Les gouttières pendantes garantissent un placement correct
Points d’attention et principes lors du placement des gouttières pendantes
La Belgique compte en moyenne 200 jours de pluie et 800 mm de précipitations par an. Nos toits doivent donc traiter pas mal d’eau et cela doit se faire de façon contrôlée. Pour éviter des dégâts à l’enveloppe du bâtiment et au terrain adjacent, des gouttières sont essentielles. Dans cette optique, la gouttière pendante classique reste la solution la plus populaire: elle est abordable, disponible dans de nombreuses exécutions et relativement facile à placer et à remplacer. Mais la simplicité et la popularité peuvent aussi être trompeuses, … Un aperçu des principaux points d’attention lors du montage des gouttières pendantes.

Pourquoi les gouttiEres pendantes?
Le principe de base des gouttières pendantes est simple: la gouttière – de forme semi-ronde (gouttière mât) ou rectangulaire (gouttière corniche) – est suspendue à l’aide de crochets sur l’extérieur du bâtiment et l’eau de pluie est ensuite évacuée par un tuyau de descente le long du mur. Les gouttières pendantes ne font pas partie intégrante de la construction, ce qui permet de les placer et de les remplacer très facilement, sans nécessiter des adaptations drastiques à la construction du toit ou du mur.
Grâce à l’emplacement sur le côté extérieur du bâtiment, les problèmes éventuels sont vite décelés et les fuites, quand elles se produisent, ne constituent pas une menace directe pour l’intégrité de la construction. Cependant, il vaut toujours mieux prévenir que guérir et le placement des gouttières pendantes doit donc se faire de façon correcte et soignée. Certains points d’attention fondamentaux et évolutions de produit y contribuent.

principes gENEraux
Le montage des gouttières pendantes se fait à l’aide de crochets ou de supports fixés aux chevrons, aux fermes ou à la planche de rive et dans lesquels la gouttière est ensuite coincée. Quelle que soit la forme de la gouttière ou le matériau dans lequel elle est fabriquée, on doit prendre en compte les principes de base suivants.
Dimensionnement
Le dimensionnement des gouttières pendantes dépend notamment de la forme de la gouttière, de la superficie du toit et du type des points d’écoulement. Bien qu’il existe différentes méthodes pour déterminer la capacité d’écoulement des gouttières, le CSTC plaide spécifiquement pour l‘application de la norme européenne NBN EN 12056-3. En effet, des études montrent que d’autres méthodes induisent un surdimensionnement.
Soutien
Généralement, on part de l’idée que les gouttières pendantes sont soutenues tous les 40 à 50 cm par une pince ou crochet. Cependant, l’intervalle entre les crochets dépend fortement de la forme et du matériau de la gouttière, et peut être limité à à peine 30 cm. Respectez toujours les prescriptions du fabricant. Elles peuvent être déterminantes en cas de problèmes ou de différends.

Pente
Afin que l’eau puisse aisément s’écouler vers le tuyau de descente, la gouttière est idéalement placée sous une pente minimale de 0,2%. Une corde de maçon aide à placer les crochets à la bonne hauteur. Dans certains cas, en particulier avec les gouttières préfabriquées en PVC, cette pente est difficile à réaliser. En principe, on peut négliger la pente, même si elle doit être prise en compte dans le dimensionnement de la gouttière.
Ajustement sur la sous-toiture
L’eau qui coule de la sous-toiture, doit être entièrement collectée par les gouttières. Pour le réaliser, il existe plusieurs options:
- On utilise une gouttière avec bavette d’une seule pièce ou une gouttière avec bavette séparée dans le même matériau, et on veille à ce que la bavette soit prolongée sur la planche de rive intérieure et sous le bardeau;
- On utilise une gouttière sans bavette et on prévoit une traversée de la sous-toiture de minimum 20 mm par rapport au bord intérieur de la gouttière.
Par ailleurs, on doit toujours tenir compte du fait que le bord extérieur se situe au moins 20 mm sous le bord intérieur. Si l’on utilise une gouttière avec bavette, la planche de rive intérieure doit, en outre, être intégrée dans les chevrons, pour éviter un coude dans la sous-toiture, et la fixation doit s’opérer à l’aide de de pattes d’attache pour ne pas percer les bavettes. Le chevauchement exigé entre la sous-toiture et la bavette dépend ici de l’angle de pente du toit.
Traversée de la couverture
L’eau qui coule de la couverture du toit, doit aussi aboutir dans la gouttière. A cet effet, on prévoit une traversée des tuiles ou des ardoises par rapport au bord intérieur de la gouttière.
La valeur de la traversée dépend de la pente d’une part et de la position du doublis d’autre part. En général, on part du principe que la traversée doit correspondre à 1/3 de la largeur de la gouttière.
DES ACCESSOIRES COMPLETENT LE SYSTEME D’EVACUATION D’EAU DE PLUIE
Un système d’évacuation de l’eau de pluie n’est pas seulement une gouttière. Les matériels de fixation et les tuyaux d’évacuation en font partie intégrante. Par ailleurs, les fabricants proposent encore des éléments de finition et des accessoires pour faciliter le bon fonctionnement du système d’évacuation de l’eau de pluie.
Il s’agit par exemple de:
Stabilisateurs: la solidité d’une gouttière pendante dépend du matériau et de la forme.
En d’autres termes, les gouttières mât métalliques sont nettement plus solides que les gouttières à fond carré en PVC. Si l’on veut accroître la solidité d’une gouttière pendante, par exemple pour y appuyer une échelle sans problème, on peut utiliser des stabilisateurs, qui constituent un solide assemblage entre l’intérieur et l’extérieur de la gouttière.
Filets ou grilles de protection: pour écarter les feuilles et autres saletés de la gouttière, des filets ou grilles de protection peuvent être placés dans ou par-dessus la gouttière.
Ils empêchent notamment les obstructions, la contamination de l’eau de pluie et l’éventuelle corrosion des gouttières (métalliques) à cause de la biodégradation.

Points d’attention spEcifiques au matEriau
Traditionnellement, les gouttières pendantes sont surtout exécutées en zinc, qui combine une longue durée de vie avec une grande solidité et une grande résistance au gel, mais entre-temps, d’autres matériaux ont acquis leur place sur le marché. Les gouttières pendantes en aluminium, acier et plastique – en particulier le PVC – sont tout aussi répandues, et dans une moindre mesure, on utilise même le cuivre et l’inox.
Toutefois, tous les matériaux ne réagissent pas de la même façon aux conditions extrêmes, ni ne réclament le même traitement. En fonction du matériau utilisé, des points d’attention complémentaires s’appliquent dès lors.
Métal
Les gouttières en métal sont en général solides et durables, mais souffrent des problèmes suivants:
- Traitement: sur quasi toutes les gouttières métalliques pendantes, les différentes parties e gouttière doivent être soudées ou brasées. De tels assemblages offrent une relative certitude en matière de fuites, mais demandent aussi l’expertise requise. Les gouttières en aluminium peuvent être exécutées sans raccord, ce qui minimise aussi bien le temps de montage que le risque de fuite;
- Tensions thermiques: tous les métaux sont, plus ou moins, sensibles aux tensions thermiques. Sur les cordons de soudure et les suspensions dans les crochets ou les supports, il faut prévoir le nécessaire espace de mouvement pour pouvoir compenser le retrait et la dilatation thermiques;
- Corrosion: certains métaux sont très sensibles à la corrosion. Les gouttières en acier sont galvanisées en guise de protection et l’aluminium recouvert d’aluminium offre aussi une solution durable. Le cuivre et le zinc sont suffisamment résistants à la corrosion dans la plupart des conditions; ils ne conviennent pas uniquement aux environnements industriels ou agricoles;
- Couple galvanique: les métaux ne sont toutefois pas les seuls à subir la corrosion consécutive à la pluie (acide). Le contact avec d’autres métaux, moins nobles, ou particules métalliques, peut aussi causer des problèmes. Bien que toutes les combinaisons n’entraînent pas par définition des complications, il vaut mieux veiller dans le cas des gouttières métalliques à ce que tant les parties de gouttière que les dérivations et les tuyaux d’évacuation soient réalisés dans le même métal.
Plastique
Les gouttières en PVC sont moins solides que celles en métal, mais profitent bel et bien d’un montage simple et d’un prix d’achat limité. Ici aussi s’appliquent certains points d’attention, quoique de nature différente de ceux pour les gouttières métalliques pendantes.
- Traitement: traditionnellement, les différentes parties d’une gouttière en PVC sont encollées l’une à l’autre. C’est simple, mais cela comporte un plus grand risque de fuites qu’un assemblage soudé. En guise d’alternative, de nombreux fabricants offrent toutefois aujourd’hui des assemblages encliquetés avec un joint séparé;
- Stabilité de la couleur: les gouttières en PVC existent dans de nombreuses couleurs et s’adaptent à l’architecture. La stabilité de la couleur de l’ensemble n’est toutefois pas toujours garantie. Dans cette optique, les produits en PVC de grande qualité sont la meilleure option et des fabricants améliorent la stabilité de la couleur du PVC par un processus de co-extrusion spécial;
- Réparations: les réparations locales sur les gouttières en PVC sont quasi impossibles. En cas de fuites, on doit toujours remplacer la partie de gouttière complète
