EVITEZ LES PONTS THERMIQUES GRACE A DES MOYENS DE FIXATION ADAPTES
Revêtement de façade: comment concilier stabilité et isolation thermique?
La gamme quasiment illimitée de plaques et de lamelles dans divers matériaux, mais aussi de formes et de coloris permet au concepteur de conférer à un bâtiment exactement l'aspect qu'il souhaite. Mais la durabilité d'un revêtement de façade dépend d'une structure sous-jacente correcte. L'hygrothermie constitue un concept-clé à cet égard. En effet, les ponts thermiques et une mauvaise ventilation peuvent causer des dégâts dus à la condensation. La dégradation de l'isolation, la déformation des panneaux ou des lamelles sont des problèmes bien réels.
Pour les éviter, le choix du matériel de fixation et d'ancrage adéquat joue un rôle plus important que ce qu'on ne pourrait penser!
NORMALISATION EN VUE?
Aujourd'hui, les fabricants se réunissent avec des organismes comme le CSTC et la BCCA afin d'élaborer un cadre normatif autour de l'ancrage et de la fixation du revêtement de façade. Ils examineront divers aspects comme la force portante, les déperditions thermiques, les risques d'incendie, etc. L'Agence flamande de l'énergie (VEA) souhaite aussi que la structure sous-jacente soit explicitement reprise dans le calcul du niveau E.
QUELLES SONT LES SOLUTIONS ACTUELLES?
Les fabricants d'isolation de façade, de revêtements de façade et de dispositifs d'ancrage ne restent pas les bras croisés en attendant l'arrivée d'un cadre normatif. Ils ont anticipé les choses et imaginé eux-mêmes plusieurs systèmes valables. Quelles sont les meilleures solutions au problème du pont thermique?
Usage de chevrons en bois?
Jusqu'il y a peu, les chevrons en bois constituaient un choix évident. En effet, le bois en soi fait office d'isolant. Pour beaucoup de revêtements de façade, on plaçait (et on place toujours) les chevrons directement sur le mur porteur au moyen de simples vis et chevilles. Entre chevrons et mur, il y a généralement un isolant souple comme de la laine de bois ou de la laine minérale.
En outre, aujourd'hui, en plus des matériaux isolants souples, on utilise des matériaux isolants durs et plus denses. Ils sont généralement posés en premier et forment une enveloppe ininterrompue.
Ensuite, il y a deux possibilités: soit on pratique des ouvertures dans cette enveloppe et on ancre dans la structure portante des étriers en acier sur lesquels vient ensuite le chevronnage en bois. Soit on place le chevronnage en bois directement sur l'enveloppe et l'ancrage dans la structure portante se fait à travers l'isolant au moyen de chevilles et de vis classiques ou bien avec des vis de réglage.
Vis de réglage
Il s'agit de longues vis avec des chevilles en plastique qui fixent les chevrons en bois dans le mur porteur à travers l'enveloppe isolante. Ces vis de réglage remplacent donc les étriers métalliques, ce qui offre un gros avantage: les ponts thermiques peuvent être réduits à des 'points' au diamètre minimal.
Une fois qu'elles sont fixées, il reste possible d'aligner parfaitement le chevronnage en bois grâce à une clé d'ajustement. Lorsque la structure est alignée, on applique une deuxième rangée de vis selon un angle de 15°. Ces vis placées en diagonale offrent plus de stabilité et de force portante.
Les vis de réglage constituent la solution par excellence, lorsqu'il s'agit de panneaux d'isolation durs. La seule vraie limitation est la force portante maximale. Pour chaque projet, il faut donc calculer correctement le nombre de vis de réglage nécessaires au mètre carré.
FAÇADES VENTILEES
Enfin, soulignons encore une fois l'importance d'un creux de ventilation dans la composition du revêtement de façade.
En effet, beaucoup de matériaux résistent mal à un certain degré d'humidité. Le creux veille également à ce que tout puisse sécher correctement.