Distribution de la presse : nouveaux délais
Nouvel accord entre bpost et les éditeurs francophones
Les éditeurs francophones et bpost ont conclu un nouvel accord sur la distribution des journaux. D'une part, ils ont prolongé leur collaboration jusqu'au 30 avril de cette année ; d'autre part, l'accord prévoit un nouveau calendrier pour le retrait progressif : 50 % des volumes ne seront plus distribués par bpost d'ici septembre 2026 et, à partir du 1er mai 2027, bpost ne livrera plus de journaux quotidiens.
Les deux parties parlent d'un accord gagnant-gagnant : d'une part, l'accord donne à bpost plus de clarté sur ses opérations futures, lui permettant de les structurer sans plan social ; d'autre part, ce délai donne aux éditeurs le temps d'élaborer de nouvelles solutions.
Tests logistiques
Le Soir rapporte qu'à partir du troisième trimestre, les éditeurs effectueront des tests logistiques dans trois zones (Ath, Leuze-en-Hainaut, Frasnes-lez-Anvaing) pour valider leurs nouvelles solutions de distribution. En effet, selon Philippe Decoster, responsable de la distribution et de la logistique chez Rossel, ce n'est pas une mais plusieurs solutions qui sont nécessaires, avec des alternatives au niveau local. Il rappelle d'ailleurs que Rossel dispose d'une expertise dans ce domaine, puisqu'il est lui-même responsable de la distribution de ses journaux dans le nord de la France.
D'autres pistes sont évoquées comme le maintien de relations avec des opérateurs spécialisés comme PPP et AMP, le recours à des sociétés de taxis ou à des marchands de journaux qui pourraient livrer les journaux. "Et si nous ne trouvons pas de partenaire adéquat dans certaines zones, nous assurerons nous-mêmes ce service par l'intermédiaire de Direct Presse", a encore déclaré Philippe Decoster à L'Echo. Cette société commune entre Rossel et IPM a été créée l'année dernière, selon nos confrères.
La Flandre
En Flandre, on parle aussi d'un nouvel accord, plus précisément avec... BD Group. Après des tests plutôt positifs, les éditeurs flamands auraient décidé de leur confier 40-45% des volumes, le reste étant partagé entre AMP et PPP.
Pour rappel, les tarifs de bpost étant jugés trop élevés par les éditeurs flamands, il avait été convenu que la société publique confierait 70 à 75 % des volumes à sa filiale AMP, et le reste à PPP à partir de l'automne dernier. Or, depuis l'automne, les éditeurs ont reçu de nombreuses plaintes de la part des abonnés.