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BAROMÈTRE DES affaires JANVIER 2024

UN DÉBUT OPTIMISTE

Schoenen barometer januari

Comme l'année dernière, le mois de janvier 2024 a débuté avec des chiffres relativement positifs. Avec une augmentation moyenne de 3,4% du chiffre d'affaires et de  2,1% des paires vendues par rapport à janvier de l'année dernière, les détaillants en chaussures peuvent être plutôt satisfaits. Pour être clair, il s'agit de chiffres d'affaires moyens, qui fluctuent entre +10% et -15%. Les ventes de paires en janvier 2024 ont également augmenté en moyenne de 2,1% par rapport à janvier 2023, et là encore, l'écart est assez important, entre +10% et -18%.

Chiffre d\'affaires et nombre de paires vendues jan 24

Ventes par categorie jan 24

Déclarations

Bien sûr, il y a quelques explications évidentes. Certains confrères (19%) ont accordé plus de remises pendant ce mois de soldes que l'année dernière, mais ce sont surtout les conditions météorologiques qui sont de plus en plus citées comme un coup de chance ou comme un épouvantail.

Selon l'IRM, janvier 2024 a finalement été un mois ordinaire.

La concurrence avec les grandes chaînes nationales de magasins, l'influence significative des grands acteurs internationaux en ligne, voire un jour de vacances en moins en janvier, sont donnés comme explications aux chiffres positifs ou négatifs.

Selon Mode Unie, la fédération des détaillants de mode indépendants, les magasins de mode indépendants ont réalisé en moyenne 4,2% de ventes saisonnières en moins qu'en janvier 2023. Il s'agit évidemment principalement du commerce indépendant de prêt-à-porter, qui ne s'est apparemment pas aussi bien comporté que le commerce de chaussures.

Mode Unie évoque également l'offensive hivernale et les périls neigeux qui ont eu leur impact sur les ventes.

DES TAUX DE REMISE PLUS ÉLEVÉS EN JANVIER

REMISES PENDANT LA PÉRIODE DES SOLDES DE JANVIER 2024
Moyennes:
Début: 28,5%
A partir de +/-15 janvier: 36,9%
Fin janvier: 44,1%

POURCENTAGES DE REMISES SOLDES JANVIER 2024 PAR RAPPORT À JANVIER 2023
Plus de remise: 19%
Autant: 75%
Moins: 6%

Par rapport à l'année dernière, les taux de remise sur les articles en déstockage en janvier 2024 ont été supérieurs de quelques pourcents à ceux de janvier 2023: les soldes ont démarré à 28,5% en moyenne (contre 27,5% l'année dernière). À la moitié du mois, les rabais étaient de 36,9% (contre 30,1%) cette année, et janvier 2024 s'est terminé avec un rabais moyen de 44,1% (contre 37,1% l'an dernier). Concrètement, 19% des détaillants en chaussures ont accordé davantage de remises au cours du mois de déstockage cette année.

Ces pourcentages concernent les détaillants qui abordent encore les déstockages selon le "système classique": début des déstockages le 3 janvier (ou quelques jours plus tôt), une deuxième vague avec des réductions légèrement plus importantes autour du 15 janvier, et enfin les super-réductions finales au cours de la dernière semaine ou des derniers jours.

De plus en plus de détaillants abandonnent ce système, car l'approche des réductions a changé ces dernières années. Les grandes chaînes de magasins adoptent déjà une approche différente, en proposant des "actions spéciales" pendant la saison, des "ventes de mi-saison", des offres liées à l'actualité, etc.

Certains détaillants capitalisent également sur ces nouvelles tendances en matière de rabais et disposent d'un coin, d'une section ou d'une partie du magasin où l'on peut trouver des bonnes affaires tout au long de l'année. D'autres font des remises sur une partie de leurs collections tout au long de l'année. Sans parler des ventes couplées, des primes de fidélité, des réductions sur le prochain achat, etc.

Le commerce de détail est en constante évolution et le secteur de la chaussure cherche à en tirer parti.

ACHats pour LA COLLECTION PRINTEMPS-ÉTÉ 2024

ACHATS P/E 2024 PAR RAPPORT À P/E 2023
Moins: 47%
Autant: 27%
Plus: 26%

PRIX DE LA NOUVELLE COLLECTION P-E
Plus chère: 64%
Aussi chère: 29%
Moins chère : 7%

MARGE BENEFICIAIRE SUR LA NOUVELLE COLLECTION P-E
Aussi élevée: 80%
Marge inférieure: 7%
Marge supérieure: 13%.

Nous constatons que de plus en plus de détaillants surveillent leurs budgets de beaucoup plus près qu'il y a dix ans. La pandémie du coronavirus en a fait réfléchir plus d'un ! Près de la moitié des détaillants (47%) ont acheté moins de produits pour la prochaine saison printemps-été que l'année dernière. 27% ont acheté la même quantité et 26% ont élargi leur gamme de produits. Il est important de noter que les nouvelles collections sont nettement plus chères que l'année dernière. 80% des détaillants n'adaptent pas leur marge bénéficiaire, mais 13% l'augmentent légèrement.

Certains collègues estiment que malgré 10% d'achats en moins et 5% de chiffre d'affaires en moins, le bénéfice final reste quand même plus élevé; après tout, c'est l'objectif principal de l'activité commerciale. Cependant, on ne peut pas suivre et étendre ce raisonnement indéfiniment. En fin de compte, l'offre de détail doit être suffisamment large pour continuer à proposer un assortiment attrayant.

L'attention portée aux souhaits de la clientèle est également évaluée de manière plus précise: ce ne sont pas les goûts ou les préférences de chacun, mais les souhaits des clients qui restent la seule ligne directrice pour le choix de l'approvisionnement des collections.

LA CONFIANCE DES CONSOMMATEURS S'AFFAIBLIT

Selon les études de la Banque nationale de Belgique, la confiance des consommateurs s'est affaiblie en janvier. Cette perte de confiance est principalement due à la détérioration des perspectives de la situation économique générale. Les ménages sont également un peu moins optimistes quant à leur propre situation financière future. Néanmoins, l'indicateur reste supérieur à sa moyenne à long terme. Après le rebond de décembre dernier, les attentes des ménages concernant la situation économique générale en Belgique se sont sensiblement détériorées. En revanche, les consommateurs n'ont pas revu leur opinion sur l'évolution du chômage au cours des 12 prochains mois. Sur le plan personnel, ils se sont montrés légèrement plus prudents quant à leur situation financière future. De plus, ils ont revu leurs intentions d'épargne très légèrement à la hausse.

La mesure dans laquelle cette attitude influencera l'achat de chaussures n'a pas été suffisamment étudiée, mais elle se traduira en tout cas dans les chiffres du ou des prochains mois.

UN REGARD POSITIF SUR L'AVENIR

L'humeur parmi les détaillants de chaussures est actuellement modérément positive.

De nombreux détaillants en chaussures ont fermé définitivement leurs portes au cours des dernières saisons. Il y a trente ans, des sommes importantes étaient encore investies dans la reprise de magasins existants. Les stocks étaient également souvent rachetés à prix d'or. Aujourd'hui, c'est du passé. Plus rien n'est donné pour le "seuil d'entrée" et même le nombre d'acheteurs de stocks a fortement diminué. Et encore, on ne s'intéresse plus guère à une marque ou à une mode, mais on achète le stock "au kilo".

Aujourd'hui, les magasins fermés le restent définitivement. La "sélection naturelle" dont on parle depuis des décennies devient peu à peu une réalité. En effet, seuls les plus forts survivent, et cela est dû en grande partie à une bonne politique, à des achats bien pensés, à un excellent service, à un personnel compétent, à une bonne compréhension de l'évolution de la mode et à un travail acharné.

Gardons notre sang-froid et veillons à ce que l'élan soit maintenu. Avec une attitude positive, nous saisirons la nouvelle année et la termineront en beauté.

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Écrit par René Broeckaert
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