SURELEVATION DANS LA PRATIQUE

Pour surélever dans la pratique, une bonne préparation est cruciale. Après tout, les fondations doivent être stables et le support doit avoir une capacité portante suffisante. De plus, la préparation numérique permet d'analyser et d'optimiser tout à l'avance. Lors de l'installation, il est important de prévoir un nouveau plancher sur l'ancien toit (plat) qui puisse supporter le poids de la construction de surélévation.

PREPARATIONS

Préétude

Le processus de surélévation est fonction d’une préétude approfondie. En effet, il con­vient d’abord d’étudier la stabilité des fondations existantes et la portance du support. Si des plans existent, il peut être facile de contrôler si un bâtiment convient à la surélévation. En l’absence de plans, on doit forer dans les semelles de fondation et dans les poutres et colonnes existantes. Ceci permet de déterminer si une construction possède une portance suffisante pour supporter ce poids supplémentaire dans le haut.

Cette préétude peut en tout cas induire l’exclusion d’une méthode. Si la portance est limitée, on peut, en effet, douter de l’utilisation possible de la construction à ossature bois. Etant donné que la construction en bâti d’acier travaille avec une structure très légère, cette méthode peut bel et bien être appliquée dans la plupart des cas (même s’il ne s’agit peut-être que d’un seul étage).

Solutions logicielles

Outre une préétude des fondations et du support, une bonne préparation avec des solutions logicielles telles que le BIM est cruciale. Après avoir mesuré le bâtiment de façon approfondie, ces mesures sont reliées aux plans de l’architecte. Ceci permet de réaliser un modèle 3D de la construction finale qui aide à analyser et optimiser en profondeur tous les nœuds constructifs, assemblages et éventuels points névralgiques. Tous les câbles et conduites peuvent aussi être cachés dans la construction de cette manière.

Lors de cette phase digitale, l’aspect complet du bâtiment surélevé est déterminé, donc les fenêtres et les portes doivent déjà être choisies. En effet, celles-ci peuvent être ajoutées à la construction aussitôt après l‘érection de l’ossature bois ou du bâti en acier. On attend donc beaucoup de toutes les parties impliquées pendant la préparation, mais ceci fait en sorte que tout peut se dérouler rapidement pendant l’érection.

PLACEMENT

Enlever la charpente

Lorsque la charpente est enlevée, il est surtout important de savoir si le bâtiment doit rester habitable ou pas (ou fonctionnel dans le cas d’un bâtiment industriel). Dans la plupart des cas, il est conseillé de prévoir dans le bâtiment un plancher temporaire avec étanchéité à l’eau. Dès que le plancher est posé, la charpente peut être retirée sans problème et l’érection de la structure peut débuter.

Préparer le toit plat

Le plus souvent, une structure surélevée ne peut pas être placée indifféremment sur un toit plat, car un toit ne possède pas la même portance qu’un sol. Si le toit plat est constitué de voûtes ou d’un support stable, pas de problème, mais dans la plupart des cas, on doit quand même poser un nouveau sol. A cette fin, une sorte de poutre annulaire est réalisée sur les murs portants existants. A partir de cette poutre annulaire, on travaille avec des poutres en treillis pour créer un solide support.

Erection de la construction

L’érection finale de la construction s’effectue selon le principe d’une boîte de construction. Les éléments préfabriqués sont livrés sur le chantier et emboîtés un par un selon les directives du plan de montage. Et ceci permet précisément d’aller très vite. Une surélévation peut déjà être achevée en une bonne semaine (maximum deux semaines).

Comme tout le processus est aussi rapide, la construction peut être d’emblée réalisée étanche à l’eau et au vent (du reste, le CLT offre en tout cas déjà une bonne étanchéité à l’air, parce que les panneaux en bois sont encollés de façon croisée). Ceci est bien entendu avantageux, car ceci permet aussi de commencer plus vite la finition. Pour la finition extérieure, on utilise de préférence des structures légères, comme des plaquettes de parement ou le bois. Bien entendu, une finition traditionnelle est également possible, mais alors, le coût peut fortement grimper.