la boulangerie".
"Mon offre reste très classique mais je suis partisan du principe 'chacun son métier et les vaches seront bien gardées'"
paniers cadeaux
Sylvester est généralement seul au magasin. Il n'y a que le vendredi matin qu'il est aidé par Lisa, une flexi-jobbeuse. "Elle m'aide pour les choses où je ne suis pas très doué. Elle prépare des paquets cadeaux pour la période de fin d'année ou des pochettes de billets à gratter que nous composons nous-mêmes pour nos clients. Elle a l'œil pour ça. Nous misons beaucoup sur la période de fin d'année. Nous aménageons un coin cosy avec des idées cadeaux, du papier d'emballage... Nous recherchons des produits uniques - comme Filliers, un beau produit local. Par exemple, nous proposons une bouteille de gin Filliers avec un joli verre dans un coffret, nous y accrochons un nœud et les clients peuvent immédiatement repartir avec un cadeau à offrir. Ou bien nous laissons les clients personnaliser les sapins de billets à gratter de la Loterie Nationale. Nous conseillons aussi aux clients d'ajouter des billets à gratter sous le sapin ou par exemple une carte de vœux au menu du réveillon. Cela donne très bien sur une table de Noël! Quand je vais aux salons, j'emmène toujours Lisa avec moi. C'est là que nous trouvons l'inspiration pour certains paquets cadeaux - et bien sûr des produits amusants - que nous pouvons ensuite proposer dans le magasin."
La librairie Den Inktpot en bref
Localisation
Dorpsstraat 22, 9800 Deinze
Heures d'ouverture
Lundi: 05:30 - 12:30
Mardi: 05:30 - 18:00
Mercredi: 05:30 - 15:00
Jeudi - vendredi: 05:30 - 18:00
Samedi: 06:00 - 15:00
Assortiment
Articles de presse, tabac (et cigarette électronique), jeux de hasard, boissons, snacks, cartes de vœux et articles cadeaux.
"Je ne regarde pas la concurrence"
Parking gratuit = beaucoup de clients
Lorsque l'on entre dans le magasin, la gamme de cartes de vœux attire immédiatement l'attention - elle occupe pas moins d'un quart de la surface totale du magasin. "J'investis dans ma gamme de cartes de vœux Hallmark. J'ai environ 17 meubles et tourniquets au total, avec une gamme très variée - un peu plus maintenant, bien sûr, car nous approchons de la période de fin d'année. Ça se vend très bien ici. Les gens ne peuvent pas se rendre facilement au centre de Deinze en voiture, alors pour un achat aussi minime qu'une carte de vœux, ils préfèrent venir chez moi. Il y a beaucoup de places de parking gratuites devant mon magasin, ce qui attire beaucoup de monde."
"Une librairie reste une librairie"
Sylvester joue beaucoup là-dessus. "J'essaie de proposer à peu près tout ce qui peut être pratique pour mes clients. Une petite sélection de snacks, de vins et de bières - ma clientèle est essentiellement masculine - permet aux clients de ne pas avoir à se rendre au centre-ville pour une petite course de dernière minute. Cela fonctionne très bien dans mon magasin. Pour la composition de mon offre, je ne regarde absolument pas mes concurrents. Je me balade dans mon magasin en me mettant à la place du client et je me demande quel type d'offre j'aimerais y trouver. Cela me fait prendre conscience de la force de mon assortiment et surtout de la visibilité des produits. Récemment, j'ai déplacé un présentoir de bandes dessinées et depuis, j'en vends beaucoup plus! Comme quoi ...", dit-il en riant. "Mon approche est de garder mon offre très classique, je suis partisan du 'chacun son métier et les vaches seront bien gardées'. Pour moi, une librairie reste une librairie et je ne veux pas trop m'en éloigner."
"Les magazines et les revues qui sont spécifiquement demandés par les clients génèrent plus de ventes"
Presse: offrir ce que les clients demandent
Contrairement à la tendance générale, l'offre de presse de Sylvester se vend très bien. "Je fais nettement mieux que la moyenne ici en Flandre orientale", confirme-t-il. Le secret? "Je propose les magazines que les clients demandent spécifiquement et cela génère une très belle vente supplémentaire pour moi. Le supermarché en face de chez nous a même cessé de proposer des produits de presse depuis que j'ai débuté mon activité. Tout le monde est venu chez moi, parce qu'ici on ne doit pas faire la queue et on peut entrer et sortir rapidement. Le Covid-19 a eu un impact encore plus positif sur mes ventes - beaucoup de gens ont résilié leurs abonnements et viennent maintenant jusqu'ici, au magasin, pour un magazine spécifique. Ils apprécient également l'ordre que je crée dans mon rayon presse. Je trie mes magazines du plus récent au plus ancien. Les magazines arrivés en dernier vont à l'extrême gauche et les autres s'étalent vers la droite. Les clients peuvent voir immédiatement ce qu'il y a de nouveau et moi aussi, j'ai un meilleur aperçu de mon stock et je fais donc moins d'erreurs".
"on ne change pas une formule qui gagne"
Sylvester a-t-il de grands projets dans un avenir proche ou lointain? "Ce qui est sûr, c'est que je ne seraio jamais un point colis", dit-il en riant. "J'y avais songé à un moment donné mais certains collègues me disent qu'ils se font parfois agresser par des clients venus demander un colis qui n'a apparemment pas encore été livré ou qui s'est volatilisé. Je préfère éviter ça. Je pourrais peut-être moderniser l'éclairage, mais à part ça, je n'ai pas d'autres projets. On ne change pas une formule qui gagne", conclut-il avec un sourire.