L'industrie du ciment est inquiète de la crise du coronavirus, mais a confiance en l'avenir
Il ressort du rapport annuel de FEBELCEM, la Fédération de l'Industrie Cimentière belge, que la consommation de ciment gris en Belgique s'élevait à 6.302.943 tonnes en 2018, soit une augmentation de 2,5% par rapport à 2017 (6.148.312 tonnes). Pour 2019, les estimations indiquaient d'abord une augmentation de la consommation de ciment d'environ 1,6% mais en raison du ralentissement au deuxième semestre de l'année, elles ont été ramenées à une stabilisation ou un léger recul.
Il va de soi que les incertitudes liées à la crise du coronavirus sont considérables. 2020 est une année particulière. Ses résultats dépendront de la relance prenant forme aujourd'hui. Alors que début mai, 80% des entreprises étaient à nouveau actives, la Confédération Construction estime à présent que le secteur va connaître un important recul de l'activité. Robert de Mûelenaere, directeur général, affirme même que “seul un redressement à partir du troisième trimestre pourra limiter le recul auquel notre secteur sera confronté cette année à 10%.” Il est dès lors clair que le secteur de la construction dans son ensemble a un besoin urgent d'un plan de relance à grande échelle.
Au début de cette année, la Confédération Construction prédisait une progression de la consommation de ciment d'environ 2,6% en 2020 et de 1,9% en 2021. Sur la base des derniers pronostics, les conséquences négatives de la crise pour la construction résidentielle et la construction non résidentielle seront modérées par le génie civil. A plus long terme, l'industrie cimentière belge reste donc résolument positive. La consommation de ciment est, en effet, également basée sur des fondations solides (comme les habitations quasiment neutres en énergie) devant permettre aux membres de FEBELCEM d'envisager l'avenir avec un certain optimisme.
