KOOKTIJD MARQUE DES POINTS PAR UNE APPROCHE PERSONNELLE

Un assortiment à rotation rapide est crucial

Kooktijd se situe à Turnhout, dans une rue latérale de la rue commerçante très fréquentée. Pourvu d’un auvent à rayures rouges enjoué, de fleurs contre la façade et d’un trottoir qui invite à entrer. Le magasin est étroit et long, invite à fouiner et dégage des odeurs délicieuses. De thé fruité, semblera-t-il plus tard. En résumé, un commerce agréable à l’ambiance rétro. Caroline Verdick s’entretient amicalement, avec une amie, je pense. Mais non, c’est bel et bien une cliente. Justement, ceci est caractéristique de l’approche complète. Le rêve de Caroline? Rendre les clients heureux le plus longtemps possible.

DEJA NEUF ANNEES DE SUCCES

Quand votre passion devient votre travail

“Enfant, j’ai demandé un passe-vite pour mon anniversaire, ou un autre matériel de cuisine”, dit en riant Caroline. “Je me suis toujours intéressée à la cuisine. D’abord comme pur loisir. Vers mes 20 ans, j’ai suivi une formation de restauratrice. A l’époque, j’avais un emploi à temps plein dans une librairie, il est vrai dans le rayon des livres de cuisine. Mon hobby, c’est manger, et cuisiner. J’ai commencé à chercher un autre travail et mon mari m’a dit ‘pourquoi ne démarres-tu pas un magasin de cuisine?’ Et nous avons ouvert Kooktijd. Depuis septembre, nous existons depuis 9 ans.”

Totalement mon goût

“Dans ma recherche d’un bâtiment adéquat, je suis passé par hasard devant ce bâtiment dans la Leopoldstraat. Très bien situé, avec beaucoup de passage, mais totalement décrépi à l’intérieur, ai-je vu à travers les panneaux de menuiserie. Toutefois, je l‘ai trouvé très charmant. Après les recherches nécessaires, j’ai trouvé le propriétaire et il a rejoint le mouvement; il vaut mieux un bon locataire qu’un bâtiment qui ne vaudra plus rien. Il était enchanté et il a entièrement transformé le bâtiment selon mes désirs. Le maga­sin original n’allait pas plus loin que la caisse actuelle, environ au milieu maintenant. Il a couvert la petite cour et là se trouve désormais un bloc de cuisine.”

Cuisiner, cuisiner, cuisiner

“A nos débuts, l’engouement pour la cuisine était à son apogée. Bien entendu, on surfe sur le succès de Pascale Naessens & co. Mais je reste surtout très active. Dans ma cuisine démo en bas, je prend souvent les casseroles. Ou je cuis des gaufres et je les fais goûter par mes clients. Et si des carbonnades figurent au menu le soir, je les prépare dans le magasin, rien que pour l’odeur. Chaque week-end, une démo est prévue dans la cuisine. Mais je retrousse aussi mes manches dans l’intervalle. Des personnes ont récemment acheté une mandoline, sans connaître toutes les applications. Je leur dis d’apporter une pomme et une courgette. Et puis, je fais volontiers la démonstration dans le magasin. C’est mieux que de les laisser chez eux dans l’armoire, non?”

 

Dégustation

Entre-temps, deux dames entrent dans le magasin pour de plus amples informations sur les machines à café. Elles ont été envoyées par d’autres clients satisfaits. Le duo se voit d’emblée proposer une tasse de café – un latte, un cappuccino, au choix. “Cela leur permet de faire un choix plus judicieux”, dit Caroline.

Ateliers

“A l’étage, j’ai un studio de cuisine. Le magasin s’est ouvert en septembre et un mois plus tard, j’ai débuté les ateliers. Dans les premières années, trois à quatre soirs par semaine. Mais vu que je livre aussi à domicile, je n’étais plus jamais chez moi. Il ne reste que les ateliers hebdomadaires, le samedi. Nous cuisinons souvent italien, il y a de nombreux shops boulangerie avec des mini-tartelettes et de la pâtisserie; le high tea est aussi populaire. De temps en temps, je donne un atelier barbecue, sur la rue, devant la porte. Je fais de la publicité via le site web et sur Facebook. J’envoie une lettre d’information à une clientèle fidèle qui dispose d’une journée d’avance pour s’inscrire. Une séance rassemble max. 8 participants pour la boulangerie, 10 pour les ateliers de cuisine. Ce sont de petits groupes agréables. Sans connaissances préalables. Je collabore avec 2 chefs; un professeur de l’en­seignement primaire se charge des biscuits et de la partie sucrée. Isabella Cozzi dirige les ateliers de cuisine italienne, avec l’accent sur sa propre cuisine, ce qui apporte ce petit plus. La dégustation se déroule en haut, dans la salle à manger attrayante. Quand on cuit des biscuits, je pré­vois une chouette boîte pour les emporter.”

BELLE ROTATION DE L’ASSORTIMENT

Place limitée

“J’ai commencé par un assortiment de base, sous la houlette des fournisseurs. Mais j’ai p.ex. testé chaque poêle. Et je préfère travailler avec des représentants qui ne sont pas pointilleux en cas de retour, si un article ne se vend pas bien. Les articles ne restent pas des semaines chez moi. Au fil des années, j’ai étoffé la gamme. Pour l’heure, j’ai quelque 10.000 articles. Je m’inspire sur les salons. Naturellement, chacun le fait dans la branche. Par ailleurs, je regarde ce qui est populaire sur les réseaux sociaux. Je me rends aussi volontiers dans d’autres magasins de cuisine aux Pays-Bas pour trouver de nouvelles idées. J’essaie de proposer à mes clients quelque chose de particulier et ils apprécient cela. Je vends un service qui n’est pas vraiment bon marché. Mais l’article me correspond bien, on le vend donc plus volontiers. Depuis peu, j’ai aussi les essuie-mains assortis. La place est effectivement limitée, mais tout s’y trouve en ce moment. Il faut constamment soupeser ce que j’ajoute ou pas. J’essaie de rester proche de mon article de base: les ustensiles de cuisine. Ainsi, je ne vais pas trop loin dans mon assortiment barbecue.”

Produits saisonniers et livre de cuisine

“Les produits estivaux typiques sont pour moi les formes de glace, les attrape-guêpes, les cloches anti-insectes, de nombreux distributeurs de boissons. Je poste les nouveautés sur Facebook et elles partent aussitôt. Je dévoile le ‘truc de Caroline’ pour un délicieux thé glacé, et je place un distributeur rempli sur le comptoir pour goûter. Mon assortiment de livres de cuisine est plus limité qu’avant. C’est un produit plus difficile. Si vous proposez trois livres de cuisine végétarienne, par exemple, vous constatez que le client cherche quand même plus spécifique et ne trouve pas ce qu’il veut dans votre offre. Aujourd’hui, je travaille autour de thèmes avec mes livres de cuisine: amuse-bouche, barbecue, eaux détox, ... et cela se vend mieux.”

APPROCHE UNIQUE AXEE SUR LE SERVICE

Approche personnelle

“Toute mon approche est très personnelle. La plupart des clients fidèles m’appellent par mon prénom. Je garde le contact avec eux via Facebook; là, j’annonce ce que je rapporte de mes visites de salon. Quand j’utilise à ma maison les restes d’un repas pour un en-cas rapide, je le place sur les médias sociaux. Notre chien et nos enfants figurent aussi dans mes posts. Ainsi, les clients pénètrent très profond dans ma sphère privée, mais je sais encore la préserver. Ils ont l’impression de venir dans le magasin d’une amie. J’entretiens encore les sensations autrement. Deux fois par an, j’édite un dépliant avec une photo de moi sur la couverture, dans une ambiance rétro. Cela correspond au style du magasin. Le consommateur achète vraiment chez moi, et pas chez Kooktijd bvba. J’ai engagé une personne 4 jours par semaine et pendant les fêtes, 3 collaborateurs aident à temps plein. Toutefois je constate que les gens préfèrent que je les sers personnellement. C’est aussi la raison pour laquelle nous ne pensons plus à une extension. Au début, je le voyais bien: un Kooktijd 1, 2 et peut-être bien 3 à proximité. Mais je veux être dans le magasin. Il vaut mieux un magasin qui marche bien, que trois qui ne bénéficient pas de ma présence totale. Cette approche personnelle fait la force de mon commerce.”

Egalement le service à domicile

“Je me différencie de toutes sortes de sites web par le service. Par exemple, je livre un Green Egg vendu à domicile. Naturellement, un tel barbecue ne se transporte pas si facilement de la rue commerçante. Je l’allume pour la première fois chez le client et je démontre les possibilités. Les machines à café entièrement automatiques ne sont pas non plus si simples, elles comportent de nombreux boutons aux fonctions étendues. Je règle l’appareil avec les clients lors de la livraison pour le café parfait selon leurs désirs. C’est un atout majeur.” Et effectivement, Caroline n’exagère pas. Un monsieur a spécialement enfourché son vélo pour poser une question sur sa machine à café. “Pourtant, mon numéro de téléphone ne figure pas sur le livret de garantie, mais ce client préfère venir me poser la question personnellement.”

Petites attentions, grande réponse

“Encore un exemple de mon approche personnelle. Avant, je vérifiais les achats en décembre, et j’envoyais une carte de Noël aux bons clients. Actuellement, je vérifie régulièrement ma clientèle et je leur envoie une carte pour les remercier de l’achat. Les gens apprécient. Cela ne me coûte qu’un timbre, mais je reçois de nombreuses réactions.”

Public divers

“Qui est mon public-cible? C’est une question difficile en fait. Un magasin de cuisine est un concept reconnaissant, qui en offre pour tous les goûts. Avec ma décoration de tarte, j’atteins aussi les plus jeunes de 12-15 ans. Je vois arriver des couples qui vont cohabiter et qui veulent de bonnes casseroles. Et des clients plus âgés et nantis qui cherchent un café réellement délicieux. Je vends, par exemple, beaucoup de cadeaux. Nous avons des cadeaux dans toutes les catégories de prix, pour les étudiants en kot, le chef amateur et le semi-pro. Les élèves emportent, par exemple, un sachet de thé pour la maîtresse en fin d’année. Le thé est vraiment un article très intéressant. Bon nombre de mes clients viennent de Turnhout et des communes voisines, mais vu que nous sommes proches de la frontière, de nombreux Hollandais en font aussi partie.”

Conseils collégiaux

“Mon conseil aux collègues: ne restez pas assis derrière la caisse. En tant que magasin de cuisine, ne vous éloignez pas trop de votre article; n’essayez pas de vendre à la fois des articles de salle de bains et des casseroles. Je me différencie par mon approche et mon service avec des marques connues, mais des ‘spécialités’ reçoivent aussi souvent une place. Comme un assortiment de tabliers de cuisine, tous des exemplaires uniques, et ‘made à la Campine’. Je n’hésite pas non plus à travailler sur commande. Par exemple, je commande avec plaisir des moules particuliers ou des pompes à savon séparées. Les clients ne font pas de difficultés si le délai de livraison dure un jour de plus que via un webshop. Mes clients se rendent dans le commerce de détail pour bénéficier du service personnalisé d’un spécialiste. Je me rends aussi uniquement dans le magasin de chaussures qui connaît votre pointure et qui vous aide par des conseils sérieux. Et je reste toujours amicale. Mais cela ne me demande aucun effort.”