Béton couléPremium

Comment le schéma de certification a-t-il été développé?

Anne Beeldens (AB-Roads): “Le Comité sectoriel a réuni toutes les parties concernées: les autorités, les organismes de certification, les producteurs et plusieurs experts faisant office de partie indépendante. Le schéma permet une certification du béton routier, partant des matières premières jusqu'à ce que le produit quitte la centrale. Il ne comprend donc pas le transport vers le chantier."

Caroline Ladang (Be-Cert): “Il a été particulièrement difficile d'arriver à la conclusion, mais toutes les étapes ont été parcourues correctement. L'un des obstacles a été de choisir si nous allions nous inspirer de la certification du béton routier via la certification WBR01 ou de la certification du béton prêt à l'emploi. Sur la base de ces deux points de vue différents, nous avons cherché le juste milieu. Nous y sommes finalement arrivés, mais ça a pris du temps."

Steven Schaerlaekens (FedBeton): “J'ai eu la sensation qu'il manquait une partie dans les discussions. Les entreprises routières indépendantes n'étaient pas représentées. De ce fait, la certification est surtout axée sur les grands travaux qui sont généralement effectués par de grosses entreprises (avec des centrales à béton temporaires)."

Anne Beeldens: “Je ne suis pas d'accord. Ce ne sont pas tant des gros travaux, mais plutôt des travaux standard qu'effectue le groupe-cible de cette certification. Par exemple, elle n'aborde pas les aspects décoratifs et esthétiques comme le béton lavé pour une bande réservée au bus ou un béton avec des granulats et des coloris spéciaux."

Willy Goossens (Groen Beton Vert): “Nous avons oublié le rôle de l'enregistrement d'un mélange de béton. Les longues discussions lors de l'élaboration de la certification étaient surtout dues au fait qu'un mélange doit être enregistré. On n'a pas ça dans d'autres schémas de certification."

Quelle est la valeur ajoutée de cette certification pour le maître d'ouvrage?

Margo Briessinck: “Le fait qu'il y ait maintenant un contrôle préalable. Avant, l'entrepreneur devait uniquement soumettre sa composition à l'approbation et par la suite, nous ne pouvions pas contrôler si le mélange utilisé sur le chantier était bel et bien approuvé. Il n'y avait donc aucun lien entre l'étude préalable, l'approbation et la livraison. Aujourd'hui, bien. Et cela entraîne moins d'erreurs et de discussions. De plus, nous profitons ici que l'asphalte est certifié et enregistré depuis 1996. Le pas vers le contrôle du béton frais sera donc plus simple à franchir, car il s'agit d'une procédure identique."

Quelle est la valeur ajoutée pour le producteur?

Willy Goossens (Groen Beton Vert)
Willy Goossens (Groen Beton Vert)

Willy Goossens: “La certification est associée - à juste titre - à une certaine confiance entre les parties impliquées. Pour le maître d'ouvrage, c'est effectivement une bonne chose. Mais la certification telle qu'elle se présente actuellement coûte cher au producteur. Par ailleurs, avec cette certification, le producteur est malheureusement devenu le seul responsable. Les organismes de certification ne peuvent pas garantir à chaque minute de chaque journée que le produit répond à toutes les exigences. En cas de problème, on se tournera donc uniquement vers le producteur. Enfin, la liberté du producteur a considérablement diminué. Par exemple, nous ne pouvons plus choisir facilement et librement les matières premières pour nos mélanges."

Steven Schaerlaekens: “Nous aussi, nous avons quelques objections à l'égard de cette certification, mais nous sommes très conscients de ses avantages. Elle oblige le producteur de béton à effectuer des tests et à avoir un meilleur aperçu des performances de ses compositions. La discussion quant à la responsabilité en cas de performance insuffisante est maintenant beaucoup plus précise."

Anne Beeldens: “Il y a aussi des risques pour le producteur. Etant donné le prix élevé de la certification, il se peut que le béton devienne trop cher et que l'investissement soit difficile à rentabiliser. Il sera également très difficile de certifier les petits projets utilisant des types de béton spéciaux. Cela ne sera plus faisable économiquement."

Steven Schaerlaekens: “Notre grosse frustration est le fait que la certification soit enregistrée de manière si stricte qu'elle ne peut être proposée que pour les types de béton standard. Et aussi qu'elle soit si chère. C'est une bonne chose que la durabilité des mélanges soit mieux garantie, mais le marché est toujours orienté sur le prix. Je rejoins donc Anne Beeldens."

Caroline Ladang: “C'est aussi une question de spécialisation technique. Ce n'est pas aux administrations et aux communes de posséder l'expertise technique nécessaire pour poser les bonnes questions et fixer les bonnes exigences. La responsabilité de livrer un produit correct répondant aux attentes du maître d'ouvrage incombe donc au producteur."

Willy Goossens (Groen Beton Vert)

 

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Écrit par keb

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