Louise Schoenen : trouvez chaussure à votre pied dans un cadre chaleureux
Qui dit concept unique, dit aussi bâtiment unique. Tinneke a délibérément choisi d'installer son magasin à l'écart de la rue commerçante
Tinneke De Kimpe sait mieux que quiconque ce que c'est que de devoir chercher des chaussures quand on n'a pas une pointure dans la moyenne. Avec un 42 fillette, elle s'est souvent retrouvée dans les coins les moinbs avenants des magasins de chaussures avec un choix limité de grandes tailles, quand elle n'était pas obligée d'opter pour une pointure trop petite. "C'est de cette frustration qu'est né le concept de mon magasin Louise Schoenen. Je voulais un magasin où toutes les chaussures sont disponibles du 36 au 44." Ce qui a commencé comme une petite activité dans son salon, s'est finalement transformé en une belle boutique au cœur de Termonde.
trouver des modèles en grandes pointures
De la création
"Rien n'est plus frustrant que de demander une chaussure pointure 42 dans un magasin", reconnaît Tinneke De Kimpe. "Vous êtes soit dirigée vers une sélection limitée de chaussures quelque part à l'arrière de la boutique, soit vous devez les commander. Mais quand je vais au magasin de chaussures, j'ai juste envie rentrer chez moi avec une nouvelle paire que j'ai choisie. Souvent, j'ai fini avec une pointure 41, et avec tous les problèmes de pieds que cela implique. Je me disais que je n'étais pas la seule à avoir ce problème. Je me suis donc dit que si je ne trouvais pas les bonnes chaussures en magasin, je les fabriquerais moi-même." En février 2018, elle tient sa promesse et commence ses cours du soir de création et de fabrication de chaussures. "J'ai toujours eu un faible pour les chaussures et je voulais faire quelque chose en dehors de mon travail d'institutrice maternelle, c'était vraiment l'idéal pour moi."
A la vente dans le salon
Finalement, Tinneke est tombée sur une agence de publicité qui a décelé le potentiel de la vente de chaussures grandes pointures et chic. "C'est ainsi qu'a germé la première esquisse de Louise Schoenen, même si cela restait très abstrait. Peu de temps après, nous nous sommes rendus à Milan et, par hasard, il y avaut un salon de la chaussure. Par curiosité, mon mari Pieter et moi sommes allés jeter un coup d'œil et j'ai compté le nombre de fournisseurs chez qui je pouvais acheter des grandes pointures. Au total, 9 exposants sur 10 n'allaient pas plus loin que la pointure 41. J'en ai profité pour prendre contact avec deux fournisseurs qui vendaient de belles chaussures en grandes pointures, j'y ai donc acheté une petite collection d'hiver. Pendant l'été 2019, j'ai déménagé la chambre de mon fils dans le grenier", dit-elle en riant, "et j'ai commencé à vendre des chaussures sur rendez-vous dans son ancienne chambre."
Tinneke De Kimpe : "Je me rends compte de ce que je fais quand les jeunes filles me disent : ouf, plus jamais de chaussures d'homme pour moi"
et Vers sa propre boutique
Et le succès a été au rendez-vous. Peu après, Tinneke osait ouvrir un magasin pop-up. "Termonde nous tient beaucoup à cœur, alors quand un bel immeuble a été mis en location, je n'ai pas hésité longtemps. En octobre 2019, nous y avons ouvert le pop-up store et je suis passée en temps partiel comme institutrice de maternelle. Au départ, nous n'avions prévu de n'ouvrir le magasin que quelques mois." Mais Tinneke y a pris goût et le magasin fonctionne toujours très bien malgré la crise de 2020. "Cette Covid-19 a surpris tout le monde", soupire-t-elle, "et j'ai évidemment peur de me retrouver avec des collections que je n'aurai pas encore pu vendre en raison de la fermeture obligatoire. Même si selon mon mari, j'ai trop tendance à voir les choses en noir quand il s'agit d'argent", dit Tinneke en riant. "Pendant l'été et les mois de septembre et octobre, nous avons très bien vendu."
"Je veux laisser mes clientes faire leurs achats dans un cadre luxueux et chaleureux et les servir avec une approche très personnelle", déclare Tinneke
Délibérément à l'écart de la rue commerçante
Et qui dit concept unique, dit aussi bâtiment unique. Tinneke a délibérément choisi d'installer sa boutique loin de la rue commerçante. "Je veux laisser mes clientes faire leurs achats dans un cadre luxueux et chaleureux et les servir avec une approche très personnelle. L'emplacement sur la Grande Place y a déjà contribué. De plus, mon travail au magasin est une activité complémentaire, je ne peux donc pas ouvrir pendant les heures d'ouverture classiques des magasins. Les horaires varient souvent en fonction de mon emploi du temps à l'école et de nombreuses clientes viennent sur rendez-vous. Beaucoup apprécient le fait que cela soit également possible en dehors des heures d'ouverture des magasins."
réseaux sociaux : un métier à part entière
Tinneke utilise les réseaux sociaux pour tenir ses clientes au courant et pour atteindre de nouvelles clientes potentielles. "Sur Instagram et Facebook, je diffuse des messages sponsorisés et je communique également en ligne sur mes propres actions et promotions. Je communique également chaque mois avec mes clientes par le biais de ma propre lettre d'information, qui contient des conseils et des nouvelles. Gérer ces activités sur les réseaux sociaux est vraiment un métier à part entière et prend beaucoup de temps. Je devrais l'externaliser, mais je suis perfectionniste et j'aime garder un certain fil conducteur dans les messages sur tous mes canaux de réseaux sociaux. Les clientes le remarquent."
"Ma boutique en ligne me sert de vitrine"
Outre les réseaux sociaux, la boutique en ligne est également un élément important de la stratégie commerciale de Tinneke. Elle a été développée en même temps que la boutique et sert en fait de vitrine numérique au magasin. "Souvent, les gens commencent par consulter le site web pour voir ce que je peux leur proposer, puis m'appellent pour prendre rendez-vous parce qu'ils veulent essayer un modèle ou obtenir un conseil personnel. Les deux se complètent donc parfaitement."
"Les chaussures dans ma boutique sont juste un peu différentes. Je voulais m'écarter du style terriblement ennuyeux que j'ai dû porter pendant des années", convient Tinneke.
Des chaussures qui attirent l'attention
Le principal paramètre sur lequel Tinneke achète ses collections, est la disponibilité de la chaussure en grandes tailles. "Mais je recherche aussi des chaussures élégantes et stylées et la qualité est aussi très importante pour moi", souligne-t-elle. "Je fais toujours mes courses avec mon mari Pieter parce qu'il choisit souvent ce qui ne serait pas mon premier choix et vice versa. Cela me permet de proposer un très large éventail de styles et de designs. Et surtout, les chaussures de mon magasin sont un peu différentes et doivent attirer l'attention. Je voulais m'écarter du style terriblement ennuyeux que j'ai dû porter pendant des années. En conséquence, les clientes sont surprises par l'assortiment de Louise Schoenen. "Tout récemment, j'ai eu deux jeunes filles dans ma boutique qui cherchaient une chaussure de pointure 43. Elles m'ont littéralement dit : "Ouf, plus jamais de chaussures d'homme pour moi". Et c'est pour cela que je fais ce métier."
des rêves plein la tête
Ce qui était autrefois un rêve, est devenu réalité pour Tinneke. Mais elle garde encore des rêves plein la tête. "Je suis toujours le cours de création de chaussures à ce jour. Mon plus grand rêve serait de trouver une petite entreprise familiale en Italie qui pourrait fabriquer mes chaussures. De plus, ma famille et moi allons bientôt déménager dans la ferme de mes parents. Mon père et mon mari ont acheté du bétail Black Angus et c'est mon rêve de travailler ce cuir. De cette façon, j'ai l'ensemble de la production entre mes mains. Pour le reste, j'espère pouvoir continuer à tout combiner avec mon emploi à temps partiel d'institutrice maternelle. Reste à voir si je devrai un jour choisir entre les deux, mais pour l'instant, je suis contente de ne pas avoir à le faire", conclut-elle en riant.