Suffisamment de travail à court terme mais des perspectives problématiques pour la suite
Le récent baromètre de la construction de Bouwunie montre qu’il y a eu une légère reprise de la confiance des entreprises mais que les nouveaux contrats se font attentre. Bouwunie craint une crise à moyen terme et demande aux autorités de prévoir les leviers d’investissement nécessaires. La crise du coronavirus a eu un impact immédiat et puissant. Le baromètre de la construction a chuté au premier trimestre et a obtenu un score très bas de 94,8. Une plongée sans précédent de 5,5 points d'indice. Pour le deuxième trimestre, l'indice remonte, mais reste bien en dessous du niveau de fin 2019 (97,9).
Le volume de travail s'est légèrement amélioré par rapport au premier trimestre. Le traitement des commandes passées précédemment se déroule bien, le travail continue de rattraper le retard accumulé pendant le confinement mais les nouvelles commandes se font attendre. A la même période l'année dernière, 31 % des PME du secteur de la construction étaient sûres d'obtenir des commandes pour le semestre suivant, contre 19 % seulement aujourd'hui. Fait remarquable: 15 % d'entre elles prévoient une réduction des effectifs. Il s'agit d'un pourcentage très élevé par rapport à la situation avant le coronavirus car les bons professionnels sont rares. C'est un signal très négatif et de mauvais augure pour le secteur de la construction, où la demande de personnel est traditionnellement élevée.
Afin de persuader les clients privés d'investir dans leur maison en faisant appel à des entreprises de construction régulières, Bouwunie demande que l'on accorde un avantage fiscal pour tous les travaux de construction et de rénovation de maison. Jean-Pierre Waeytens: "Nous demandons que 15 % de l'ensemble des dépenses de construction et des investissements soient déductibles du revenu imposable avec un plafond de 7.000 euros par an. Pour les dépenses liées à l'économie d'énergie, ce plafond peut être porté à 9.000 euros. De cette manière, nous avançons aussi dans la réalisation des objectifs climatiques. Ainsi, les clients privés peuvent réaliser des économies d'impôt de 3.500 euros pour les investissements ordinaires jusqu'à 4.500 euros pour l'économie d'énergie, pour chaque année où cet avantage fiscal s'applique".
Afin d'encourager la démolition et la reconstruction, l'association professionnelle demande maintenant que l'extension du taux réduit de TVA de 6 % à toute la Belgique soit rapidement mise en œuvre. Actuellement, ce taux ne s'applique que dans un certain nombre de villes. En outre, les gouvernements feraient bien d'augmenter les investissements dans les infrastructures, dont notre pays a grandement besoin.