La consommation de charcuterie à domicile a augmenté de 8% en 2020
La légère tendance à la baisse de ces dernières années s'est transformée en une augmentation de volume de 8%. Cette augmentation a été plus marquée dans les groupes de population qui mangent proportionnellement plus souvent à l'extérieur, comme les personnes seules, les jeunes ménages et les catégories sociales supérieures. La plus forte augmentation a été réalisée au niveau des produits par les salaisons et en termes de canaux d'achat par le hard discount (Aldi et Lidl). C'est ce qui ressort des données que le VLAM achète au bureau d'études de marché GfK Belgium, qui suit les achats de 6.000 ménages belges pour la consommation à domicile.
La consommation à domicile a augmenté à cause du Covid-19
Le Covid-19 a entraîné une année 2020 atypique, également pour la consommation de charcuterie. Suite aux mesures corona telles que la fermeture de l'horeca, l'obligation de travailler à domicile, le chômage temporaire... la consommation domestique de denrées alimentaires a fortement augmenté au détriment de la consommation à l'extérieur. Cela a entraîné une augmentation de 12% du chiffre d'affaires pour la consommation à domicile. En ce qui concerne la charcuterie, nous avons enregistré une augmentation de 13% des dépenses et de 8% du volume. Un Belge moyen a acheté 10,9 kg de charcuterie en 2020, contre 10,1 kg par habitant en 2019. Le Covid-19 a ainsi mis fin à la légère tendance à la baisse des dernières années. La consommation de charcuterie à domicile a augmenté (+13%), surtout pendant le premier confinement. Entre les deux confinements, on a acheté 7% de produits carnés de plus qu'à la même période en 2019 et pendant le deuxième confinement, ce chiffre a encore augmenté pour atteindre +9 %.
Traditionnellement, les produits de charcuterie ont déjà une forte proportion de consommation à domicile: 81 % des fois où nous avons mangé de la charcuterie en 2017, il s'agissait de consommation à domicile (y compris la charcuterie dans la boîte à lunch pour le travail/l'école).
Presque tous les ménages belges (99%) ont acheté des produits de charcuterie en 2020 et ils l'ont fait en moyenne presque chaque semaine (47 fois). C'est surtout cette fréquence d'achat qui a provoqué une légère baisse de volume ces dernières années. En raison notamment de la tendance générale et durable à regrouper autant que possible tous les achats en une seule visite, les occasions et les tentations d'achats impulsifs sont moins nombreuses, ce qui a également un impact sur le volume des achats. Mais cette fréquence d'achat décroissante a pris fin en 2020. Le prix moyen des produits de charcuterie est passé de 12,1 à 12,6 euros par kg, ce qui fait que les dépenses en 2020 ont augmenté plus que le volume, à savoir de 13%. Au total, les Belges ont dépensé plus d'1,5 milliard d'euros en produits de charcuterie en 2020.
Le Belge moyen a acheté 10,9 kg de produits de charcuterie en 2020
Les salaisons sont particulièrement populaires
Au sein de la consommation à domicile de charcuterie, les salaisons (jambon cru et fumé et lardons) et le jambon cuit sont les segments les plus importants avec une part de volume de plus de 20%. Ces deux types de produit sont achetés par plus de 90% des ménages belges chaque année. Au rayon charcuterie, les préparations à base de volaille se sont particulièrement bien portées ces dernières années, avec une augmentation de la part en volume de 9,6% en 2016 à 10,9% en 2019. En 2020, cependant, cette part est retombée à 10,3% et ce sont principalement les salaisons qui ont gagné des parts de volume.
Les wallons sont les plus gros acheteurs de charcuterie
C'est en Wallonie que la consommation à domicile de charcuterie est la plus élevée (12 kg par habitant). En Flandre, nous consommons 10,7 kg par habitant. Avec 9 kg, le Bruxellois est le plus petit consommateur de charcuterie en Belgique. Toutefois, c'est à Bruxelles que l'augmentation en 2020 a été la plus forte (+13%). Outre les différences régionales, il existe également des différences au sein des groupes de population. Le volume acheté par habitant est plus élevé chez les personnes de plus de 50 ans, dans les catégories sociales inférieures et dans les ménages d'une ou deux personnes. La plus forte augmentation en 2020 a été enregistrée chez les célibataires, les personnes de moins de 30 ans et les catégories sociales supérieures. Des groupes de population qui - ce n'est pas un hasard - consomment proportionnellement plus souvent à l'extérieur.
On note également des différences au niveau des préférences. Les personnes seules, les familles avec enfants et les familles à revenus limités sont plus susceptibles d'opter pour du salami et des saucisses cuites, tandis que les personnes âgées sont plus susceptibles d'opter pour des salaisons et du pâté. Les préparations à base de volaille se portent mieux chez les Flamands et les jeunes ménages. Enfin, le jambon cuit est plus apprécié par les Wallons, les familles aisées avec enfants et les retraités aisés.
La plus forte croissance est réalisée par le hard discount
La part de marché du hard discount (Aldi et Lidl) était déjà en augmentation et continue de l'être en 2020. Le hard discount représente 36% du volume des charcuteries vendues, ce qui en fait un canal aussi important que le DIS 1 (hypermarchés et grands supermarchés). Le salami et les préparations de volaille, en particulier, se portent mieux dans le hard discount. Le DIS 1 réalise quant à lui un résultat un peu meilleur pour le jambon cuit. Les supermarchés locaux obtiennent également un score proportionnellement plus élevé pour le jambon cuit, ainsi que pour le pâté et la catégorie 'autres' (saucisses sèches, saucisses à la bière, rosbif, rôti de porc, etc.) C'est également dans ces deux dernières catégories que les bouchers obtiennent les meilleurs résultats.