Die Keure veut fermer son imprimerie, jusqu'à 65 emplois sont menacés
Des consultations sociales ont été lancées au sein de l'entreprise brugeoise Die Keure en raison de son intention de fermer son imprimerie. Selon le directeur général Alexis Bogaert, jusqu'à 65 emplois sont menacés.
Die Keure, dont le siège est à Bruges, est une entreprise familiale bien connue qui publie du matériel pédagogique pour les écoles et des publications professionnelles pour les avocats et les experts en affaires, entre autres. Ses activités d'impression sont diversifiées: offset, impression numérique, sérigraphie et finition. L'imprimerie dessert des clients du monde entier. Die Keure Printing est spécialisée dans les livres d'art haut de gamme, l'impression de qualité commerciale et les magazines sur l'art, la photographie, l'architecture, la mode, la musique et le style de vie.
Baisse des tirages et pression sur les prix
Les chiffres annuels publiés par Die Keure pour l'année 2024 ne sont pas spectaculaires. Sur un chiffre d'affaires de 35 millions d'euros, elle affiche un bénéfice de 120.000 euros. L'entreprise emploie 205 personnes. Derrière ces chiffres se cachent deux mondes. L'édition représente plus de 70% du chiffre d'affaires et est rentable. L'imprimerie représente près de 30% du chiffre d'affaires et est déficitaire. En 2021, la production était déjà en cours de restructuration, avec la suppression d'une douzaine d'emplois.
Die Keure Printing produit pour une niche internationale qui, selon Alexis Bogaert, est confrontée à une baisse des tirages et à une pression constante sur les prix. "Nous avons vu notre marché baisser structurellement de plus de 10% pendant deux années consécutives. Nous avons exploré toutes les solutions possibles. Il est très difficile de ramer à contre-courant. Il ne s'agit pas d'une intention frivole", déclare le dirigeant.
M. Bogaert souhaite s'engager pleinement dans le dialogue social afin de trouver une solution pour les 65 emplois menacés. Le directeur général voit des opportunités dans le secteur de l'édition de Die Keure. "Si nous devons externaliser la production, il se pourrait que nous ayons également besoin de plus de personnel pour préparer et suivre ce flux. Il y a peut-être aussi des opportunités dans notre logistique et notre distribution. Quant à l’ampleur de ces besoins, nous ne pouvons rien affirmer aujourd’hui, car cela nécessite encore une analyse approfondie. Nous explorons également les opportunités au sein de notre société sœur INNI Group à Courtraii." Alexis Bogaert souhaite garder le plus d'options possibles pour réorienter les employés concernés.
