Comment Okuma a multiplié son chiffre d'affaire par dix en dix ans
Il y a dix ans, Wim Bogaerts a pris la direction d'Okuma dans notre pays, ce qui a constitué un tournant majeur pour le fabricant de machines japonais. Au cours de la dernière décennie, le directeur s'est entouré d'une équipe de collaborateurs qualifiés qui, ensemble, ont fait en sorte que le chiffre d'affaire belge soit multiplié par dix. Pour l'avenir proche, Bogaerts prévoit une poursuite de la croissance, en prenant soin au maximum des clients.
D'une approche passive à une approche proactive
Les années 1995 à 2005 ont été une période riche en évolutions dans le monde de l'usinage. Au cours de cette période, les centres d'usinage existants ont été complétés par des sous-broches, des axes supplémentaires, des outils entraînés, etc. Malheureusement, dans notre pays, Okuma a manqué la croissance qui aurait logiquement découlé de ces innovations. A l'époque, la marque n'était représentée que de manière passive et il se vendait tout au plus trois machines par an.
Une perception erronée
En 2013, Wim Bogaerts a été recruté en tant que manager pour redresser la barre en Belgique et au Luxembourg. Pour ce faire, il a commencé par explorer activement le marché et il lui est vite apparu qu'il y avait une perception quelque peu erronée.
"Okuma était connu pour ses machines de haute qualité et fiables, ce qui est évidemment vrai. En revanche, les gens pensaient qu'elles étaient extrêmement chères, ce qui est faux. Le prix de revient de nos machines multitâches est comparable à celui de nos concurrents mais, en termes de coût par pièce, nous faisons encore mieux. En effet, la précision requise est atteinte immédiatement et les outils durent plus longtemps. En outre, les temps d'arrêt sont moins nombreux", explique Bogaerts.
INVESTIR dans le personnel et les ressources
Le directeur a également élaboré un plan stratégique pour les dix années à venir. Les objectifs ont été atteints plus rapidement que prévu. Entre 2013 et 2023, par exemple, le chiffre d'affaires belge a déjà été multiplié par dix, passant d'un demi-million à 5,5 millions d'euros.
"Aujourd'hui, je suis assisté par une formidable équipe de huit collaborateurs", explique Bogaerts. "Nous employons par exemple cinq techniciens de service. Il y a également un spécialiste application qui aide les clients à améliorer leurs processus, ainsi que deux vendeurs, un pour la Flandre et l'autre pour la Wallonie et le Luxembourg.
Jusqu'en 2020, la division belge faisait partie du distributeur néerlandais Gelderblom. Toutefois, depuis son rachat par Okuma, les machines sont désormais vendues directement par Okuma Benelux. "Cela signifie que les marges de vente ne doivent pas être aussi élevées, ce qui profite à nos clients", explique-t-il comme autre raison des chiffres de croissance.
De grandes attentes à l'horizon 2035
Ces résultats n'ont évidemment pas échappé aux dirigeants dans les hautes sphères de l'entreprise. Par conséquent, c'est vers Okuma Belux que l'on se tourne pour les objectifs mondiaux à venir.
Un objectif ambitieux, mais réalisable
"Okuma veut tripler le chiffre d'affaires de sa maison mère européenne à Krefeld d'ici 2035. Je considère que c'est faisable, car je constate que les entreprises de production d'Europe occidentale ne se détournent plus vers l'Est. Ce revirement est lié aux défis qualitatifs et logistiques que comporte une production à l'Est", explique Bogaerts.
"Il est vrai que nous sommes confrontés à des coûts de main-d'œuvre plus élevés et à une pénurie de personnel technique. L'automatisation est alors la solution. Elle nécessite des machines stables et précises, et c'est précisément la grande force d'Okuma", affirme-t-il.
Une décharge maximale
En Belgique aussi, nous devons évidemment contribuer à cette croissance. Bogaerts souhaite y parvenir en déchargent au maximum les clients existants et nouveaux.
"L'entretien préventif et planifié gagne en importance avec les machines d'aujourd'hui, mais la pénurie de techniciens constitue un autre défi. Nos clients ont des besoins importants en matière de services, que nous comblons par des contrats de maintenance et des formations. En effet, nous disposons de techniciens formés en interne.", se réjouit le directeur.
Participation aux salons en 2024
L'approche proactive d'Okuma sur le marché du Benelux signifie également que le fabricant ne ménage pas ses efforts lors des salons. Cette année, ses nouvelles machines seront présentées en démonstration au TechniShow (12-15 mars à Utrecht), au D2M (27-28 mars à Courtrai) et à l'AMB (10-14 septembre à Stuttgart).