L'assurance n'est pas toujours obligatoire, mais elle est souvent utile
À quoi pourrait ressembler une telle assurance ?
Le vol et le vandalisme font malheureusement partie de la réalité quotidienne. Au lieu de panser ses plaies et de passer à autre chose, on peut aussi essayer de s'en prémunir en s'en débarrassant à toute vitesse. Malheureusement, les voleurs sont de plus en plus inventifs. Aucun système n'est infaillible : les clôtures et les caméras ne sont plus dissuasives depuis longtemps et les systèmes de repérage parviennent souvent à échapper aux voleurs. Le réveil est donc parfois amer, même pour ceux qui ont pris toutes les mesures préventives habituelles. C'est pourquoi une assurance contre le vol et le vandalisme mérite au moins d'être envisagée. Mais que peut-on attendre d'une telle assurance ?
Le monde va-t-il vraiment si mal ?
Tout d'abord, quelques chiffres. Quel est le risque de vol ? Cela dépend un peu du segment dans lequel vous vous trouvez et du type de machine que vous avez dans votre panier. En effet, ce sont surtout les petites machines qui attirent l'attention des voleurs, car elles sont plus faciles à mettre sur une remorque. En outre, elles ne sont généralement pas équipées d'un système de suivi et de traçabilité et nombre de ces machines légères fonctionnent sans code de démarrage. Les statistiques le montrent clairement.
L'Association européenne de la location (ERA) estime les pertes économiques dans le secteur de la location de matériel à 500 millions d'euros par an. Ce chiffre inclut environ 30 000 machines de plus de 3 tonnes. Mais si l'on considère les équipements plus petits, ce chiffre grimpe à 300 000. Un décuplement, en d'autres termes ! Avec de tels chiffres, il n'est pas surprenant que, selon Bouwunie (2021), une entreprise de construction sur six ait déjà été victime d'un vol sur le chantier.
La Flandre a peut-être de la chance, car en Allemagne, la situation semble bien pire. Selon le rapport BauWatch (Crime Report 2024), quelque 80 % des personnes interrogées déclarent avoir été confrontées à des vols sur chantier au moins une fois par an.
"Ce que vous faites vous-même, vous le faites mieux ?"
Face à ces chiffres alarmants, force est de constater que le vol est un problème réel. Mais un problème contre lequel il est possible de s'assurer. Certains bailleurs vous y obligent même. Ils proposent souvent une formule incluant une assurance. Vous pouvez également vous adresser à votre propre assureur. Si l'objectif est le même, les deux options présentent des différences notables.
L'assurance via le propriétaire
Comme nous l'avons déjà mentionné, il existe un certain nombre de propriétaires qui proposent leurs propres formules d'assurance. Nous hésitons à utiliser le mot "assurance" car, dans certains cas, il s'agit plutôt d'un système de rachat de sinistre. Dans ce cas, le bailleur reste propriétaire de la machine (et s'auto-assure), mais une partie du risque est placée sur le bailleur.
Moyennant un supplément de 5 à 8 % au prix de location, le locataire n'est responsable qu'en cas de dommage ou de vol jusqu'à concurrence d'une certaine franchise. Le bailleur récupère donc les dommages principalement auprès de sa propre police d'assurance. Une méthode simple et rapide qui se met en place directement lors de la location de la machine, sans tracas administratif supplémentaire. Cette facilité d'accès rend la formule attrayante. En revanche, la couverture est souvent assez limitée au vol avec effraction ou aux dégâts inévitables. En outre, en tant que locataire, vous n'avez que très peu voix au chapitre. C'est surtout le propriétaire qui tire les ficelles.
Votre propre assurance
Rien ne vous empêche de vous adresser à un assureur externe pour souscrire votre propre police. Dans ce cas, le propriétaire vous demandera une copie de la police d'assurance. Celle-ci peut faire partie d'une police d'assurance plus large contre le bris de machines ou les pertes d'exploitation. Il s'agit donc bien d'une assurance à part entière où vous déterminez vous-même des aspects importants tels que la somme assurée, le montant de la franchise et le type de couverture (vol, transport, incendie, vandalisme...).
La prime est calculée en fonction de la valeur de la machine, de son emplacement, de sa sécurité et de son utilisation. Par rapport à l'option précédente, la couverture est donc souvent plus complète, la protection est plus longue et à long terme, et en cas de location fréquente, le coût total est souvent moins élevé. Ceci est compensé par une administration plus importante (gestion de la police, déclaration des dommages par vous-même...). Vous payez souvent pour un an. Cette formule offre évidemment moins de flexibilité qu'une location à la journée. Sachez également que les exigences minimales en matière de sécurité sont généralement plus strictes.
Encore des petits caractères ?
Il n'est pas vrai que les assureurs - nous supposerons notre propre assurance pour ce qui suit - prévoient délibérément des pièges, mais vous devez examiner attentivement les exigences minimales stipulées dans la police afin que le vol ne soit pas couvert par l'exclusion. Une police standard comprend généralement les éléments suivants
- le type de couverture (par exemple, vol tous risques) ;
- la couverture adjacente facultative (par exemple, vol par le propre personnel) ;
- la prime et le montant assuré (par exemple, la valeur de remplacement actuelle) ;
- la franchise (par exemple, 2 500 euros sous la forme d'un montant fixe ou d'un pourcentage) ;
- les exclusions (les cas où vous ne pouvez pas compter sur l'assurance) ;
- les exigences minimales (conditions que vous devez remplir) ;
- les obligations en cas de vol (par exemple, déclaration immédiate).
Nous allons maintenant examiner certains de ces points plus en détail.
Facteurs influençant la prime
Plusieurs éléments jouent un rôle dans la détermination de la prime. Le type de machine, bien sûr. Non seulement en raison de sa valeur d'achat, mais aussi en raison de sa vulnérabilité au vol : les machines sont-elles facilement déplaçables ou non (voir plus haut) ?
L'emplacement est un deuxième facteur. Les mesures de sécurité mises en place sont également très importantes. Des systèmes d'alarme combinés à des caméras de sécurité (CCTV) sont-ils utilisés ? Tout est-il sous clé ? Ou mieux encore, y a-t-il une surveillance nocturne ? Sur la base de ces questions, l'assureur évalue le risque. S'il est élevé, vous en paierez littéralement le prix.
Exclusions
S'il y a des petits caractères, c'est surtout sur ce point : les raisons qui libèrent l'assureur de son obligation d'indemniser les dommages subis.
Dans le cas d'une assurance contre le vol, par exemple, il peut s'agir de l'absence de traces de casse. Certaines assurances font peser la charge de la preuve sur le client. Souvent, le vol par votre propre personnel est également exclu de la police. Pour cela, vous avez des couvertures séparées. Les erreurs administratives dans les titres de propriété peuvent également vous donner des maux de tête.
Exigences minimales
Dans le prolongement du point précédent, l'assureur impose généralement un certain nombre de conditions minimales à remplir pour pouvoir prétendre à une indemnisation. Une négligence grave, comme le fait de laisser la clé sur le contact ou de laisser les locaux sans aucune sécurité, est susceptible de vous rendre entièrement responsable en tant que locataire.
En outre, l'assureur peut, par exemple, exiger que vous utilisiez des traceurs GPS ou un antivol. Il se peut aussi qu'il n'impose pas l'utilisation de ces systèmes, mais qu'il l'encourage fortement en offrant de fortes réductions sur la prime. Quelles que soient les exigences minimales, surveillez-les de près pour ne pas avoir de mauvaises surprises.
Les obligations
Qu'attend l'assureur si vos pires craintes se réalisent ? D'abord et avant tout, que vous fassiez immédiatement une déclaration à la police. Comme nous l'avons déjà mentionné, la charge de la preuve de l'effraction peut vous incomber. Vous devrez donc permettre l'accès aux lieux pour un examen médico-légal.
En tant que locataire, vous devez également signaler immédiatement le vol au propriétaire et à l'assureur. Pour ce faire, vous devez remplir le formulaire de déclaration de sinistre et envoyer les factures, les justificatifs d'achat et les documents d'entretien. En effet, l'inconvénient d'avoir sa propre assurance est que toute la charge administrative repose sur vos épaules.
En résumé
En tant qu'entrepreneur, vous vous exposez à un certain nombre de risques. Le vol est l'un d'entre eux. Les chiffres ne sont pas très rassurants à cet égard. Outre le recours à des moyens techniques tels que les traceurs GPS et autres systèmes, vous pouvez toujours vous assurer contre le vol auprès du bailleur ou en souscrivant votre propre police. Cette dernière couverture est plus large, mais elle vous impose toute la charge administrative. À vous de choisir.