HUBO HAMME REDUIT FACTURE ENERGETIQUE DE 80%
Panneaux solaires, borne de recharge et isolation de toiture au Hubo de Hamme
3.000m² de panneaux solaires, une borne de recharge et une nouvelle isolation de toiture: le Hubo de Hamme a beaucoup investi. Pour les gérants Dieter et Tom Waterschoot, aussi échevin de l'Environnement à Hamme, estime que cette approche est importante non seulement pour l'environnement, mais aussi pour son porte-monnaie. “Ce projet a duré un an. Nous avons tout calculé correctement, comparé les fournisseurs et choisi une disposition que nous pourrons encore adapter à l'avenir, car la technologie ne cesse d'évoluer. Cet investissement vaut la peine: aujourd'hui, nous sommes un producteur net de courant en journée."
L'IMPORTANCE DU PLANNING
Il est important de bien planifier ce genre de projet, explique Dieter Waterschoot, le frère du gérant Tom Waterschoot.
“On commence par faire des calculs: quelle peut être la rentabilité d'un tel projet? On invite plusieurs fournisseurs et on examine les systèmes qui existent. Les différences résident surtout dans le suivi et le rendement. Nous avons opté pour une solution monitorée individuellement. Actuellement, nous pouvons voir ce que produit chaque panneau. Après l'installation, nous avons vu que huit panneaux ne fonctionnaient pas. Avec une installation classique, on ne pourrait pas le détecter et on resterait avec des panneaux qui ne produisent rien. Notre solution fut un peu plus chère, mais nous avons tout sous contrôle. Nous avons aussi choisi une solution qui sera compatible avec les batteries à l'avenir. Dès que celles-ci seront moins chères et plus faciles à appliquer, l'industrie sera la première à les utiliser. Cela arrivera d'ici quelques années."
Conseil et orientation
“Un bon conseil est très important. Pour nous, il s'est avéré que l'idéal était une orientation est-ouest des panneaux. Cela permet d'avoir de l'énergie du matin au soir sans avoir le gros pic qu'entraînerait une orientation vers le sud. Nous sommes ouverts de huit heures à dix-huit heures trente. C'est donc idéal. Nous injectons l'énergie produite superflue sur le réseau, mais c'est moins intéressant que de la consommer soi-même. C'est pourquoi nous avons installé une borne de recharge: la voiture électrique fait alors office de batterie. Ainsi, nous devons injecter moins d'énergie sur le réseau. Actuellement, nous travaillons à un système permettant aux clients d'utiliser la borne de recharge gratuitement ou à un tarif restreint. De plus, cette borne peut être un moyen d'attirer des clients."
Nouvelle toiture
“3.000 m² de panneaux solaires, c'est lourd. Ce bâtiment date de 1985. L'isolation existante avait absorbé beaucoup d'eau et la toiture comptait déjà trois couches de roofing. Nous avions deux options: soit enlever le toit, soit le renforcer par l'intérieur. Nous avons choisi la solution la plus écologique et amélioré la valeur d'isolation. Nous avons pu bénéficier d'un subside et cela a fait baisser notre consommation. L'étude était correcte, tout le poids a été vérifié. On n'avait plus qu'à attendre les panneaux."
Surplus d'énergie
“Lorsque le magasin est ouvert, nous avons, pendant les mois d'été comme maintenant, un surplus d'énergie qui est vendu pour obtenir un degré de couverture suffisant sur l'année. En hiver ou lorsqu'il y a des nuages, il n'y a pas de surplus et le courant produit sert directement pour notre propre consommation. La nuit, nous consommons encore un peu, si bien que nous utilisons toujours du courant du réseau. Nous essayons de maintenir notre consommation d'énergie basse en journée. Dans le passé, nous avons investi dans un éclairage LED. Nous pensons pouvoir économiser 60 à 65% de notre facture annuelle sans subside, ni vente de notre courant excédentaire; si l'on compte également cette année, la facture devrait diminuer de 80 à 85% par an.
Conseils
“Si vous envisagez d'installer des panneaux solaires, je vous recommande de vous adresser à suffisamment de fournisseurs avant de commencer. Ne vous laissez pas charmer par les vendeurs; choisissez une bonne solution proposée par une entreprise sérieuse qui possède des références. Il y a beaucoup de gens qui installent des panneaux solaires, mais vérifiez la santé financière de votre fournisseur: cela reste un gros investissement. Donc, vous devez être sûr que vous avez un bon produit et que le fournisseur pourra continuer à vous soutenir. Prenez le temps pour ça. Il ne s'agit pas juste d'installer des panneaux solaires sur le toit: il faut aussi du temps pour se plonger sur ce projet et tout bien examiner. Nous avons commencé plusieurs années à l'avance en visant une livraison au printemps. Le pire moment pour commencer, c'est quand on subit déjà une lourde pression."
Vendre des panneaux solaires?
Vendre soi-même des panneaux solaires est une piste que Tom Waterschoot n'a pas envie de suivre. “Il s'agit d'un produit très technique, qui nécessite beaucoup de planification. Et cela implique encore bien plus de choses si vous voulez injecter votre énergie sur le réseau. Pour les grosses installations, il faut donc s'adresser à un installateur. Il existe des packs DIY bon marché, mais je pense qu'au final, le client est trompé avec ce produit sur le plan de la qualité."
FICHE
• panneaux: 810 de 270 Wp/pièce;
• personnel: 12 temps pleins et étudiants;
• gérants: Tom et Dieter Waterschoot;
• services supplémentaires: serrurerie, découpe et pose de cuisines, plaques minéralogiques, livraison, click & collect;
• superficie: 3.500 m², 500 m² à l'extérieur, parking et zone verte de 300 m²;
• places de parking: 92;
• heures d'ouverture: 8h30-18h30,samedi 8h30-18h00.
MOBILITE
“Via Hubo, nous sommes aussi actifs en ligne: nous avons un comptoir spécialement dédié au click & collect. J'ai l'impression que ça marche de mieux en mieux. Les clients sont habitués à acheter en ligne. En Flandre, cela va vite. L'économie tourne bien, tout le monde en cueillera les fruits. Ma seule crainte est que la Flandre se retrouve saturée au niveau du trafic, à un moment.
Nous devons vraiment faire quelque chose contre ça. Bien sûr, c'est en partie dû à l'e-commerce: est-il normal de commander quelque chose en ligne à minuit et de le recevoir le lendemain matin? A côté de ça, tout le monde a une voiture aujourd'hui. Il y a une école secondaire dans le coin et je vois de plus en plus d'élèves arriver en voiture. Cela a un impact à tous les niveaux."
Impact sur le comportement d'achat
“Cette question de la mobilité influence le comportement d'achat du client. Nous allons bientôt développer ici 4.000 m² d'espace supplémentaire, dont une très grande partie pour le parking d'environ 400 places. Nous remarquons cette nécessité chaque semaine: si le parking est plein le samedi, les gens continuent leur route. Ils reviennent plus tard ou vont dans un autre magasin. La gestion du trafic est aussi importante à cet effet afin de charger le moins possible l'infrastructure existante.
Il faut se mettre à la place du client. S'il ne trouve pas de place de parking, il est frustré, il rentre chez lui et il achète son matériel sur Internet, ce qui sature encore plus le réseau routier. Les drones vont peut-être résoudre le problème à l'avenir, mais nous n'en sommes pas encore là pour le moment."
Le magasin physique continue d'exister
“J'ai bientôt cinquante ans et je dois souvent demander de l'aide à mes fils adolescents. Est-ce qu'ils connaîtront encore un magasin? Peut-être dans notre branche, parce que les gens veulent encore voir les marchandises. On dit souvent que les machines électriques, qui peuvent être comparées en ligne, sont beaucoup vendues sur Internet. Mais nous ne le remarquons pas.
Cela se remarque pour les séries moins chères, mais pour les modèles plus coûteux, le client veut toujours voir et toucher les produits. Ce qu'il fait, en revanche, c'est comparer les prix en ligne.
Je vois beaucoup de clients se balader avec leur smartphone et scanner des codes-barres. On est bien obligé d'accepter ça. Un smartphone est indispensable. Nous vivons dans une société où tout va très vite, et nous devons évoluer avec notre temps."
TRAITEMENT DES DECHETS
“Les déchets sont en train de devenir un deuxième gros problème. Le coût pour le traitement du bois non recyclable a quintuplé! Nous avons plusieurs containers à l'arrière: un pour le papier et le carton, un pour les déchets de bois et un pour Recupel et le fer. A côté de ça, nous avons des bacs pour le PVC. Il n'existe pas encore de solution concrète pour le PVC. Nous le jetons dans le container des déchets résiduels. Et le tri ne s'arrête pas là: le reste du plastique est compressé en balles, idem pour le polystyrène, … Ces matériaux sont ramassés chaque semaine."
Les coûts augmentent
“Le bois aussi est encore trié: le bois combustible est repris par des gens du coin, le reste va dans un container. Celui-ci est ramassé tous les trois mois et coûte 1.000 euros. Nous ne gagnons rien sur le recyclage du métal. Au total, il s'agit actuellement d'une opération nulle, mais je sens que ce flux de déchets va augmenter.
Autrefois, nous avions du carton toutes les deux semaines. Maintenant, c'est toutes les semaines. Pourquoi? Vous devriez voir tout ce qu'on reçoit ici: une boîte dans une boîte dans une boîte. Ce n'était pas comme ça avant. Il faut que les mentalités changent d'urgence à cet égard.