“Un basculement rapide vers la vente en ligne sauve de nombreux commerçants”
Joris Beckers et Ann Verhetsel (UAntwerpen) étudient la situation des commerçants en cette période de corona
La moitié des commerçants qui n'avaient pas encore de boutique en ligne ont franchi le pas pendant le confinement. Grâce au commerce électronique, les magasins ont réalisé 20 % de leur chiffre d'affaires normal. "Avec la prime de nuisance, cela s'avère pour la plupart juste assez pour survivre et rouvrir maintenant", explique Joris Beckers (UAntwerp).
bouée de sauvetage
Avant le corona, une boutique en ligne était plutôt réservée aux grandes chaînes. La mise en place d'un canal de vente en ligne prend du temps, ce que le petit commerçant n'avait pas en temps normal. De plus, il s'est avéré que les clients n'en avaient pas besoin. Seul un tiers des magasins et restaurants flamands vendaient en ligne avant que le corona ne frappe notre pays. Mais internet s'est avéré être la bouée de sauvetage du secteur depuis la fermeture obligatoire. C'est la conclusion d'une étude du Département des transports et de l'économie spatiale de l'Université d'Anvers.
Ce changement, soutenu en partie par les nombreuses actions des organisations du secteur, a porté ses fruits. "Nous constatons une nette évolution positive du nombre de commandes locales en ligne, les clients ne laissent pas tomber leur magasin local", déclare le professeur Ann Verhetsel. "90 % du chiffre d'affaires en ligne provient de clients de la province. Le Flamand a donc écouté les appels répétés et soutient clairement le commerçant du coin, qui a vite créé un site web ou fait de la publicité via Instagram take-away".
COÛTS DE TRANSPORT NON RÉCUPÉRÉS
Cependant, la livraison des articles reste un problème. Il s'avère difficile pour les commerçants locaux de répercuter les coûts de transport. Les commerçants livrent souvent eux-mêmes les colis dans un rayon limité. Les coûts de transport correspondants ne sont pas récupérés.
En outre, bpost est le grand gagnant logistique. Joris Beckers: "Plus de 80 % des nouvelles boutiques en ligne ont choisi bpost pour la livraison des colis. Toute l'agitation entourant les retards et l'augmentation des coûts ne semble pas affecter notre coursier national pour le moment".
LE MAGASIN PHYSIQUE RESTE LE PLUS IMPORTANT
Les ventes par internet, combinées à la prime de nuisance du gouvernement, aident donc la plupart des commerçants à traverser cette période difficile, mais les chercheurs s'attendent à une baisse des ventes en ligne à l'avenir. Pour la grande majorité (83 %) des détaillants, le magasin physique reste le principal canal de vente.
Afin d'étudier les différences entre les communes et les secteurs, les scientifiques invitent tous les détaillants et les opérateurs du secteur de l'hôtellerie et de la restauration à répondre à l'enquête. Nous pourrons ainsi mieux cerner les conséquences de la crise et savoir si le petit détaillant est lui aussi en passe d'adopter une approche multicanal. Pour plus d'informations: www.uantwerpen.be/detailhandelincoronatijd
L'enquête elle-même se trouve ici.
les principaux résultats:
Actuellement, 136 commerçants ont répondu à l'enquête. Nous visons spécifiquement le secteur du petit commerce de détail et l'horeca en passant par les villes et les provinces. Ces dernières sont très intéressées de savoir comment elles peuvent aider le commerce de détail.
- 66% ne vendaient pas encore en ligne avant le corona. Les raisons en étaient:
o Les clients n'en ont pas besoin ("ne correspond pas à l'expérience", "nuit au concept")
o Trop d'efforts / de temps - Zone de marché des commandes non physiques:
o avant le corona: 66% en local / 15% au sein de la province
o pendant les mesures: 80% en local / 11% au sein de la province - Quelle est l'importance de l'e-commerce pour le magasin (échelle 1-5):
o Avant le corona: score moyen 1,71. Non important, donc.
o Pendant le corona: score moyen 3,4. 40% indiquent un score de 5 - 49% des répondants ont changé quelque chose dans leur magasin
o 44% n'avaient pas d'e-shop avant le corona et en ont un maintennat
o 54% ont élargi leur e-shop - Le magasin physique reste le principal canal de vente pour 83% des répondants
- Pendant la fermeture, les magasins ont réalisé en moyenne 20% de leur chiffre d'affaires.
- A part 1 e-shop, tous les nouveaux acteurs ont opté pour bpost. 81% de tous les magasins ayant ouvert un e-shop ou élargi leur canal ont opté pour bpost.
- Parmi ceux qui ont modifié quelque chose à leur canal online ou ouvert un nouveau canal:
o 60% l'ont fait entièrement seuls, sans aide extérieur. - 52% ne récupèrent pas les coûts de transport.