Embuild Flanders appelle à une politique de rénovation ambitieuse

mais des économies sont à prévoir

Les émissions de CO₂ des bâtiments ont considérablement diminué. Pas plus tard que cette année, le gouvernement flamand a indiqué que, jusqu'à présent, le plus grand gain climatique a été réalisé dans le domaine du chauffage des bâtiments, qui représente plus de deux tiers des réalisations flamandes*. Cela s'explique par le fait que les nouveaux bâtiments sont presque neutres sur le plan énergétique et qu'environ 1 % du parc immobilier est rénové chaque année. Mais 3 % sont nécessaires chaque année si nous voulons atteindre les objectifs climatiques. C'est pourquoi Embuild Flanders demande au gouvernement flamand de faire de la rénovation énergétique une priorité et, surtout, de passer à la vitesse supérieure.

Encore de nombreux obstacles à la rénovation énergétique

Mais à partir du 1er janvier, les primes à la rénovation seront réduites et la prime du label EPC sera modifiée, avec une réduction de la prime pour certains groupes cibles. Entre-temps, de nouvelles politiques avec les incitants nécessaires sont attendues, car les barrières pour franchir le pas de la rénovation énergétique sont encore nombreuses.

Embuild Flanders conseille au gouvernement flamand de prendre au moins les mesures suivantes :

• Un signal clair de la part du gouvernement flamand que la rénovation des bâtiments flamands obsolètes est nécessaire. Non seulement pour le climat, mais aussi pour garantir la qualité des logements et pour que les familles et les entreprises ne soient pas confrontées à des problèmes lors d'une prochaine crise du gaz. L'ensemble des mesures de l'accord de coalition, avec la suppression progressive de certaines primes et l'assouplissement de l'obligation de rénovation, brouille aujourd'hui ce signal, bien qu'il annonce également quelques bonnes mesures telles que le transfert de la taxe sur l'électricité vers le gaz, les rénovations collectives, etc.
• Un transfert de taxe qui rend l'électricité moins chère, de sorte que le choix de se chauffer sans énergie fossile a beaucoup de sens sur le plan financier. Cette mesure a été annoncée et pourrait changer la donne, mais il faut maintenant la concrétiser.
• Fournir un financement privé. Le défi est si grand que le gouvernement ne peut pas le financer seul, ni même en grande partie. L'obligation de rénovation devra être remise sur la table. Cet instrument garantit que les maisons énergivores baissent de prix, laissant aux acheteurs un budget pour les rénover. Embuild Flanders souhaite transformer l'obligation de rénovation en une remise de rénovation, dans le cadre de laquelle toutes les mesures nécessaires pour amener un bâtiment à un niveau de qualité acceptable sont répertoriées et prises en compte dans la valeur d'un bien immobilier.

"Lors de la mise en vente d'un bâtiment, il convient d'indiquer non seulement le prix demandé et le label EPC, mais aussi le coût réaliste des mesures nécessaires pour rendre le bâtiment efficace sur le plan énergétique et exempt d'émissions de gaz à effet de serre. Ainsi, le coût de la rénovation sera davantage pris en compte dans le prix des logements".

"Cette mesure ne coûtera rien au gouvernement, mais elle garantira une correction des prix - une remise sur la rénovation - des maisons énergivores et de mauvaise qualité, ce qui profitera à l'acheteur potentiel", déclare Caroline Deiteren, directrice générale d'Embuild Flanders.

*La Flandre est à mi-chemin de son objectif climatique pour 2030 : les émissions de gaz à effet de serre ont diminué d'un cinquième | VRT NWS : news (NL)

Source : Embuild Flandres