Le nombre de postes vacants reste très élevé
L’activité du secteur de la construction et de l’installation est à la traine
Pour le moment, nous comptons encore 17 354 offres d’emploi vacantes dans la construction et l’installation en Belgique. Même si le secteur éprouve des difficultés depuis 2022, trois entreprises de construction et d’installation sur quatre recherchent toujours un ou plusieurs nouveau(x) collaborateur(s). Chez 89 % des entreprises qui souhaitent recruter, cette quête des talents s’avère problématique.
"En tant que secteur, nous devons encore faire davantage pour montrer que nous sommes devenus plus technologiques, plus sûrs et plus propres, mais nous attendons du prochain gouvernement fédéral et des prochains gouvernements régionaux plus d’engagement en ce qui concerne l’activation, le recyclage et la formation des personnes inactives", explique Niko Demeester, Administrateur délégué d’Embuild."
Entre 14 000 et 20 000 postes vacants
Même si le secteur de la construction et de l’installation se porte considérablement moins bien depuis quelque temps, 77 % des entreprises recherchent pour le moment un ou plusieurs collaborateurs, selon une enquête d’Embuild à laquelle 239 entreprises du secteur ont participé. Structurellement, nous comptons en Belgique entre 14 000 et 20 000 postes vacants. Pour le moment, nous en sommes à 17 354. En outre, les départs des ouvriers de la construction, surtout dus au vieillissement de la population, restent plus élevés que les entrées.
Quête perçue comme problématique
Parmi les entreprises de construction et d’installation qui recherchent de nouveaux collaborateurs, 89 % qualifient cette recherche de problématique et ce, même en ces temps de mauvaise conjoncture. Encore maintenant, pas ou peu de candidats se présentent. Cette pénurie de personnel met un frein aux activités de construction : 20 % des entreprises se voient dans l’obligation de commencer les travaux plus tard, et 10 % sont contraintes de réduire les offres, et donc d’engranger moins de recettes.
Efforts pour actualiser une image dépassée
Bien entendu, le secteur ne reste pas les bras croisés afin d’enthousiasmer les gens à venir travailler dans la construction et l’installation. Ainsi, Embuild a mené de larges campagnes de recrutement sur tous les fronts afin de changer l’image de la construction, souvent qualifiée de 'vieillotte'. "Cela fait déjà un moment que nous sommes bien plus que juste des briques et du béton, nous avons accueilli la technologie à bras ouverts et nous travaillons de manière plus sûre et plus propre. Nous l’avons expliqué clairement au grand public, par exemple en étant présents dans des jeux vidéo comme Minecraft, sur les réseaux sociaux, sur les festivals, et avec un ConstruWizard, qui propose directement aux jeunes des formations, des stages et des emplois, avec ou sans l’aide d’un conseiller", poursuit Niko Demeester, CEO d’Embuild.
"Ceux qui peuvent travailler, doivent travailler"
De plus, selon la fédération de la construction, il faut absolument se concentrer davantage sur l’activation, sur la formation et sur le recyclage des personnes inactives durant la prochaine législature. En effet, elles forment une énorme réserve de main-d'œuvre, qui permettrait de résoudre la pénurie dans de nombreux secteurs. « Il est inacceptable que le secteur de la construction et de l’installation doive faire face à une telle pénurie de personnel, alors que nous disposons d'un réservoir de talents disponibles à peine exploité. Raison pour laquelle nous demandons entre autres aux gouvernements fédéraux et régionaux davantage d’efforts pour élaborer une véritable politique d’activation. Ceux qui peuvent travailler, doivent travailler", insiste Niko Demeester.