Baromètre des affaires mai 2021: partie 2
Qu'a-t-on vendu?
On constate que de nombreux détaillants ont acheté moins que les années précédentes. C'est parfaitement compréhensible. Au moment où les bons de commande pour la saison suivante ont dû être remplis et signés, il y avait encore beaucoup d'incertitudes. Les magasins seraient-ils autorisés à rester ouverts? Avec quelles restrictions?
Le chiffre d'affaires plus faible et le plus petit nombre de paires vendues doivent être évalués en conséquence. Ceux qui ont acheté 20% de moins et réalisé 10% de chiffre d'affaires en moins ont obtenu de meilleurs résultats au final. Toutefois, ce raisonnement ne peut pas être appliqué de manière permanente: un retour à la normale est nécessaire pour pouvoir réaliser un chiffre d'affaires suffisant.
On a surtout vendu des chaussures de printemps et d'été. Il ne pouvait en être autrement car la vitrine ne contenait pratiquement que des articles d'été. En mai, par exemple, les dames ont acheté plus de 80% de blanc, de bleu et de beige, le tout en baskets, pantoufles et sandales, même pendant les journées froides.
Pour les hommes, c'est la même chose: 78% des acheteurs ont acheté des baskets, des modèles sport et décontractés en brun et marine.
Les enfants se sont surtout laissés séduire par des modèles frais (baskets et sandales) dans de chouettes couleurs printanières comme le blanc, le bleu, le fluo et le pastel.
Corona et magasins physiques
Pendant la pandémie de corona, de nombreux consommateurs se sont tournés vers les achats en ligne. Un phénomène qui ne surprend personne. Mais selon nos collègues des Pays-Bas (SchoenVisie) et ABN Amro, "les magasins de mode physiques sont de nouveau florissants depuis la réouverture. Les ventes de vêtements et de chaussures montrent un net passage du virtuel au physique depuis la réouverture. En mai, les ventes hors ligne ont augmenté de 71 % par rapport au mois précédent, tandis que les ventes en ligne ont diminué de 8 % pour la première fois depuis longtemps."
Selon les chercheurs, cette résurgence s'explique facilement: "Il semble y avoir un groupe de consommateurs qui préfèrent voir et essayer les vêtements et les chaussures en magasin plutôt que de les acheter en ligne." Toujours selon ABN Amro, "les grands magasins en ligne comme Zalando ont saisi l'occasion de tirer parti de la croissance des dépenses sur internet. Pour beaucoup de consommateurs, les vêtements et les chaussures sont des produits qui peuvent être facilement commandés en ligne. Beaucoup l'ont fait l'année dernière, au détriment des magasins physiques."
Bien sûr, les Pays-Bas ne sont pas la Belgique, mais quand il pleut à Amsterdam, il bruine à Bruxelles. De ce communiqué de presse, on retient surtout que, suite à la fermeture obligatoire, il y a un intérêt croissant pour le magasin physique. Et c'est certainement positif.