techniques alternatives
A l’instar des autres secteurs, le traitement du bois se tourne de plus en plus vers des solutions écologiques. Cela a permis de développer des produits plus respectueux de l’environnement dans le cadre des traitements chimiques; mais cela a aussi enfoncé la porte vers de nouvelles techniques alternatives.
Modification thermique

Dans le cas d’une modification thermique, le bois est soumis à des températures très élevées (170 à 250 °C) et sa structure s’en trouve modifiée. Cette méthode, appliquée dans un environnement contrôlé évidemment, était à la base utilisée pour réduire le risque de contraction et de dilatation thermique, mais rend également le bois hydrofuge et moins attractif aux insectes.
On obtient ainsi presque toujours un bois de classe d’emploi 3. Il est difficile d’obtenir de meilleures performances par modification thermique. De plus, il faut aussi tenir compte du fait que la surface du bois perd en régularité. On distingue aujourd’hui plusieurs traitements thermiques destinés à rendre le bois plus durable, mais il n’existe pas encore de cadre légal en la matière. Par conséquent, il n’est pas toujours autorisé d’utiliser un bois traité par modification thermique. D’ici l’automne 2018, il devrait être possible d’homologuer ce traitement et d’obtenir un certificat de conformité. Même les stations de traitement pourront alors recevoir un ATG et être certifiées.
Modification chimique
La structure du bois ne s’altère pas uniquement sous l’influence de la température, mais peut aussi être modifiée à l’aide de certains agents chimiques. Les groupes hydroxyles dans la membrane cellulaire du bois sont alors saturées d’un autre élément que de l’eau (acide acétique, alcool furfurylique, …), ce qui modifie le caractère hygroscopique du bois pour le réduire et ainsi augmenter sa durabilité. Tout comme pour la modification thermique, plusieurs procédés de modification chimique ont été commercialisés, mais ils ne sont ni homologués, ni certifiés.
Traitement oléothermique
Enfin, le bois peut être traité par immersion dans des huiles et des agents végétaux pour être ensuite chauffé à un maximum de 150 °C. Pendant ce traitement d’hydrofugation, l’eau présente à une certaine profondeur dans le bois est remplacée par des huiles, jusqu’à former une barrière physique à l’échange entre humidité et agents nocifs. Il s’agit ici surtout d’un traitement de surface qui n’a un effet que temporaire et qui ne suffit donc pas pour la plupart des utilisations.
Traitement curatif
Les traitements de durabilité du bois sont par définition préventifs. Si, malgré tout, le bois devait être endommagé faute de résistance, ou parce que les conditions d’emploi ont été modifiées, il faut alors passer à un traitement curatif. En principe, trois options s’offrent à vous: traitement thermique, chimique ou gazage. Le coût élevé du traitement thermique, qui ne convient d’ailleurs que pour l’élimination des insectes, et les risques et implications pratiques liés au gazage, à savoir une habitation qui devra rester inoccupée au moins une semaine, font que quasi la totalité des bâtiments traitement le sont par traitement chimique.
Ce type de traitement chimique s’applique sur le bois endommagé par injection ou pulvérisation. Les produits utilisés ici sont les mêmes que ceux utilisés dans le cadre d’un traitement préventif, mais sont commercialisés sous un autre nom et dans des concentrations plus élevées. Ils ne peuvent être appliqués que par des professionnels agréés. Le professionnel ne doit pas forcément disposer d’un ATG, mais on le conseille vivement.