Les robots chinois inondent le marché européen
L'industrie manufacturière européenne est confrontée à la concurrence des produits chinois proposés à des prix défiant toute concurrence. Surtout depuis que le président Trump a drastiquement augmenté les droits de douane aux États-Unis, les entreprises exportatrices chinoises ont de plus en plus l'Europe en ligne de mire. La Commission européenne, qui enregistre depuis avril exactement quels produits viennent de Chine et à quels prix, a constaté une forte augmentation des importations au cours des derniers mois. L'afflux de robots industriels est particulièrement frappant.
Concurrence déloyale
Au cours des six derniers mois, les robots industriels ont été beaucoup plus souvent importés de Chine : près de huit fois plus, à un prix moyen inférieur de 29 % à celui d'il y a un an. Les importations d'un groupe de produits chimiques ont même été multipliées par 36 au cours des six derniers mois par rapport à l'année précédente, à un prix inférieur de 95 %.
Les importations massives de produits chinois constituent depuis des années une épine dans le pied des entreprises européennes, qui n'hésitent pas à dénoncer une concurrence déloyale. Selon le secteur, les concurrents chinois peuvent compter sur le soutien nécessaire de l'État, sous la forme de prêts bon marché, de subventions et d'allègements fiscaux. Il n'est donc pas surprenant que les robots industriels et les machines en particulier arrivent actuellement en Europe à des prix défiant toute concurrence. La robotique est l'un des dix secteurs clés de la stratégie industrielle nationale chinoise "Made in China 2025".
Trop tôt pour de nouvelles contre-mesures
D'autres secteurs sont également concernés. Par exemple, la Commission européenne a déjà introduit des droits d'importation sur les voitures électriques chinoises afin de protéger le marché européen. Ces taxes atteignent 45 %. En outre, des droits d'importation compris entre 20 et 60 % sont en vigueur sur les produits du bois tels que les parquets et les contreplaqués. Selon la Commission européenne, il est encore trop tôt pour prendre de nouvelles contre-mesures, mais elles ne sont pas exclues à l'avenir. La Commission affirme qu'elle continuera à suivre de près le secteur des produits chimiques et des machines.
En septembre de l'année dernière, la Banque nationale de Belgique a mis en garde contre les craintes d'une "dépendance excessive" à l'égard de la Chine en tant que fournisseur de biens stratégiques (biens considérés comme importants pour la sécurité nationale, la santé, l'énergie et la transition verte et numérique).