PLUS DE 9 MILLIARDS D'EUROS ENVOLES A L'ETRANGER
MAIS IL Y A DES OPPORTUNITES EN VUE
Nos voisins vivent une époque dorée. C'est ce qu'a déclaré Anton Delbarre (économiste en chef Comeos) lors de la présentation de l'étude annuelle de Comeos sur l'e-commerce. En 2018, 9 milliards d'euros ont disparu à l'étranger, dont 6,5 en ligne. Mais il y a une bonne nouvelle. On voit arriver une nouvelle vague d'e-consommateurs: plus âgés, avec un penchant pour les marques de grande distribution habituelles. Autres découvertes: la confiance et le nombre d'utilisateurs de l'e-commerce augmentent, il y a moins de retours et les gens ont plus l'habitude de s'informer en ligne puis d'acheter hors ligne que l'inverse.
9 MILLIARDS D'EUROS A L'ETRANGER
Commençons par la mauvaise nouvelle: en 2018, plus de 9 milliards d'euros se sont envolés à l'étranger: 2,7 milliards en achats physiques et 6,5 milliards en ligne. Cette tendance est en hausse depuis plusieurs années. En 2008, on n'a acheté en ligne que pour 80 millions d'euros. “Nos voisins vivent une époque dorée", explique Anton Delbarre (économiste en chef Comeos). “La Belgique compte 69% d'e-consommateurs transfrontaliers. A titre de comparaison, ce pourcentage n'est que de 35% en Allemagne. Parallèlement, seuls 77% des e-consommateurs belges font des achats en Belgique, contre 95% en Allemagne."
Nouvelle vague de consommateurs online en vue
Mais il y a aussi une bonne nouvelle: “Comme la part d'e-consommateurs est encore faible ici, les prochains e-consommateurs ont un profil typique de 'majorité tardive': ils sont plus âgés, un peu plus faiblement diplômés, ils n'innovent pas pour le plaisir d'innover et ils choisissent des marques retail familières. C'est à dire les détaillants physiques belges classiques. Les gros investissements que les détaillants belges ont effectués dans l'e-commerce n'ont donc pas été vains. Les détaillants belges profiteront de cette maturité."
TENDANCES EN E-COMMERCE
Une pénétration à nouveau élevée
L'enquête annuelle sur l'e-commerce menée auprès de la population belge en ligne par Insites Consulting indique que la pénétration de l'e-commerce a augmenté de 76% à 79%. C'est 70% de l'intégralité des Belges. Bien sûr, ce sont surtout les millennials qui achètent en ligne mais le catégorie plus âgée en est déjà à 70% (voir graphique).
Les acheteurs en ligne achètent plus et plus souvent
Les gens qui achètent en ligne aujourd'hui, achètent de plus en plus en ligne. 1 sur 8 le fait chaque semaine, 36% le font chaque mois. Et ils n'ont pas peur de dépenser de l'argent: 60% ont dépensé plus de 100 euros le mois dernier et 45% plus de 150 euros. 41% indiquent même avoir dépensé plus (voire beaucoup plus) que l'année précédente.
POURQUOI EN LIGNE?
Pourquoi acheter en ligne? Les principales raisons sont le gain de temps, la facilité, l'information relative aux produits et l'offre. Le prix reste important mais son importance diminue. La possibilité d'acheter 24h/24 est l'argument qui affiche le plus fort recul mais c'est parce que cet avantage est devenu une évidence. Pourquoi choisit-on un site web particulier? Le prix aussi est devenu moins important à cet égard. La confiance augmente: les gens deviennent plus fidèles à leur e-shop.
POURQUOI PAS?
Le commerce mobile connaît une légère diminution par rapport à l'an dernier. Mais la confiance a fortement augmenté: seuls 30% indiquent qu'ils n'achèteront (certainement) pas en mobile l'an prochain, les principales barrières étant le petit écran et la méfiance à l'égard de la batterie du smartphone. De manière générale, les barrières contre l'achat en ligne sont toujours l'envie de voir et de toucher les produits, le manque de contact humain et l'avis selon lequel un magasin physique offre une valeur ajoutée. 26% s'informent offline et achètent en ligne (showrooming) mais 48% font l'inverse (webrooming).
