Aelterman prépare les structures en acier du pont Matadi à Gand
Une passerelle pour piétons et cyclistes relie les anciens docks au centre-ville
Dans l'atelier de l'entreprise gantoise de construction métallique Aelterman, les travaux préparatoires pour le nouveau pont Matadi battent leur plein. Cette passerelle pour piétons et cyclistes doit relier les Oude Dokken au centre-ville. Le pont sera fabriqué en quatre segments, puis transporté par ponton et installé sur les piliers sur place.
Le Matadibrug fait partie d'un vaste projet de développement urbain visant à relier davantage les Oude Dokken à la ville. A l'instar du Bataviabrug, qui a été construit plus tôt, ce pont sera exclusivement réservé aux piétons et aux cyclistes. Il viendra dans le prolongement de la Kraankindersstraat et reliera la rive orientale, où le Schipperskaai et le Kleindokkaai ont déjà été réaménagés en promenades, à la rive occidentale, où le Handelsdokkaai sera bientôt réaménagé lui aussi.
Le pont mesure six mètres de large et 110 mètres de long, ce qui a nécessité de le diviser en quatre segments pendant la construction. Les segments sont fabriqués individuellement dans l'atelier d'Aelterman à Gand. L'entreprise a été choisie pour son expérience de plus de septante ans, mais aussi pour son emplacement parfait: le long du canal, parfaitement adapté pour transporter les segments jusqu'au chantier par ponton.
Le Matadibrug est un projet légèrement plus simple que le Bataviabrug. En effet, ce dernier n'est pas un pont fixe et doit donc intégrer toutes sortes de mécanismes pour pouvoir bouger. Le nouveau pont est fixe et donc plus simple dans sa conception et sa construction. Il aura une surface en acier, munie d'un revêtement antidérapant. L'éclairage sera également intégré aux parapets.
Pendant que les travaux dans l'atelier progressent, le site proprement dit est en cours de préparation. On y construit les piliers. Il s'agit d'enfoncer dans l'eau des poteaux tubulaires, dans lesquels les pylônes sont bétonnés. Ensuite, on prépare sur les deux rives les culées, sur lesquelles le pont reposera sur la terre ferme. Ces travaux auront lieu au printemps avant de transporter les segments en été et de les souder ensemble sur place. Ensuite, on poursuivra la finition du pont, l'achèvement étant prévu pour la fin de cette année.
Comme mentionné, la construction du Matadibrug est relativement simple, mais c'était un choix délibéré. La ville souhaitait un design sobre et efficace. Elle voulait également que tout soit produit aussi localement que possible, ce qui a rapidement conduit à Aelterman. Les nombreux soudeurs expérimentés de l'entreprise sont actuellement en train de souder les grandes plaques d'acier fournies. Le plus grand défi, cependant, est d'amener les segments sur le site et de les assembler correctement.
Les tôles d'acier sont livrées en grandes dimensions et doivent d'abord être découpées sur mesure. Cette opération est également effectuée chez Aelterman. L'entreprise dispose de machines spéciales pour l'oxycoupage. On travaille principalement avec des découpeuses plasma et oxygène. Les tôles découpées sont ensuite poncées et rectifiées pour ébavurer les bords.
Cette tôle est ensuite assemblée en pièces plus petites, qui formeront à leur tour l'un des quatre segments. Pour ce qui est de la soudure, Aelterman utilise deux grues à souder pour le soudage à l'arc submergé, tandis que toutes les autres soudures sont réalisées manuellement.
Le coût total de ce pont d'environ 200 tonnes est de 2,6 millions d'euros, un coût financé par De Vlaamse Waterweg nv, sogent et l'Europe.