La protection respiratoire est cruciale sur le chantier
Les travaux de construction peuvent libérer des substances dangereuses. Pensez à la poussière de quartz ou à la poussière fine qui peut être facilement inhalée. L'exposition à ces substances comporte d'énormes risques pour la santé. C'est pourquoi il est toujours obligatoire de porter une protection respiratoire. Cette protection doit bien sûr être adaptée à la substance à laquelle vous serez exposé, mais il est également crucial que l'EPI s'adapte bien au visage du porteur et soit compatible avec les autres EPI. En effet, seule une protection 100% confortable sera portée en permanence.
types de protection respiratoire
Il existe de nombreux types de protection sur le lieu de travail. Chacun d'entre eux a ses propres avantages et inconvénients, ce qui signifie qu'ils prévaudront dans toute situation donnée.
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Masques anti-poussière
Les masques anti-poussière sont légers et donc faciles à utiliser. De plus, ce sont des produits jetables, il n'y a donc pas besoin d'entretien. Toutefois, cela signifie qu'il doit y avoir une bonne politique sur le chantier concernant le remplacement régulier des masques à poussière. Un inconvénient important de cet EPI est qu'il ne dispose que d'un faible NPF (Nominal Protection Factor). D'où l'importance d'une bonne analyse des risques pour choisir l'EPI adéquat.
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Demi-masques et masques complets
Les demi-masques et les masques complets sont des protections flexibles, car il existe différents filtres pour les poussières, les gaz, les vapeurs, etc. (voir ci-dessous). En outre, ils ont généralement un NFP plus élevé que les masques anti-poussière et les masques complets protègent également les yeux et le reste du visage. Ces protections peuvent être réutilisées mais elles nécessitent un certain entretien. Elles doivent être nettoyées et désinfectées de manière approfondie et correcte. En outre, elles doivent être stockées correctement. Cependant, les filtres ne sont pas éternels, il faut donc toujours veiller à ce qu'ils soient remplacés à temps. Un calendrier de remplacement, par exemple, peut être utile à cet égard.
L'employeur est tenu de fournir gratuitement une protection respiratoire à ses travailleurs
Systèmes avec alimentation d'air
Ces systèmes fournissent de l'air et ont donc généralement des facteurs de protection plus élevés. Ils offrent également un grand confort, par exemple parce qu'ils remplacent plusieurs pièces d'EPI: la protection du visage, de la respiration et de l'ouïe sont réunies dans un seul système. Ces systèmes rendent également agréable le travail plus lourd ou dans des environnements chauds. Les systèmes de protection avec une alimentation d'air sont évidemment beaucoup plus coûteux que les solutions ci-dessus. En outre, ils sont réutilisables, de sorte qu'il faut toujours prévoir un entretien adéquat et un remplacement des filtres en temps voulu. Et si le système fonctionne sur piles, celles-ci doivent être rechargées à temps.
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Sélectionner un filtre
Filtre à poussière (FF)
Un filtre à poussière ou une pièce faciale filtrante (FF) protège son porteur contre les particules telles que la poussière (fine), les particules de brouillard ou la poudre. Selon la norme européenne EN 149:2001 et A1:2009, ces masques filtrants sont divisés en trois classes d'efficacité:
- FFP1: facteur de protection 4 ;
- FFP2: facteur de protection 12 ;
- FFP3: facteur de protection 50.
Plus le danger ou la toxicité est élevé et/ou plus l'exposition est importante, plus le facteur de protection du masque doit être élevé. Par conséquent, pour l'exposition à la poussière de quartz, il faut donc sélectionner au moins un masque FFP3.
Filtre à gaz
Afin d'assurer une protection contre les gaz et les vapeurs dangereux, il convient d'utiliser un filtre à gaz. Ces filtres sont divisés en différentes classes selon les substances contre lesquelles ils protègent:
- A (bande brune): contre les gaz et les vapeurs organiques dont le point d'ébullition est supérieur à 65 °C;
- B (bande grise): contre les gaz et les vapeurs inorganiques;
- E (bande jaune): contre le dioxyde de soufre et les autres gaz et vapeurs acides;
- K (bande verte): contre l'ammoniac et les dérivés organiques aminés;
- AX (bande brune) : contre les gaz et vapeurs organiques dont le point d'ébullition est inférieur à 65 °C.
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Quand utiliser quel type?
Évaluation des risques
Il ne fait aucun doute qu'une protection respiratoire est obligatoire pour certaines activités, mais il faut bien sûr toujours s'assurer que la protection utilisée est la bonne. A cet effet, il convient de tenir compte des éléments suivants:
- La nature de la substance dangereuse à laquelle vous serez exposé;
- Les effets de la substance sur la santé;
- La quantité ou la concentration de la substance dangereuse;
- La durée d'exposition.
En outre, lors de l'évaluation d'une situation de travail, on tient compte de la manière dont les substances dangereuses peuvent pénétrer dans l'organisme. Les particules de poussière d'une taille de 4 µ sont considérées comme 'inhalables', tandis que les particules jusqu'à 10 µ ne pénètrent que dans le nez et la gorge. Pour les poussières très fines - les particules inférieures à 4 µ - une vigilance accrue est nécessaire. En effet, cette poussière reste plus longtemps dans l'air, ce qui signifie que l'exposition dure plus longtemps. Dans ce cas, il est recommandé d'utiliser une combinaison d'extraction des poussières et de protection respiratoire.
Choisir une protection respiratoire
La protection respiratoire portée doit donc être adaptée au risque auquel vous serez exposé sur le chantier. Mais il est au moins aussi important que la protection réponde aux exigences d'ergonomie et de confort pour le porteur. Car seul un EPI correctement ajusté et confortable sera porté 100 % du temps. Par exemple, si les lunettes (de sécurité) du travailleur s'embuent lorsqu'il porte un certain type de protection respiratoire, cela signifie qu'elles ne sont pas bien ajustées et qu'il y a donc une fuite. Si nécessaire, il faut alors choisir un autre EPI, comme un demi-masque ou un masque complet ou un système avec un moteur.
Lorsqu'on fournit une protection respiratoire, il est important de savoir qu'il n'existe pas de solution générale couvrant toute la gamme des dangers possibles. Chaque situation nécessite une approche adaptée, la protection respiratoire étant choisie en fonction de l'activité la plus courante et des substances dangereuses les plus courantes dans une certaine situation (de travail).
Rôle de l'employeur
L'employeur est toujours tenu d'identifier les différents risques dans une situation de travail donnée. Sur base de ces risques, l'employeur doit alors prendre les mesures préventives nécessaires selon une certaine hiérarchie preventive. Cela signifie qu'il doit tout d'abord s'assurer qu'on s'attaque au problème à la source et/ou que certaines substances dangereuses soient remplacées. En outre, l'employeur doit prévoir des mesures collectives, telles que l'extraction des poussières ou l'approvisionnement en eau lors du travail avec des matériaux contenant du quartz. Bien sûr, les travailleurs individuels doivent également être protégés de manière adéquate au moyen d'EPI généraux et ils doivent être formés à leur utilisation. Plus précisément, cela comprend des chaussures de sécurité, des gants de protection et un casque de protection. Si les mesures ci-dessus ne suffisent toujours pas à couvrir les risques, il faut utiliser des EPI spécifiques répondant à toutes les exigences.
L'employeur doit mettre gratuitement à la disposition de ses employés tous les EPI mentionnés ci-dessus sur recommandation d'un conseiller en prévention et sur la base d'une analyse des risques. Il doit également former son personnel et l'informer sur l'utilisation correcte de cet EPI. Surtout en ce qui concerne la protection respiratoire.
La protection respiratoire doit répondre aux exigences d'ergonomie et de confort. Car seul un EPI confortable sera porté 100 % du temps
Comment utiliser et stocker correctement les protections?
Avant qu'un travailleur ne commence son travail, il est recommandé de vérifier soigneusement la protection respiratoire. Il s'agit notamment de vérifier que le masque est en bon état, qu'il est totalement imperméable, qu'il porte les bons marquages (comme le marquage CE), etc. Si le masque est muni d'un filtre, il faut vérifier si le filtre est toujours en bon état ou s'il doit être remplacé. La date d'expiration du filtre doit également être vérifiée.
La protection respiratoire doit toujours être stockée à l'écart des contaminants (tels que la poussière et les produits chimiques). Il faut également éviter la lumière du soleil, les températures extrêmes et l'humidité excessive. Si la protection fonctionne sur batterie, la charge doit être effectuée dans un endroit sans poussière et bien ventilé. Il est également recommandé de conserver la protection respiratoire dans une boîte ou un sac de rangement spécial.
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Test d'AJUsTEMENT (Fit2Fit)
Comme tous les masques ne s'adaptent pas à tous les visages, il est recommandé de tester l'ajustement d'une protection respiratoire particulière sur une personne à l'aide d'un fit test. Ce test est généralement effectué en utilisant un système qualitatif ou quantitatif. Pour un test qualitatif, on pulvérise une solution amère ou sucrée à l'intérieur d'une coiffe. L'utilisateur doit indiquer s'il sent le goût de cette solution. Si ce n'est pas le cas, l'ajustement est correct. Pour un test quantitatif, on divise les particules à l'extérieur du masque par les particules à l'intérieur du masque. Le résultat est un facteur d'ajustement qui est différent pour chaque type de masque.
Il est important qu'un test d'ajustement soit toujours effectué par une personne spécialisée et accréditée. Pour ce faire, Febelsafe a repris l'accréditation Fit2Fit de la British BSIF (British Safety Industry Federation). Cette accréditation garantit la qualité du test d'ajustement effectué puisque le testeur doit passer un examen.
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