Construire un avenir durable
Transition vers un secteur de la construction circulaire et à faible émission de carbone
Le 31 mars, la European Rental Association (ERA) a organisé un événement en ligne dont le thème central était: "Construire un avenir durable: transition vers un secteur de la construction circulaire et à faible émission de carbone". Au cours de cet événement, plusieurs experts européens de la politique et de l'industrie se sont exprimés lors de deux débats.
Politique européenne
Le premier débat a porté sur la politique européenne, dans laquelle la construction est considérée comme le secteur prioritaire pour la promotion des principes circulaires et la réduction des émissions. Les intervenants étaient la députée européenne Iskra Mihaylova (Renew Europe), Philippe Moseley (DG GROW) et Audrey Nugent (World Green Building Council). La modération était assurée par Carole Bachmann de l'ERA.
Leur consensus général a été immédiat: le secteur de la construction est définitivement une priorité dans l'économie circulaire. En effet, la construction est responsable d'une grande partie de la montagne de déchets en Europe. En outre, le secteur utilise environ la moitié des matières premières extraites en Europe. L'Union européenne veut donc tout faire pour travailler ensemble à des solutions et à des principes circulaires. Par exemple, il y a le Green Deal européen, une initiative de la Commission européenne. Le Green Deal se veut une sorte de plan d'action, avec des lignes directrices concrètes pour l'introduction de la circularité dans le secteur de la construction. Il sera important de se concentrer non seulement sur les émissions pendant la construction d'une structure, mais aussi pendant tout son cycle de vie.
Le secteur de la construction est définitivement une priorité dans l'économie circulaire
Pour stimuler un secteur de la construction circulaire et accélérer sa diffusion, les intervenants ont indiqué qu'il sera crucial que les marchés publics soient aussi durables que possible. Mais les contrats verts (publics) ne suffisent pas. Une bonne éducation et une formation continue constante seront des étapes décisives dans la transition vers un secteur de la construction circulaire. Les entreprises devront également prendre les mesures nécessaires.
Bien sûr, la pandémie du corona a jeté un froid, de sorte que les membres du panel ont une fois de plus souligné l'importance des plans de relance nationaux pour le secteur de la construction. Ils ont toutefois indiqué que la vague de rénovation obligatoire donnera également au secteur une chance de se rétablir après cette crise.
L'intégralité du débat peut être visionnée ci-dessous, ou via ce lien.
Construction et industrie
Dans le deuxième débat, on s'est penché sur la perspective du secteur lui-même. En effet, comment envisage-t-on actuellement la transition vers un secteur de la construction circulaire et à faible émission de carbone, et quels sont les efforts déjà déployés? Sous la direction du modérateur Murray Pollok (KHL), plusieurs représentants de l'industrie européenne de la construction et de la chaîne d'approvisionnement ont pris la parole, notamment Michel Petitjean (ERA), Sue Arundale (FIEC), Douglas McLuckie (Sunbelt Rentals) et Peter Jordansson (Volvo CE).
Le débat a commencé par un sondage, demandant aux participants si la durabilité est abordée suffisamment rapidement dans le secteur de la construction. Un pourcentage convaincant de 70 % pense que non. Les intervenants partageaient également ce point de vue mais ils ont immédiatement fait remarquer que la réponse n'est pas si simple. En effet, de nombreux efforts sont déployés pour mettre en œuvre des méthodes durables à un rythme accéléré, mais il reste encore de nombreux obstacles à surmonter. On a cité comme exemple les matériaux secondaires, qui ne sont pas toujours autorisés par les clients.
On constate aussi une demande croissante d'équipements durables dans le secteur de la location
En présence de Peter Jordansson de Volvo et de Douglas McLuckie de Sunbelt Rentals, le débat a également abordé la question des équipements de construction. Peter Jordansson a indiqué que Volvo se concentrait depuis longtemps sur les machines électrifiées, même si aucun cadre juridique n'était en place. Ils envisagent également d'utiliser l'hydrogène comme carburant, en particulier pour les grosses machines. Douglas McLuckie constate aussi une demande croissante d'équipements durables dans le secteur de la location, mais il met en garde contre une éventuelle tempête à venir. En effet, il faut encore fournir des efforts pour garantir que l'électricité sera disponible en quantité suffisante pour recharger tous les véhicules et machines. C'est pourquoi il voit encore de l'avenir pour le diesel - car toutes les entreprises ne peuvent pas se permettre le prix plus élevé de l'électricité. L'hydrogène pourrait également être une solution.
Il a également été souligné que l'évolution vers des machines plus durables et l'objectif de réduire les émissions de substances nocives (telles que le CO2 et le bruit) ne datent pas d'hier. L'évolution vers les moteurs Stage V et Euro 6 se poursuit depuis un certain temps déjà et fait plutôt partie d'une évolution naturelle. La crise du corona a peut-être été une révélation, un dernier coup de pouce pour atteindre la durabilité à 100 %.
L'intégralité du débat peut être visionnée ci-dessous, ou via ce lien.
Calculateur de CO2 de l'eRA
Au cours des deux débats, Michel Petitjean, secrétaire général de l'ERA, a fait une démonstration de la mise à jour du calculateur de CO2 de l'ERA. La nouvelle version permet désormais aux utilisateurs de comparer directement deux scénarios distincts pour l'utilisation des équipements de construction. Vous en saurez plus en cliquant ici.
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