De réparateur de vélos à artiste

En visite chez Artystucco

Jan Valkenborgh d'Artystucco a obtenu un diplôme de réparateur de vélos mais il a vite compris que ce ne serait pas le métier qu'il exercerait toute sa vie. Il s'est recyclé afin de pouvoir se lancer dans le secteur du bâtiment. La première formation que Jan a suivie était celle de peintre. Il est arrivé dans le monde de la peinture mais il est resté sur sa faim. En nouant des contact avec des peintres italiens, entre autres, il a beaucoup appris sur les techniques décoratives.

Essai-erreur

Comme pour beaucoup d'autres, le début de carrière n'a pas été simple pour Jan. Au cours des cinq premières années d'existence d'Artystucco, Jan a surtout suivi des formations complémentaires en Italie, en Allemagne et aux Pays-Bas. "À l'époque, je ne vendais rien. J'achetais surtout des produits, j'en essayais beaucoup chez moi et la moitié de ce que j'essayais allait à la poubelle. C'était vraiment un processus d'essai-erreur", ajoute-t-il. Malgré tout, Jan a persévéré dans les finitions décoratives et exclusives. "Les choses standard allaient très bien, mais je voulais chaque fois aller plus loin – et c'est toujours le cas aujourd'hui."

liberté de création maximale

Depuis le début, Jan travaille seul. Au fil des ans, des employés sont entrés en scène, mais à chaque fois, il a décidé de continuer seul. "Le contact avec les clients est très important pour moi et il est tout simplement plus facile à maintenir si l'on travaille seul. En outre, il m'arrive souvent d'avoir une idée en tête mais de ne pas arriver à la mettre sur papier. Si je devais travailler avec quelqu'un, je devrais expliquer mes idées. Ça rend les choses deux fois plus difficiles."

Carte blanche

Il arrive également que Jan ait carte blanche lors des missions. Dans ce cas, les clients transmettent des éléments qu'ils souhaitent absolument voir figurer dans le projet, mais ils laissent Jan agir à sa guise. "J'ai pu relooker un établissement dans mon quartier. Les propriétaires m'ont dit ce qu'ils voulaient pour un mur et quels métaux utiliser. Ensuite, j'ai eu carte blanche. Une fois que ce mur leur a plu, j'ai pu terminer le reste. J'ai alors muni leur établissement d'une finition avec aspect béton en microciment."

Contact à l'étranger

Bien que Jan maîtrise déjà de nombreuses techniques et puisse les proposer à ses clients, il est toujours à la recherche de nouveautés. Pour ce faire, il doit sortir de nos frontières. "Je suis constamment en quête de nouveautés et en général, j'en trouve. Récemment, j'ai trouvé quelque chose de nouveau en Russie. Compte tenu de la situation, ce n'est pas idéal de s'y rendre, mais je suis prêt à parcourir une certaine distance pour découvrir les techniques les plus récentes."

En raison du nombre limité d'entreprises utilisant des techniques de décoration plus spéciales, Jan reste dans un cercle fermé. "Grâce aux réseaux sociaux, je reste en contact avec des entreprises qui pratiquent également cette activité, surtout à l'étranger. Récemment, j'ai été en contact avec quelqu'un en Allemagne. Il voulait qu'on se rencontre pour échanger des idées. On apprend aussi beaucoup de cette manière. J'adore ça."

frictions 

Dans la collaboration entre les architectes et Jan, l'aspect créatif est parfois laborieux car Jan se sent quelques fois bridé dans sa liberté créative. "En effet, lorsqu'ils conçoivent un espace, les architectes ont souvent une image spécifique et précise à l'esprit, sur laquelle je ne mets pas toujours l'accent", explique Jan. Cela peut entraîner des difficultés et des frictions dans la collaboration. Malgré ces difficultés, Jan est capable d'aller au bout de ses idées et les clients en sont souvent satisfaits.

Dans le domaine des techniques décoratives, Artystucco a longtemps été la seule entreprise belge

Techniques décoratives

Le spectre dans lequel Artystucco se situe est très large. Les techniques de peinture et de plâtre n'ont aucun secret pour Jan, qu'elles soient simples ou spéciales. Actuellement, plusieurs entreprises proposent ces techniques spéciales, mais Artystucco a longtemps été la seule entreprise belge dans ce domaine.

C'est également à Jan que l'on doit la découverte des différentes techniques spéciales. "Cela commence tout simplement en mélangeant les couleurs de peinture. Avant même de m'en rendre compte, je mélangeais de la peinture avec du sable et maintenant, je travaille déjà avec des techniques de métal, de rouille ou de marbre."

Toutes les techniques ne peuvent pas être appliquées partout. Grâce aux différentes formations qu'il a suivies, Jan s'est intéressé à la rénovation totale. Il a ainsi appris à connaître différents types de supports. Cela lui est bénéfique aujourd'hui.

salles de bains et douches

Il s'agit d'une catégorie à part dans l'aspect décoratif. Dans une pièce humide, seuls des produits imperméables peuvent être utilisés et le microciment constitue un bon choix. "En dehors des salles de bains et des douches, j'ose faire beaucoup de choses décoratives. Dans une pièce humide, je ne peux utiliser que du microciment aspect béton ou de l'époxy parce que c'est imperméable."

Aujourd'hui, le papier peint dans les salles de bains ou les douches a le vent en poupe. "Ce papier peint est composé de microciment et on peut y placer une photo. Ce papier peint est fabriqué à la main sur mesure en Italie. Cette technique est assez coûteuse mais c'est possible et les gens en sont souvent très satisfaits", explique Jan.

Des possibilités infinies

En dehors des salles de bains et des douches, les possibilités de décoration sont infinies. Vous pouvez ainsi commencer à combiner les matériaux. "J'ai déjà réalisé une œuvre sur toile qui incorporait du grillage à poules, de l'écorce et des graines d'oiseaux. Des choses que l'on ne penserait pas à utiliser ensemble au départ mais qui, au final, donnent un beau résultat."

Jan a également appris à combiner les matériaux en Italie. "J'y ai vu comment ils utilisent les produits de manière interchangeable. D'un point de vue décoratif, cela peut certainement fonctionner, mais pas dans une pièce humide. Je considère souvent le mur comme un tableau et il n'est pas lavable à grande eau. Il est donc préférable de ne pas le faire non plus lorsque vous travaillez de manière décorative."

De Valkenborgh à ArtyStucco

Auparavant, Jan était simplement connu sous le nom de Valkenborgh. "J'étais actif dans le développement de diverses techniques décoratives et mon entourage m'a fait remarquer que je ne me distinguerais pas assez avec le nom de Jan Valkenborgh. J'ai senti que quelque chose n'allait pas: il fallait quelque chose en plus. Je voulais un nom avec 'Art' et j'ai décidé d'y ajouter la première lettre des prénoms de mes enfants: les deux prénoms commencent par un y. C'est ainsi que j'ai obtenu 'Arty'." Jan a combiné cette idée avec le 'stucco', une technique italienne qu'il utilise dans son travail. C'est ainsi qu'est né le nom actuel, 'Artystucco'.

À la conquête du marché italien

Mi-juillet, Jan a remporté le concours international organisé par le fabricant de peinture Di Donato. Le grossiste en peinture Roux a eu l'honneur de représenter l'œuvre de Jan lors de la cérémonie de remise des prix en Italie et est revenu avec un magnifique diplôme. Pour ce travail, Jan a utilisé les produits de haute qualité Elite Grassello et Marmorino d'Art'e Style.

Avant le début du concours, on avait dit à Jan qu'il obtiendrait soit la première place, soit la dernière, parce qu'il avait ajouté des éléments à leurs produits. Aujourd'hui encore, le fait de remporter ce concours a de nombreuses répercussions. "En novembre, je dois me rendre à Milan pour participer à un salon. Maintenant, je reçois beaucoup de produits provenant d'Italie à essayer. Cela me permet de chercher des choses que je peux approfondir."