Provenance et cycle de vie du liege
Le liège est obtenu en débarrassant tous les neuf ans le chêne-liège de son écorce. Le chêne-liège ne doit donc pas être abattu et l’écorçage n’est pas non plus mauvais pour cet arbre.
Provenance du liege
Le liège provient de l’écorce du chêne-liège. On trouve surtout les plantations de chênes-lièges au Portugal, mais aussi dans d’autres pays bordant la Mer Méditerranée, comme l’Espagne, la France, l’Italie, le Maroc et la Tunisie. Dans les régions où il ne pleut pas beaucoup (généralement dans le sud), la qualité est différente de celle des régions où il pleut suffisamment. L’écorce du chêne-liège du nord est bien plus épaisse que celle du sud plus sec.
Bon nombre de fabricants choisissent d’acheter leur liège directement chez les cultivateurs. En général, la majeure partie de la branche de production est, en effet, située dans le pays d’origine.
Importance du liège pour le paysage
L’utilité des nombreux chênes-lièges dans une plantation ne se limite pas à la récolte de liège car les chênes jouent aussi un rôle important dans la prévention contre les feux de forêt. Il n’est donc pas surprenant que la moitié des plantations de chênes-lièges au Portugal soient entre les mains du gouvernement. Contrairement à d’autres plantes (comme l’eucalyptus), le liège ne brûle pas et les arbres doivent être suffisamment éloignés les uns des autres en raison des racines assez longues. Le minimum absolu est de 2 m mais parfois, il faut jusqu’à 15 m entre deux chênes-lièges.
Cycle de vie
Ecorçage du chêne-liège
Le liège est obtenu en débarrassant tous les neuf ans le chêne-liège de son écorce. Dans sa vie, un chêne-liège peut être écorcé jusqu’à bien vingt fois et peut atteindre un âge de non moins de 250 ans. L’arbre ne doit donc pas être abattu et l’écorçage n’est pas non plus mauvais pour cet arbre. Au contraire car grâce à l’écorçage, le chêne-liège s’isole à nouveau et produit une meilleure écorce. De cette manière, il extrait du CO2 de l’air, ce qui est bien entendu bénéfique pour l’environnement.
Premier et deuxième écorçages
Le premier écorçage pour utilisation n’est possible qu’après 25 ans. Ce n’est qu’une fois cet âge est atteint que l’écorce est suffisamment épaisse et que le chêne-liège est suffisamment grand pour pouvoir tenir plusieurs années à des siècles. La récolte de ce premier écorçage – également appelée ‘virgin cork’ – a un aspect unique et n’est utilisée que dans des éléments décoratifs. Cela vaut aussi pour le deuxième écorçage, lorsque l’arbre a plus ou moins 34 ans. Le liège de ce deuxième écorçage est généralement utilisé dans certains décors de placage ou peut être broyé en matériau d’isolation.
Troisième écorçage
Ce n’est qu’à partir du troisième écorçage après environ 45 à 50 ans (soit 25 ans + 9 + 9) que la qualité de l’écorce est suffisamment bonne pour en faire des bouchons de vin et un revêtement de mur et de sol.
Après la récolte
Une fois le chêne-liège écorcé, le matériau n’est idéalement pas utilisé directement. La meilleure qualité est obtenue en laissant d’abord le liège une demi-année à l’extérieur pour laisser l’humidité s’évaporer. Après ces six mois, le liège est étuvé. Le liège gonfle ainsi et peut libérer du tanin et des sels inorganiques. Ensuite, l’écorce est de préférence encore stockée un mois dans un hangar sombre pour sécher. En raison de la forte demande de liège, cela ne se fait toutefois plus guère dans la pratique.
Utilisation selon la qualité
Lors de la récolte, tout le liège n’est pas de la même qualité. La meilleure qualité est toujours réservée pour les bouchons de champagne et de vin. Pour cette application, il est, en effet, important que le liège dispose d’une densité suffisante. Il ne peut pas y avoir de petits trous dans le bouchon; sinon, trop d’oxygène se retrouve trop vite dans le vin ou le champagne, ce qui est mauvais pour le processus de maturation. Le liège d’une qualité juste un peu moins bonne est parfait pour les applications non brûlées, comme les sols et les murs. Pour cette utilisation, le granulat de liège (les grains de liège) est comprimé en blocs ou cylindres. La qualité ‘la plus mauvaise’ est brûlée/expansée et est utilisée dans différents types d’isolation (sous forme de grains comme en panneaux). Ce liège est comprimé à l’aide du liant naturel libéré pendant son expansion.
Recyclage du liège
Etant donné que le liège est un produit 100% naturel, le recyclage est possible dans de nombreux cas. Les panneaux de liège, ainsi que les bouchons de vin et champagne, peuvent être sans problème broyés en granulat et être p.ex. réutilisés comme isolation. Même les résidus de liège résultant de la production peuvent être réutilisés, parce que les déchets peuvent servir de combustible pour produire l’énergie nécessaire pour la combustion de liège ou comme source d’énergie dans le processus de fabrication de solutions en liège.
Une application a également déjà été trouvée pour les déchets (de taille) d’arbres (jeunes). Ils sont, en effet, brûlés ou expansés pour être utilisés comme granulat pour l’isolation en liège. Il en va de même pour les vieux chênes-lièges abattus.
Les sols et murs en liège déjà utilisés ne peuvent généralement pas être recyclés car ils contiennent souvent du vernis et éventuellement de la colle. Des techniques sont actuellement élaborées pour tout de même permettre de recycler ces matériaux de construction utilisés.
