Le secteur de la construction dans le rouge depuis 12 trimestres consécutifs
Le malaise dans la construction se poursuit
Le Baromètre de la construction, l'indicateur trimestriel de conjoncture dans le secteur de la construction, affiche toujours des chiffres rouges. Au troisième trimestre de cette année, il s'est établi à 97 points exactement, soit un demi-point de moins qu'au deuxième trimestre. C'est le douzième trimestre consécutif que le baromètre passe sous la barre saine des 100 points.
"Le malaise dans la construction se poursuit", déclare Jean-Pierre Waeytens , chef de Bouwunie. "La baisse du volume de travail et de la rentabilité reste préoccupante. Ainsi, un tiers des PME flamandes du secteur de la construction s'attendent à une baisse de leur rentabilité. Un nombre équivalent d'entreprises ont moins de travail par rapport au trimestre précédent".
Le secteur enchaîne les records
Le nombre élevé de faillites dans le secteur de la construction prouve également que les choses ne vont pas bien. Le secteur enchaîne les records. Au cours des neuf derniers mois, 1 945 entreprises de construction ont fait faillite, ce qui représente une augmentation considérable de 22,1 % par rapport à la même période de l'année dernière (1 593). Il s'agissait également d'un record à l'époque. Rien qu'en septembre dernier, 306 entreprises de construction ont fait faillite. C'est le nombre le plus élevé jamais enregistré pour un mois de septembre. Le secteur de la construction neuve, en particulier, est en difficulté. C'est également ce que montre le nombre de permis de construire.
Beaucoup moins de permis
"Au cours du premier semestre 2024, le nombre de permis accordés a été nettement inférieur à celui de 2023, qui était déjà faible. Par conséquent, le nombre de permis de bâtir accordés en Flandre est désormais inférieur de plus d'un cinquième à la moyenne des cinq dernières années", a déclaré Waeytens.
Nécessité de réduire la TVA
Pour sortir les nouvelles constructions du marasme, Bouwunie continue de plaider en faveur d'une réduction du taux de TVA sur la démolition et la reconstruction, y compris les ventes. En outre, l'organisation de la construction suggère d'appliquer également un taux de TVA réduit à la nouvelle construction d'une maison modale. Le secteur de la rénovation se porte un peu mieux, mais il n'est pas florissant. À cet égard, Bouwunie place ses espoirs dans l'assouplissement de l'obligation de rénovation. Bien qu'elle considère elle-même qu'il soit plus avantageux d'optimiser l'obligation de rénovation.
Délai de rénovation plus long
Bouwunie propose d'accorder aux consommateurs un délai plus long, à savoir 10 à 15 ans au lieu des six ans actuellement proposés par le gouvernement flamand, pour rénover vers un label plus élevé que D. Ce délai doit être lié à un plan directeur de rénovation. Cela devrait permettre d'éviter ce que l'on appelle les "lock-ins". Il s'agit de rénovations timides qui ne servent qu'à obtenir un label et à faire en sorte que la mesure reste réalisable et abordable pour les citoyens.
43 % des entreprises atteignent le seuil de rentabilité et 6 % des entreprises sont déficitaires.
Baisse du volume de travail
19 % des entreprises déclarent avoir plus de travail, tandis que 32 % en ont moins. Il s'agit d'une détérioration par rapport au deuxième trimestre. 43 % des entreprises ont du travail pour moins de trois mois, ce qui représente une augmentation non significative par rapport au trimestre précédent (35 %). 39% des entreprises ont du travail pour une durée de trois à six mois, ce qui est inférieur au deuxième trimestre (43%). Pour 19 % des entreprises, le carnet de commandes est rempli pour plus de six mois. Une baisse importante (-10%) par rapport au trimestre précédent.
"Bien que les perspectives des carnets de commande aient semblé positives au cours des deux premiers trimestres, nous observons toujours un recul au troisième trimestre. Un signal important pour le gouvernement flamand et le futur gouvernement fédéral de ne pas tarder à prendre des mesures pour stimuler le secteur", conclut Waeytens.
La rentabilité reste préoccupante
22 % des entreprises s'attendent à une amélioration de la rentabilité dans les semaines à venir, ce qui représente une hausse par rapport au deuxième trimestre (16 %). 48 % ne prévoient aucun changement, tandis que 30 % s'attendent à une baisse de la rentabilité, comme lors des mesures précédentes. Pour un peu plus de la moitié des entreprises (52 %), les prix restent rentables, tandis que 43 % d'entre elles atteignent le seuil de rentabilité et que 6 % enregistrent des pertes. Ce dernier chiffre est en légère augmentation par rapport au deuxième trimestre (4 %). "À long terme, ces chiffres sont inquiétants. Ils expliquent en partie les taux de faillite élevés", a déclaré Waeytens.
Personnel : statu quo pour l'essentiel
L'emploi reste globalement stable, même si 16 % des entreprises prévoient d'embaucher (contre 13 % au trimestre précédent). En revanche, 15 % prévoient de travailler avec moins de personnel. "Cela indique certainement une certaine confiance dans le volume de travail. Sinon, davantage d'entreprises procéderaient à des licenciements", conclut Waeytens.
