Mieux jouer les atouts
Cela semble paradoxal, mais il s'agit en fait des deux faces d'une même pièce. Plus la communication sur papier est mise à mal et remplacée par les médias numériques, plus nous attachons de l'importance à la lecture sur papier. Cet été, n'avez-vous pas pris le temps d'apprécier un bon livre papier au bord de la piscine? Moins de volume, plus de qualité, voilà ce dont il s'agit. Mais il y a aussi la dure réalité économique. Plusieurs producteurs de papier ont récemment annoncé de nouvelles fermetures d'usines afin d'ajuster la capacité de production à la baisse de la demande. Denis Geers, président de la fédération industrielle Febelgra, a mis en garde en juin contre les effets négatifs des importations de papier chinois bon marché (voir page 10). Chez Drukkerij-Uitgeverij Die Keure, à Bruges, des négociations sociales sont toujours en cours au moment de la mise sous presse de ce numéro concernant l'intention de fermer la branche imprimerie, et jusqu'à 65 emplois sont menacés.
Les nouvelles de Papier.be, le groupe d'intérêt réunissant les différents maillons de la chaîne papetière belge, ont donné un coup de fouet. Papier.be a publié les résultats d'une étude de tendance à grande échelle visant à identifier les préférences changeantes des consommateurs à l'égard de la communication imprimée et numérique. "L'une des conclusions était que les consommateurs belges font davantage confiance, comprennent et se souviennent mieux lorsqu'ils lisent sur papier. L'imprimé est sous pression, nous le constatons tous les jours, mais lorsque c'est vraiment important, nous aimons lire sur du papier produit de manière durable. 52 % des Belges interrogés dans le cadre de l'enquête ont déclaré qu'ils comprenaient mieux les informations lorsqu'ils les lisaient sur papier. Les jeunes Belges, dont près de deux jeunes sur cinq âgés de 18 à 24 ans, choisissent également le papier dans les contextes où la fiabilité et la clarté prévalent.
Il s'agit là d'atouts importants pour la communication imprimée que nous devons mieux exploiter grâce à des formules créatives, des expériences tactiles et une expérience plus intense. Le papier et le numérique ne doivent pas se cannibaliser l'un l'autre; grâce à des formules hybrides, ils peuvent simplement renforcer le message. "Le numérique pour la vitesse et la portée, le papier pour la confiance, l'impact et la profondeur", affirme Firmin François, président de Papier.be. La fusion du papier et du numérique fonctionne, comme en témoigne l'essor des codes QR. C'est aussi l'une des raisons pour lesquelles le publipostage fondé sur les données occupe toujours une place importante dans le mix de communication moderne (voir page 10).
L'automne promet d'être chargé. Dans ce numéro, nous nous tournons également vers le salon international Labelexpo Europe à Barcelone (voir pages 12 et 14). Sur le plan national, Sign2Com à Kortrijk Xpo est à l'ordre du jour (voir page 16) ainsi qu'Empack à Malines. Pour les entreprises actives dans le secteur de l'emballage et de l'étiquetage, nous lançons un appel chaleureux à participer aux Prix Emballage & Étiquette. Les inscriptions pour cette nouvelle édition sont ouvertes et la cérémonie de remise des prix aura lieu le premier jour d'exposition d'Empack Mechelen, le mercredi 22 octobre. Vous pouvez soumettre votre emballage ou étiquette le plus innovant jusqu'au 22 septembre. Bonne chance!
