Nouvelle evolution vers des emballages plus petits dans le rayon des pommes de terre 

Parmi tous les accompagnements de repas, c'est toujours la pomme de terre qui se retrouve le plus souvent sur la table dans la cuisine belge 

VLAM a réalisé, en collaboration avec GfK Belgium, iVox, de Marktmaker et InSites Consulting, une étude sur la pomme de terre dans notre cuisine belge. Quelques résultats marquants en sont ressortis. 

Le Belge moyen a achete 20,4 kg de pommes de terre fraiches 

Avec une pénétration annuelle de 91%, les pommes de terre fraîches restent un produit acheté par quasiment tous les ménages en Belgique. La fréquence d'achat est, contrairement au recul de la fréquence d'achat de la catégorie fraîche totale, restée stable l'an dernier à 13,6 fois par an. Le volume par achat a, lui, à nouveau diminué en 2019, passant de 4 kg à 3,8 kg par achat. Une diminution résultant d'une évolution se poursuivant vers les emballages de pommes de terre plus petits. 90% des pommes de terre achetées sont achetées pré-emballées. Le poids d'achat de 5 kg reste le plus populaire, avec une part de volume de 45%. La part d'emballages de moins de 5 kg est toutefois passée en 2019 de 40 à 44% (en 2014, cette part n'était que de 30%). En raison de cette évolution, la quantité d'achat moyenne par achat baisse, ce qui génère un recul du volume annuel par tête.
En optant pour des emballages plus petits, il y a également moins de gaspillage et les données d'achat correspondent mieux au volume réellement consommé. En 2019, nous avons enregistré une consommation à domicile de pommes de terre fraîches de 20,4 kg par tête, soit une diminution de 3% par rapport à 2018. Le prix moyen de la pomme de terre est passé de 1,00 à 1,16 euro au kilo. Les dépenses en pommes de terre fraîches par Belge ont, de ce fait, augmenté de 13% en 2019, passant à 23,7 euros par tête.

Avec 21,5 kg par tête, la consommation à domicile de pommes de terre fraîches est plus élevée en Flandre qu'en Wallonie (20 kg) et à Bruxelles (15,4 kg). Nous notons également d'importantes différences au niveau de l'âge: 27,3 kg par tête chez les plus de 65 ans, contre 15,2 kg par tête chez les moins de 30 ans. Sur le plus long terme, nous observons une diminution en Flandre comme à Bruxelles et en Wallonie et pour toutes les tranches d'âge mais en 2019, il y a eu une stabilisation en Wallonie et une progression chez les 30-39 ans.

Les atouts de la pomme de terre 

Le Flamand trouve les pommes de terre délicieuses, nourrissantes et variées. Elles sont, en outre, liées de manière indissociable à notre cuisine de base. Le fait de cuire et manger des pommes de terre est donc bien ancré dans notre routine et nos habitudes. Elles ne sont pas chères non plus, sont faciles à préparer et sont pures/naturelles.
La diminution de la consommation à domicile de pommes de terre peut également s'expliquer en partie par un désir accru de variation avec d'autres accompagnements, qui est encore exacerbé par l'offre croissante d'alternatives et le contact avec d'autres cultures alimentaires. Ce recul est aussi dû à une idée fausse selon laquelle la pomme de terre serait moins 'branchée' et raffinée car elle est étroitement associée à une cuisine traditionnelle et lourde, et selon laquelle la préparation exigerait beaucoup de temps alors que la cuisson doit souvent être rapide. Par manque de temps, la consommation de repas prêts à être consommés et la consommation à l'extérieur augmentent également et les ménages cuisinent donc moins souvent avec des accompagnements.

Nous la mangeons le plus souvent cuite a l'eau 

La cuisson à l'eau est la forme de préparation de pommes de terre la plus consommée, suivie des frites, de la purée et des pommes de terre rissolées. Les pommes de terre au four et les pommes de terre cuites à la vapeur se mangent moins souvent, mais progressent ces dernières années. Nous ne préparons, en revanche, quasiment jamais les pommes de terre au wok et la préparation au four à micro-ondes est difficile aussi pour bon nombre de Flamands. On ne pense pas à ce mode de cuisson ou on s'attend à ce que les pommes de terre soient plus sèches et moins savoureuses.

Diversite accrue au niveau des varietes achetees - origine principalement belge 

La part de volume de la Bintje a chuté de 25% en 2014 à 17% en 2019. Ce ne sont pas la Nicola ni la Charlotte qui en profitent mais plutôt toutes sortes de variétés de pommes de terre diverses moins connues. La connaissance du consommateur en matière de variétés est limitée. Il peut citer spontanément en moyenne 1,5 variété. La Bintje est de loin la plus connue, suivie de la Nicola et de la Charlotte. Les autres variétés suivent loin derrière. Le choix du type de cuisson (ferme, farineuse) est plus important pour le consommateur que le choix de la variété.
Les pommes de terre bio poursuivent leur progression et ont désormais une part de volume de 5% (7% en dépenses).
Trois quarts des pommes de terre achetées sont d'origine belge. La part de pommes de terre belges est bien entendu la plus élevée au niveau de l'achat direct. Mais dans les plus grands supermarchés et dans les supermarchés de proximité aussi, cette part est supérieure à 80%. C'est dans le hard discount que la part de pommes de terre belges est la moins élevée. Elle oscille dans ce segment autour de 60%.

85% des pommes de terre fraiches sont achetees en supermarche 

Les hypermarchés et les plus grands supermarchés (DIS 1) restent le canal d'achat le plus important pour les pommes de terre fraîches avec une part de volume de 40%, qui reste stable depuis déjà quelques années. Le hard discount (Aldi, Lidl) et les supermarchés de proximité enregistrent une progression sur le marché de la pomme de terre. La part des magasins de fruits et légumes reste stable à 3%. L'achat direct à la ferme continue à régresser.

Les pommes de terre transformees fraiches et les produits surgeles connaissent une evolution positive 

Après une consommation à domicile stable ces dernières années, la consommation à domicile de pommes de terre transformées fraîches a fortement augmenté, passant de 1,6 kg par tête en 2018 à 1,9 kg par tête en 2019. Ces produits 'convenience' séduisent plus d'acheteurs dans le rayon des pommes de terre. Le nombre d'acheteurs pour les pommes de terre transformées fraîches est passé de 57% en 2014 à 64% l'an dernier. La fréquence d'achat pour ces produits est, elle, passée de 6,6 à 7,1 fois par an. Les plus grands supermarchés et le hard discount sont les canaux d'achat les plus importants avec une part de volume de respectivement 36% et 35%. C'est le hard discount qui progresse le plus. Le supermarché de proximité a vu sa part diminuer après une excellente année 2018.
Pour les pommes de terre transformées en version surgelée, nous notons une augmentation, après deux années moins bonnes, et enregistrons pour 2019 5,0 kg par tête. Le nombre d'acheteurs est passé en un an de 77 à 79% et la fréquence d'achat est restée stable à environ 9 fois par an. Dans ce segment, le hard discount est sorti du gouffre de 2018 et reprend du poil de la bête avec 39% de part de marché. Les plus grands supermarchés restent le leader du marché avec 43% de part de marché. Les supermarchés de proximité se sont maintenus à une part de 13%.

Et les alternatives aux pommes de terre?

Avec une fréquence de consommation moyenne d'environ 3 fois par semaine, dont 2,2 fois sans friture et 0,7 fois en friture, la pomme de terre reste l'accompagnement le plus consommé. Les pâtes se retrouvent 1,5 fois par semaine dans notre assiette et le riz 0,9 fois. Les wraps (0,3), le quinoa (0,2), le boulgour (0,1) et la semoule (0,2) suivent loin derrière. Un peu moins de 1 fois par semaine, on mange un repas sans ces accompagnements.
La pomme de terre reste donc toujours l'accompagnement par excellence. Cela ressort également des chiffres de consommation à domicile des autres accompagnements où nous observons un statu quo: les pâtes sèches à 4,8 kg par tête, le riz sec à 1,4 kg par tête et le groupe quinoa/boulgour/semoule a lui aussi enregistré un statu quo (0,3 kg par tête) en 2019, après une croissance en 2018.
Les repas prêts à être consommés poursuivent leur progression, avec une consommation à domicile de 7,6 kg par tête. Les repas prêts à être consommés avec des pommes de terre représentent un petit segment sur ce marché mais connaissent pour la deuxième année consécutive une belle croissance. En 2019, ils ont fini à 0,6 kg par tête.

Les pommes de terre et les preparations a base de pommes de terre sont principalement consommees a la maison, sauf les frites 

Le marché total du food service a progressé de 4,3% en dépenses en 2019. Le nombre de visites dans l'horeca et apparentés est resté stable l'an dernier après une bonne année 2018. Les prévisions pour 2020 sont dramatiques en raison de la crise du coronavirus.
Les pommes de terre restent un produit consommé en proportion plus souvent à la maison: 85% des fois où nous mangeons des pommes de terre cuites à l'eau, c'est à la maison et 7% des fois dans la famille et chez des amis. Il ne reste donc que 8% pour la consommation à l'extérieur. Les chiffres sont quasiment identiques pour la purée de pomme de terre, qui est consommée à raison de 89% à la maison ou dans la famille et chez des amis et seulement à raison de 11% ailleurs. Pour les autres préparations à base de pommes de terre comme les pommes de terre rissolées aussi, chez soi reste de loin le lieu de consommation le plus important. Les frites constituent l'exception. Ici, le pourcentage de consommation à domicile n'est que de 53%. Pour le reste, nous mangeons des frites pour 27% dans l'horeca, pour 7% dans la famille et chez des amis et pour 4% au travail/à l'école. Lorsque les frites sont mangées à la maison, le consommateur est, en outre, allé les chercher dans un tiers des cas (par exemple à la friterie).

Resume

• La consommation à domicile de pommes de terre fraîches a diminué en 2019 mais en raison de la hausse du prix de la pomme de terre, les dépenses ont augmenté de 13%. Le pourcentage de ménages achetant des pommes de terre et la fréquence d'achat sont restés stables mais le volume par achat continue à régresser.
• Les pommes de terre sont principalement achetées en supermarché. La part du hard discount parmi les pommes de terre fraîches poursuit sa progression.
• Après une consommation à domicile stable ces dernières années, la consommation à domicile de pommes de terre transformées fraîches a fortement augmenté en 2019. Pour les pommes de terre transformées en surgelé, nous observons également une hausse. Le segment des repas prêts à être consommés avec des pommes de terre est modeste mais connaît pour la deuxième année consécutive une belle croissance.
• Parmi tous les accompagnements de repas, c'est toujours la pomme de terre qui se retrouve le plus souvent sur la table dans la cuisine belge. Les pommes de terre cuites à l'eau sont ici le mode de cuisson le plus répandu.
• Chez soi est de loin le lieu de consommation le plus important pour les pommes de terre et préparations à base de pommes de terre. Les frites constituent l'exception et on les consomme ou on va les chercher plus souvent à l'extérieur.

Une étude de VLAM, en collaboration avec GfK Belgium, iVox, de Marktmaker et InSites Consulting