Édito
En plus d'accueillir le salon Drupa, 2024 fut une année électorale importante au niveau national et international. Alors qu'en Belgique, nous attendons toujours un nouveau gouvernement fédéral, le contexte international change radicalement. Aux États-Unis, Donald Trump se prépare à un nouveau mandat de président et cela aura des répercussions en Europe.
Selon le réseau d'entreprises Voka, le protectionnisme de Trump réduira de 1,5% l'activité économique des pays de la zone euro. Voka pointe du doigt l'Europe, qui doit désormais miser sur la restauration de la compétitivité et de la productivité de nos entreprises.
Bientôt, une nouvelle Commission européenne entrera en fonction. Ses priorités sont claires: travailler sur un accord industriel fort afin de sortir notre industrie manufacturière locale du marasme. Les emplois industriels sont très importants dans notre société de haute technologie. Toutefois, l'industrie manufacturière européenne est confrontée à toute une série de handicaps qui entravent sa compétitivité sur les marchés internationaux.
Il suffit de penser à l'impact pernicieux des coûts élevés de l'énergie, à la frénésie réglementaire et à l'augmentation des coûts salariaux sur notre tissu industriel. Il est grand temps de s'attaquer aux problèmes et de donner à l'industrie la possibilité de croître, d'investir et d'innover à nouveau. C'est aux politiques - à tous les niveaux - de créer cet espace indispensable. Les entrepreneurs, eux, vont... entreprendre.
Dans ce contexte, nous applaudissons les ambitions internationales des imprimeries belges. Cet automne, nous avons notamment pu annoncer que Graphius Group a réalisé une deuxième acquisition au Royaume-Uni. L'imprimerie londonienne Geoff Neal Litho, fait désormais partie du groupe familial. Il s'agit d'une imprimerie qui réalise un chiffre d'affaires de 11 millions de livres sterling et emploie 35 personnes. Le Daddy Kate Group affiche également une actualité internationale. Le groupe graphique de la famille Claes a annoncé une nouvelle acquisition dans le nord de la France. L'Imprimerie Moutier, qui emploie 10 personnes et réalise un chiffre d'affaires de 2,5 millions d'euros, fusionnera avec Daddy Kate France au début de l'année 2025.
Les fournisseurs ne sont pas en reste. L'entreprise belge de logiciels Dataline, par exemple, renforce sa présence en Europe avec l'acquisition de Pragma Informationssysteme, basé à Stuttgart. Le fait que les entreprises belges aient dépassé l'envergure locale et cherchent activement à s'internationaliser est positif. Cela témoigne d'un esprit d'entreprise audacieux en ces temps troublés. C'est aussi une reconnaissance du savoir-faire graphique qui règne depuis longtemps dans notre région. Nous ne pouvons que chérir ce paysage fascinant. Je vous souhaite une bonne lecture!