La reouverture des magasins de bricolage et des jardineries s'est bien passEe

La cohue attendue ne s'est pas produite, les chiffres d'affaires sont bons presque partout

Le secteur du bricolage et le secteur du jardin sont satisfaits de la réouverture durant le week-end dernier, entend-on dire à l’unisson auprès de différents notables du secteur. Les longues files d’attente et le chaos sont resté quasi partout inexistants, les chiffres d’affaires ont été bons à très bons. "Nous avons fait du bon travail, continuons surtout cet effort.

Excellent premier week-end 

"L’affluence était agréable, mais sans exagération. L’envahissement attendu ne s’est pas produit", affirme Dirk Ballekens (Belgische Tuincentra Vereniging). "De nombreux magasins ont bel et bien connu des files d’attente le samedi matin, parfois déjà à partir de 7h30 le matin, mais chacun a pu s’en sortir. Le dimanche, nous avons vu la même histoire: non pas une trop forte affluence mais bel et bien un très bon chiffre d’affaires. Les gens ne sont pas venus pour une sortie familiale mais pour acheter." "Peut-être que la météo mitigée y est pour quelque chose," déclare Piet De Langhe (Comeos), "mais heureusement nous n’avons pas connu l’envahissement. La préparation a dû se faire rapidement et dans le chaos mais tout s’est bien passé. Je constate que chacun a bien respecté les règles: les magasins qui n’étaient pas prêt samedi n’ont pas ouvert. Les secteurs du bricolage et du jardin ont fait du bon travail."

"Ce fut un excellent week-end, avec de superbes chiffres d'affaires", confie Erwin Van Osta, ravi. "Je craignais un  tsunami, mais cela ne s'est pas produit. Nous avions construit des barrages mais cela s'est même révélé inutile." "Les chiffres d'affaires étaient bons partout mais ils étaient très bons dans les magasins plus petits. On observe que les clients se sont surtout rendus dans les magasins proches", affirme Rudi Schautteet (Brico).

qu'est-ce qui peut etre ameliore?

Certes, il est toujours possible d'améliorer. "Pour les jardineries, 'un seul client par famille' est quand même difficile à respecter ici et là", déclare Ballekens. "Devez-vous intervenir quand une famille avec trois enfants se trouve devant la porte? Les exploitants ont parfois laissé entrer deux enfants avec deux caddies, pour garder ainsi la distance. Il faut transiger. Hélas nous entendons dire que les pensionnés respectent moins bien les règles. Nous sommes aussi parvenus à la conclusion que deux à trois collaborateurs supplémentaires sont nécessaires: au parking, pour les engager quand il y a trop de monde; à l'accueil, pour dire qu'une seule personne peut entrer à la fois, qu'il y a moins de conseils, que le magasin est plein; aux caddies, pour les désinfecter - ce dernier point, surtout dans les centres plus grands."

BESOIN DE CLARTE

"Pour le moment, nous n'avons pas d'emblée des propositions d'amélioration", confie Schautteet. "La base des mesures est bonne à très bonne, nous avons eu de nombreux contrôles mais aucun n'a donné lieu à une remarque de la police." "L'information arrive de façon chaotique et tardive", affirme Daniel Van Cauteren (Menouquin). "On aurait pu mieux faire. Nous avons un certain nombre de magasins avec une formule mixte; c'est la confusion quant à savoir s'ils peuvent ouvrir ou pas."  "Pour moi, tout était clair", confie Van Osta. "Je sais qu'il y a eu des discussions mais pour être honnête, je suis étonné de voir combien de magasins de bricolage existent subitement en Belgique. Durant des années, chacun voulait être un spécialiste, maintenant on est soudain généraliste. Naturellement; je comprends cela - j'estime aussi pénible de voir les supermarchés proposer trop d'articles de bricolage - mais vous devez accepter la clarification." Ballekens: "Nous avons été fermés pendant un mois alors que d'autres canaux ont pu vendre des fleurs et des plantes. Ce n'est pas gai. Maintenant les magasins de peinture, qui ne peuvent pas ouvrir alors que le bricolage peut vendre de la peinture, subissent la même discrimination. Je le comprends fort bien. Les pouvoirs publics voient les magasins dans des cases délimitées. La pratique est que chacun vend dans de multiples catégories et il est très difficile de délimiter. J'estime que toute personne qui a la possibilité de garantir la sécurité devrait pouvoir ouvrir." Comeos a plaidé également pour une possibilité de click-and-collect dans tous les magasins non-food.

la logistique tient le coup?

Van Cauteren espère que la chaîne logistique supporte la situation. "La livraison par les fournisseurs devient une zon de tension. Certains sont fermés, d'autres sont dénués de personnel. Voilà le défi désormais." Cela ne s'est pas non plus déroulé sans heurts dans le secteur du jardin, affirme Ballekens: "Il semble que l'horticulture ornementale a dû consentir un effort phénoménal pour tout acheminer au bon endroit. L'offre autour des légumes a bel et et bien subi un choc. Ils ont d'abord dû jeter des produits, puis ont ont semé à nouveau avec prudence et maintenant il semble que chacun veut cultiver un potager parce que beaucoup de gens ont du temps. Heueusement qeue les cultivateurs ont sauvé un grand approvisionnement qui était prêt à être détruit. Je pense que des dizaines de millions d'euros sont réinjectés désormais dans l'économie de façon responsable et je m'en réjouis."

Ne pas relacher les efforts

Nous devons continuer de bien respecter les mesures et ne pas relâcher nos efforts, dit-on à l'unisson. "Nous avons fait du bon travail, nous devons continuer à le faire. La responsabilité nous incombe, et nous devons faire nos preuves", explique Van Osta. C'est aussi ce qu'affirme Schautteet: "Veillez à bien suivre, à bien appliquer toutes les mesures. J'espère que tout ne s'étiole pas, que les règles continent d'être bien suivies, tant par les collaborateurs que par les clients. C'est le gros travail pour les prochains jours, mais je pense que nous sommes bien préparés."