des ventes en continu grâce aux distributeurs automatiques

en visite Chez Keurslager Ortwin & Patricia (Furnes)

Pouvoir vendre 24 heures sur 24, de sorte que pratiquement tout ce qui est fabriqué est vendu au comptoir? Ortwin & Patricia de Furnes y parviennent en investissant dans des distributeurs automatiques. De plus, avec le label Keurslager, ils garantissent toujours la qualité à leurs clients. Delicatesse s'est entretenu avec Ortwin Degroote & Patricia Lamaire: "Tout commence par une idée, mais ne va plus loin qu'avec un plan."

DE La ferme À L'étal

Ortwin Degroote et Patricia Lamaire sont tous deux issus d'une famille nombreuse. Ortwin a étudié le commerce, puis l'agriculture et l'élevage; Patricia a travaillé dans un magasin de décoration et d'aménagement intérieur après ses études de commerce.

"Chez nous, peu importait la formation qu'on avait choisie de suivre ou le travail que l'on faisait ... tant que cela rapportait de l'argent. C'était notre façon de faire pour s'en sortir suite au décès prématuré de mon père lorsque j'avais 11 ans", explique-t-il. "J'étais toujours occupé pendant et après l'école. J'ai travaillé dès l'enfance sur la côte dans des locations, j'ai travaillé dans une entreprise d'aliments pour animaux, je suis allé aider des agriculteurs, j'ai travaillé dans une salle des fêtes ... Jusqu'à ce que je décide de regrouper mes heures de travail. À 20 ans, j'ai donc obtenu mon diplôme de boucherie – par le biais d'un apprentissage – en deux ans. Après avoir travaillé dans des boucheries à Bruges, à La Panne, à Nieuport et à Bruxelles, je me suis retrouvé à Furnes, dans la boucherie de Luc Vandendries. Luc avait un fils, mais il ne voulait pas continuer sa boucherie. Il a donc voulu me laisser la boucherie de la Ooststraat, qui donne sur la Grand-Place de Furnes."

Depuis 2001, la boucherie Ortwin & Patricia est une réalité. "Nous avons commencé avec un employé à temps partiel pour nous aider, mais nous avons continué à nous développer. En plus de la boucherie, nous livrions également plusieurs restaurants, nous étions ouverts tous les dimanches. Bref: ça faisait vraiment beaucoup de travail."

FOcus sur la boucherie

À l'époque, les ventes étaient plus que suffisantes pour faire fonctionner l'entreprise, mais l'image globale n'était pas bonne, selon Ortwin: "Nous avions l'impression de faire du surplace, de ne pas faire de réels progrès. Un jour, j'ai appelé tous nos clients/restaurants pour les informer que nous allions arrêter les livraisons. Cette intervention a permis de réduire considérablement la masse salariale. Avec un chauffeur, une femme de ménage et un vendeur en moins, nous avons pu nous remettre sur les rails et prendre un nouveau départ. L'arrêt des livraisons aux restaurants nous a fait perdre de très grosses ventes, mais à partir de ce moment-là, la boucherie a vraiment décollé. Nous avons pu nous y consacrer pleinement, et c'est ce qui a fait toute la différence."

"Se consacrer pleinement à la boucherie a fait toute la différence"

HORAIRES DU DIMANCHE ET DE LA JOURNÉE

En 2008, il a été décidé de ne plus ouvrir le dimanche après-midi. En corona, Ortwin et Patricia ont également décidé de fermer tous les dimanches. "Les employés en service ce jour-là coûtent une fortune", explique Ortwin. "De plus, il n'est pas facile de trouver des employés qui souhaitent travailler ce jour-là, ce qui limitait considérablement notre base de recrutement. Aujourd'hui, cela fonctionne mieux, car nous sommes fermés les dimanches et les jours fériés et nous avons des périodes de vacances assez généreuses pour permettre à nos collaborateurs d'avoir une vie de famille stable. Nous continuons nous-mêmes à travailler le dimanche matin et le jeudi matin, mais à deux sur ces demi-journées, nous pouvons regrouper, encaisser et mettre dans de nouveaux cartons toutes les commandes pour la vente en ligne. Le réapprovisionnement des distributeurs automatiques (voir ci-dessous) demande également beaucoup de travail: remplir les bocaux de salades, étiqueter les plats du jour, composer les paquets de grillades et de charcuterie, affecter le tout aux bons compartiments ..."

La solution AUTOMATIQUE

La fermeture le dimanche après-midi entraînant une perte de chiffre d'affaires, le couple de bouchers s'est mis à la recherche de solutions.

"En 2008, nous avons installé les premiers distributeurs automatiques à l'arrière de la boucherie, près de l'entrée des fournisseurs, dans un passage vers la partie privée", se souvient Ortwin. "Ces distributeurs fonctionnaient – et fonctionnent – très bien; vous pouvez continuer à produire et à vendre, pour ainsi dire. Pendant la période de congé, cela nous a permis de continuer à réaliser des ventes pendant une semaine supplémentaire. Réduire la production vers une période ou un jour de congé – produire de moins en moins et essayer de tout vendre avant le congé – fait également partie du passé. Jusqu'au dernier moment, nous pouvons tourner à plein régime."

"Grâce aux distributeurs automatiques, nous produisons et vendons en continu"

nouveaux DISTRIBUTEURS AUTOMATIQUES

"Un an et demi avant la pandémie, nous avions – heureusement – prévu d'agrandir l'espace des distributeurs automatiques. En effet, le premier magasin devenait déjà trop petit, ce qui nous obligeait à remplir tous les distributeurs à 17 heures. Ce n'était pas le but recherché!"

"Ce plan faisait partie de notre stratégie de développement: on nous a montré les plans de la zone industrielle Westpark qui devait être créée et dans laquelle s'installeraient, entre autres, Jumbo, Lidl et Bon'Ap. Il était également prévu d'implanter un Albert Heijn et un Spar à Furnes. Nous avons réagi rapidement et prévu de moderniser les distributeurs automatiques existants. Grâce aux idées d'Yves, Jonas et Jeroen de Hanot Vending, le magasin de distribution automatique existant a pu être réalisé. Entre-temps, nous avons également travaillé sur la vente en ligne à partir de 2018 pendant la rénovation de la nouvelle boucherie. Cela nous a permis de continuer à vendre et à produire."

Distributeurs automatiques dans la résidence

"Pour le deuxième magasin automatique, nous avons aménagé la partie privée. En fin de compte, il s'agissait d'un projet complet qui a nécessité près de deux ans de planification. Le timing n'aurait pas pu mieux tomber, car le confinement et les couvre-feux du début de l'année 2020 ont fait le succès des distributeurs automatiques. Ils étaient prêts et opérationnels deux mois avant que la crise sanitaire n'éclate. Avant cela, les gens trouvaient ridicule de penser que nous allions vendre nos produits par l'intermédiaire d'une machine, reliée à un système de commande en ligne. Nous avons eu raison – et un peu de chance – de notre côté."

Un fonctionnement automatique soigné

Ortwin est entré en contact avec Hanot Vending lors d'un salon, en tant que partenaire pour les nouveaux distributeurs automatiques. "Leurs explications et leur savoir-faire nous ont séduits. Ils ont une approche et une attitude correctes", estime Ortwin. "Pour eux, nous étions également une sorte de projet pilote pour la Flandre occidentale, et le suivi n'a donc pas manqué. En retour, nous sommes donc également ouverts et corrects lorsque leurs clients potentiels viennent jeter un coup d'œil et écouter nos expériences."

"Les distributeurs automatiques ne sont pas non plus de vieilles machines sales comme celles que l'on trouve parfois dans les gares ou en ville ... Il s'agit d'appareils de haute technologie qui garantissent un service automatique minutieux aux clients. Toutes les ventes et transactions peuvent être contrôlées à distance. Les distributeurs automatiques nous permettent également d'atteindre des groupes cibles que nous ne pourrions pas facilement accueillir dans le magasin: les jeunes ou les personnes âgées d'une vingtaine d'années qui veulent quelque chose rapidement, les personnes timides qui évitent normalement les gens ou les conversations ... Ils peuvent être servis en douceur et automatiquement. Le seuil de la boucherie est encore plus bas de cette manière, et en plus, nous sommes pratiquement toujours ouverts de cette manière."

CONCURRENCE

"Une autre motivation supplémentaire pour investir dans des distributeurs automatiques est le fait que de plus en plus de grands supermarchés fleurissent dans la région. Les distributeurs automatiques – qui nous permettent de vendre de la viande fraîche et de qualité 7 jours sur 7 – sont une arme importante dans cette concurrence."

"Je suis également très attentif au rapport qualité-prix. Je calcule tout bien, de sorte que les clients peuvent presque toujours venir chez nous sans hésitation ni contrainte budgétaire. Un bon boucher peut vendre jusqu'à 97% de ses produits. Grâce à nos distributeurs automatiques, nous atteignons déjà 99%. Rien qu'avec plus de points de vente, nous gagnons en moyenne plus que n'importe qui d'autre. Nos ventes tournent en permanence."

transformation DU MAGASIN

Après l'expansion du premier distributeur automatique, il était temps de moderniser le magasin et d'y ajouter un deuxième distributeur. "Nous avons trouvé avec le constructeur de magasins Wimag et le constructeur de distributeurs automatiques Hanot Vending les partenaires parfaits pour lancer ce projet. Pendant ces rénovations – les travaux de gros œuvre ont pris à eux seuls deux mois – nous avons continué à vendre par l'intermédiaire des distributeurs automatiques et en ligne. Sans boutique physique, ils étaient parfois sept à travailler de cette manière. Lors du réaménagement, nous avons veillé à ce que la boutique soit bien vue et bien présentée. Les passants dans les rues du centre-ville doivent pouvoir regarder à l'intérieur d'un magasin attrayant, afin d'avoir envie d'y entrer et d'y faire quelque chose. Au bout d'environ quatre mois, le magasin est redevenu moderne et nous avons pu reprendre nos activités à plein régime – le magasin et les deux distributeurs automatiques."

ATELIER ET MAGASIN

Ortwin & Patricia dispose d'un atelier très bien équipé, dans lequel Ortwin lui-même travaille encore avec des cadavres entiers.

"Je ne pense pas que l'on obtienne la meilleure viande avec des parties séparées. C'est pourquoi je continue à le faire moi-même. Pour cela, je dispose d'un atelier avec pratiquement tout ce dont j'ai besoin: une remplisseuse et un broyeur automatiques, trois étuveuses Rational avec système de cuisson variable, une machine à gazer, un tambour, une machine à éplucher ..."

Il y a également cinq grands réfrigérateurs, et un rail avec des crochets à viande se charge de la pesée et de la mobilité des carcasses.

Plusieurs comptoirs de libre-service sont disséminés dans le magasin. Le grand comptoir central est équipé de cinq systèmes de caisse. Trois à l'avant et deux à l'arrière, juste à côté des trancheuses et des balances. Les clients entrent par la grande vitrine, passent devant les comptoirs de vente à emporter, vont jusqu'à la caisse et ressortent par le magasin de vente.

RESSOURCES HUMAINES

À la boucherie de Furnes, vous trouverez bien sûr Ortwin (principalement dans l'atelier) et Patricia, mais aussi leur fils qui travaille comme aide indépendant. Deux bouchers indépendants y travaillent également, ainsi que quatre vendeurs réguliers et deux laveurs de vaisselle. Des étudiants en emploi (2), des vendeurs flexibles (3) et un assistant de production flexible (1) complètent l'équipe. Les trois filles donnent également un coup de main de temps en temps.

l'avenir de la famille

À la cinquantaine, pourquoi Ortwin et Patricia font-ils encore tous ces investissements?

"Pour nos enfants", répondent-ils. "Parce qu'ils poursuivront l'activité, nous voulons leur donner le plus d'opportunités possibles. S'ils décident de ne rester ouverts que deux jours par semaine et de vendre le reste via la boutique en ligne et les distributeurs automatiques, c'est tout à fait possible. De cette manière, ils peuvent avoir une vie plus agréable et la maintenir plus longtemps, tout en menant une vie de famille et en ayant éventuellement un partenaire."

"Notre Wout a suivi une formation de boulanger, mais le travail de nuit et le stress rendent ce métier moins attrayant. En outre, notre boucherie est une entreprise bien gérée, avec des perspectives d'avenir. Je l'ai fait venir chez nous parce qu'il en avait assez de faire beaucoup de boulangerie. Il travaille déjà ici; il fait des quiches, des pizzas, des salades ... Il reçoit également les commandes et veille à ce que notre stock soit parfaitement rangé. Il souhaite également reprendre l'affaire plus tard et continuer à prospérer. L'une de mes filles, qui se destine à des études de gestion de PME, est également prête à mettre l'épaule à la roue."

Des enfants intelligents

"Nous pouvons nous estimer heureux avec notre fils et nos trois filles. Ce sont tous des enfants intelligents, qui comprennent tout de suite après une démonstration ou une explication. Ils sont également prêts à se retrousser les manches dans la boucherie dès leur plus jeune âge. Le fait que la famille s'intéresse à l'entreprise est une aubaine. En outre, ils comprennent ce que nous faisons et ne faisons pas pour eux, et que nous le faisons aussi pour eux."

label KEURSLAGER & image

Ortwin & Patricia sont également fiers de porter le label Keurslager. "De cette manière, on est inconsciemment poussé à faire de mieux en mieux. Nous sommes devenus Keurslager après que le Keurslager du marché de Furnes a cessé ses activités et qu'une poissonnerie a pris sa place. Nous avons alors immédiatement introduit notre demande. Le label donne un attrait supplémentaire et contribue à notre image. L'association a une réputation et, en tant que membres, nous y contribuons tous. Bien entendu, lorsqu'une inspection inattendue a lieu, vous voulez que tout soit impeccable. La participation au concours Kristallen Kroon des Keurslagers est toujours un peu un concours de prestige, dans lequel nous avons remporté plusieurs fois des prix d'honneur. Je pense qu'il est bon d'être dans une association, ne serait-ce que pour éviter de s'endormir. Cela réduit le risque de gestion 'aveugle'; cela élargit vos horizons. Cela vous permet d'apprendre de vos pairs sans craindre de rendre vos concurrents plus intelligents. On peut toujours avoir besoin d'aide en matière de législation, d'expertise, de ressources humaines ... Je fais également partie d'un bon groupe de travail 'middenkust' où l'on peut apprendre beaucoup de choses des autres bouchers de la région. Aujourd'hui, en tant que boucher, on n'avance plus seul dans son coin", conclut Ortwin.