Usines intelligentes

La transformation numérique de la maintenance n'en est encore qu'à ses débuts dans de nombreuses entreprises

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L'étude "Industrial Maintenance in Transition" réalisée par osapiens et l'Institut Fraunhofer pour les flux de matériaux et la logistique (Fraunhofer IML) montre que deux tiers des entreprises en Europe et au Benelux en sont encore au début de leur transformation numérique dans le domaine de la maintenance. Bien que presque toutes les entreprises soient convaincues de la valeur ajoutée des outils de maintenance numériques, de nombreuses organisations ne parviennent pas encore à obtenir des résultats et des rendements tangibles.

"Beaucoup d'entreprises pensent qu'elles sont déjà avancées dans leur digitalisation, mais ce que nous voyons souvent, ce sont des systèmes séparés au lieu de solutions entièrement intégrées", explique Dr.-Ing. Thomas Heller, chef de département de la gestion des installations et des services au Fraunhofer IML. "L'étape suivante consiste à connecter ces systèmes et à créer une vue d'ensemble des données, des processus et des personnes. C'est là que commence la véritable valeur de la maintenance numérique."

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Une numérisation fragmentée

L'enquête, menée auprès de 407 responsables de la maintenance dans des entreprises manufacturières de taille moyenne au Royaume-Uni, dans la région DACH, au Benelux et en France, montre que presque toutes les entreprises (92 %) reconnaissent l'importance de la maintenance prédictive et connectée. Pourtant, la numérisation est encore inégale :

  • Pour la planification, environ un tiers (31 %) utilise des systèmes ERP, tandis que 29 % déploient encore des feuilles de calcul.
  • Pour l'exécution, 59 % s'appuient sur Excel ou Google Sheets, 49 % sur des systèmes ERP et 41 % travaillent encore avec des listes de contrôle papier.
  • Seuls 6 % utilisent un système de gestion de la maintenance assistée par ordinateur (GMAO).

Les plateformes de GMAO sont considérées comme une technologie prometteuse qui transforme la maintenance réactive en processus intelligents et prédictifs. Moins d'un tiers (28 %) des entreprises décrivent leurs processus comme étant entièrement planifiés et préventifs, tandis que 37 % les décrivent comme étant planifiés mais réactifs. La majorité des entreprises combinent les deux approches et luttent pour la cohérence.

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La technologie pose un défi : l'évolution vers des systèmes de GMAO intégrés est lente. Les principaux obstacles sont l'intégration avec les systèmes existants (43 %) et la résistance culturelle (38 %). Environ un tiers des entreprises sont confrontées à des ressources informatiques limitées et à un manque de compétences numériques.

L'indice de maturité de la maintenance montre la voie

Le Fraunhofer IML et osapiens ont mis au point un indice de maturité de la maintenance. Ce modèle en cinq étapes montre comment les entreprises passent d'une maintenance manuelle et réactive à une maintenance intelligente et prédictive. Le modèle aide les entreprises à s'étalonner et fournit une feuille de route pratique.

Principales conclusions

  • 35 % des entreprises européennes en sont au stade 2, avec une base numérisée ;
  • 25 % ont atteint le stade 3 et utilisent des systèmes structurés tels que des modules de GMAO ou d'ERP ;
  • Seules 15 % ont atteint un niveau de maturité plus élevé : 10 % intègrent la maintenance dans la planification de la production (stade 4), et 5 % travaillent avec des systèmes entièrement prédictifs ;
  • Un quart des organisations restent bloquées dans la phase la plus basse, la phase réactive.

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L'IA inaugure la nouvelle ère de la maintenance

Les avancées technologiques dans le domaine de la maintenance vont de pair avec l'IA. La plupart des organisations utilisent actuellement l'IA de manière tactique :

  • 43 % pour l'automatisation des flux de travail.
  • 40 % pour la gestion des connaissances via les chatbots.
  • 34 % pour la détection des anomalies.

Les entreprises de taille moyenne privilégient les gains d'efficacité rapides aux stratégies totalement intégrées.

Écart d'efficacité : de la confiance à la preuve

Si 92 % des entreprises sont convaincues que les outils numériques produisent des résultats mesurables, seule une minorité d'entre elles peut le prouver à l'aide de données concrètes.

  • Les tableaux de bord KPI, qui constituent un indicateur clair du retour sur investissement, ne sont utilisés que par 40 % d'entre elles.
  • D'autres outils tels que l'intégration avec les systèmes ERP et de production (34,5 %) ou les instructions de travail numériques (SOP, 34,3 %) restent en deçà de la moitié.

"Les entreprises savent que la maintenance numérique apporte de la valeur", déclare Daniel Schwarz, cofondateur d'osapiens Asset Ops. "Il s'agit maintenant de rendre cette valeur visible. Celles qui y parviendront feront de la maintenance un véritable avantage concurrentiel."

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