Appel aux étudiants pour choisir un job de vacances dans la construction
La demande d'étudiants dans le secteur de la construction ne pâtit pas de la crise du coronavirus. Mieux encore, un cinquième des entreprises de construction ont recours à des étudiants pour aider à rattraper le retard accumulé. Cela ressort d'une enquête réalisée par la Bouwunie auprès de 238 entrepreneurs dans la construction. La fédération professionnelle demande de supprimer la formation en construction obligatoire pour le travail le samedi et de permettre ainsi plus de souplesse dans l'application du travail des étudiants.
Durant les mois d'été, plus de la moitié des entreprises de construction interrogées ont recours aux étudiants 'jobistes'. Un tiers d'entre elles sont toujours à la recherche de jeunes motivés désireux de se retrousser les manches. Les étudiants sont issus de diverses orientations, mais la majorité d'entre eux ont une base technique. 77% des entreprises interrogées emploient des étudiants issus d'une formation technique, 26% travaillent avec des étudiants issus d'une orientation secondaire générale et 27% avec des étudiants d'écoles supérieures ou d'universités. 88% font appel aux étudiants pour effectuer le travail manuel sur le chantier, 34% pour le travail en atelier et pour 16%, il s'agit de travail administratif.
Bien que la crise du coronavirus ait un impact sensible sur les marchés pour la fin d'année et pour 2021, de nombreuses entreprises de construction ont à présent encore du retard à rattraper. Début mai, 84% des entrepreneurs dans la construction indiquaient être confrontés à un retard en raison des mesures liées au coronavirus. “Cet été, les étudiants sont plus que jamais les bienvenus dans le secteur de la construction. Nous les encourageons à choisir un job d'étudiant dans la construction”, déclare Jean-Pierre Waeytens, administrateur délégué de la Bouwunie. “En raison des mesures prises à la suite du coronavirus, beaucoup d'entre eux pourront travailler dans une moindre mesure dans les secteurs traditionnels comme l'événementiel, l'horeca ou le tourisme. C'est une excellente occasion de découvrir le secteur de la construction. Nous avons une offre diversifiée de jobs n'exigeant pas toujours une formation technique.”
La Bouwunie réclame plus de souplesse pour pouvoir avoir recours le samedi aussi à des étudiants. Jean-Pierre Waeytens: “L'étudiant souhaitant aujourd'hui travailler le samedi dans le secteur de la construction doit obligatoirement suivre une formation technique ou professionnelle. Cela représente un sérieux seuil car les étudiants issus d'autres orientations ne peuvent pas travailler dans la construction durant l'année alors que cela est bel et bien possible pendant la période de vacances. Ceux travaillant dans la construction dans le cadre de l'enseignement en alternance devraient aussi pouvoir faire un job de vacances chez ce même employeur. Cela n'est pas possible pour le moment.”
