2016/Q1
BAROMETRE DE LA CONSTRUCTION: BOUWUNIE ANNONCE UN FORT RECUL
La concurrence menace la rentabilité et l'emploi
Elles sont bien loin, les considérations optimistes de la fin de l'année passée! Le baromètre de la construction de Bouwunie indique un premier trimestre en pleine dégringolade à un indice de 97,3, soit 1,7 point de moins encore qu'au trimestre précédent. Le seuil d'équilibre de 100 entre optimistes et pessimistes s'éloigne encore un peu plus. Cela signifie donc que les PME flamandes pressentent une conjoncture défavorable pour le secteur de la construction.
DEGRADATION GLOBALE DE NOMBREUX PARAMETRES
Le recul marqué encaissé par le baromètre de la construction peut être imputé à une dégradation générale de divers paramètres. La rentabilité et le taux de satisfaction sont en net retrait. La concurrence des et avec les pays étrangers est très rude et la nouvelle taxe kilométrique implique encore des coûts supplémentaires. L'évolution du volume de travail laisse pourtant entrevoir les choses différemment. Le volume de travail est actuellement légèrement inférieur à celui de fin 2015. Mais les perspectives d'ici l'été sont nettement meilleures, même si les carnets de commandes peinent à se remplir sur le long terme.
1,7 points de moins qu'au trimestre précédent
Le baromètre de la construction reste dans le rouge. En mars, il a enregistré un nouveau recul à 97,3, soit 1,7 point de moins qu'au trimestre précédent. Le seuil frontière de 100,0 qui indique un équilibre entre optimistes et pessimistes, s'éloigne donc encore un peu plus.
LEGER RECUL DU VOLUME DE TRAVAIL
Le recul des activités n'est pas la première conséquence d'un volume de travail moindre. 26% des PME flamandes ont actuellement plus de travail qu'au dernier trimestre de l'année passée. Mais un pourcentage aussi élevé ont moins de travail. 1 entreprise sur 4 s'attend à une hausse du volume de travail dans les mois à venir, tandis que 16% pressentent une diminution des commandes.
47% ont du travail pour moins de trois mois
47% des entreprises ont encore du travail pour trois mois maximum, tandis que 35% en ont pour trois à six mois. 18% ont même suffisamment de commandes pour plus de six mois. Seules 4% ont du travail pour plus de neuf mois.
PRIX EN BAISSE
Les prix que les entrepreneurs facturent pour leurs chantiers, sont de plus en plus bas. 32% des entreprises de construction déclarent qu'ils ont encore diminué ces derniers temps. Plus de trois entreprises sur dix s'attendent, en outre, à ce que cette tendance se maintienne dans les mois à venir. La concurrence déloyale joue ici un rôle décisif. 51% des entreprises du secteur observent une nette hausse de ces activités parallèles. La hausse des coûts, difficile à facturer, exerce une pression énorme sur les prix. C'est notamment le cas de la taxe kilométrique. Elle touche doublement les entreprises. Ces dernières doivent la payer pour leurs propres poids lourds, mais aussi pour tous les matériaux et produits livrés. Difficile de la facturer pour un contrat en cours ou de maintenance fixe. Seules 43% des entreprises estiment que les prix actuels permettent de rester rentable. 4% déclarent même travailler à perte. Entre-temps, le secteur doit aussi gérer les cas de mauvais payeurs, toujours trop nombreux (32% constatent une hausse), ce qui menace d'autant plus la rentabilité des entreprises de construction.
LES EMPLOIS DANS LA CONSTRUCTION FONDENT COMME NEIGE AU SOLEIL
Si le marché de l'emploi attire grâce aux autres secteurs, l'emploi dans la construction reste l'exception qui confirme la règle. Ces trois dernières années, le secteur a enregistré pas moins de 9.000 suppressions d'emplois en Flandre. Soit un recul de pas moins de 9%! Et cette dégringolade se poursuit, même si dans une moindre mesure.
Par rapport au dernier trimestre, 14% des entreprises de construction flamandes travaillent avec moins de personnel. 15% envisagent d'engager plus de travailleurs en été, tandis que 13% pensent réduire encore leurs effectifs d'ici là.