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La Belgique, exemple dans la lutte contre la fraude au km

Car-Pass fait la différence, mais le risque demeure

La fraude au compteur kilométrique reste un fléau bien présent en Europe. En réduisant artificiellement le kilométrage d’un véhicule, certains vendeurs augmentent artificiellement sa valeur de revente. Selon Carly, expert en diagnostic automobile connecté, environ 9% des véhicules d’occasion en Europe affichaient une manipulation du compteur en 2024.

Pourcentage de compteurs kilométriques manipulés en Europe en 2024
Pourcentage de compteurs kilométriques manipulés en Europe en 2024

Dans ce contexte, la Belgique fait figure de bon élève. Grâce à l’introduction du Car-Pass en 2006, le taux de fraude détectée y est descendu à 6,2% – un des plus faibles du continent. Ce système obligatoire, qui enregistre les relevés kilométriques à chaque passage chez un professionnel agréé, constitue un levier efficace pour assainir le marché. Cependant, des poches de risque subsistent, notamment dans les grandes agglomérations et pour les véhicules importés.

Un problème européen à plusieurs vitesses

Les écarts au sein de l’Europe sont considérables. En tête des taux de fraude figurent la Macédoine (25,6%), la Serbie (22,5%) et le Monténégro (20,5%), où la réglementation est faible et l’importation massive. Même dans des marchés réputés comme l’Allemagne (12%), la France, les Pays-Bas ou l’Espagne (environ 8%), la fraude est loin d’être marginale.

Les pays scandinaves montrent l’exemple: Norvège (3,78%), Finlande (4,37%) et Suède (5,21%), grâce à une meilleure traçabilité et une forte transparence du marché. La Belgique se rapproche de ces résultats, mais présente localement des disparités notables.

Pourcentage de compteurs trafiqués, détectés en 2024
Pourcentage de compteurs trafiqués, détectés en 2024

Des chiffres élevés dans les grandes villes

Si la moyenne nationale est rassurante, certaines villes dépassent largement les 10%: Anvers (15%), Charleroi (14%), Anderlecht et Liège (9%), Bruxelles (8%). Ces écarts s’expliquent par la concentration de véhicules importés dans les centres urbains, où la traçabilité est plus difficile.

Le Car-Pass, aussi performant soit-il, ne couvre que les données collectées sur le territoire belge. Pour les voitures importées, les historiques sont souvent incomplets ou absents, ce qui crée une zone grise propice à la fraude avant leur entrée en Belgique.

En 2024, 12,5% des 727.650 voitures d’occasion immatriculées en Belgique provenaient de l’étranger, ce qui souligne l’importance d’une vigilance accrue lors de l’achat.

Transparence, technologie et confiance

Le Car-Pass reste une référence européenne en matière de transparence. Mais pour couvrir les zones d’ombre laissées par l’importation, une technologie complémentaire comme celle de Carly est aujourd’hui incontournable.

En combinant cadre réglementaire solide et outils de diagnostic avancés, la Belgique se positionne comme un acteur exemplaire dans la construction d’un marché de l’occasion plus sûr et plus transparent.

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