Dès 2026, tachygraphe obligatoire dans les utilitaires
Pour de nombreuses PME du transport, l’été 2026 marquera un tournant. Dès le 1er juillet, les utilitaires de plus de 2,5 tonnes seront soumis à l’obligation d’enregistrer numériquement les temps de conduite et de repos via un tachygraphe intelligent, dès qu’ils effectuent du transport transfrontalier ou du cabotage.

Cette mesure s’inscrit dans le cadre du Paquet Mobilité I adopté en 2020, qui vise à améliorer les conditions de travail des conducteurs, à renforcer la concurrence loyale dans la logistique et à accroître la sécurité routière. Après les poids lourds, c’est désormais au tour des utilitaires et camionnettes.
Les nouveautés sont multiples:
- Les véhicules doivent être équipés d’un tachygraphe intelligent de deuxième génération, tel que le VDO DTCO 4.1a. L’installation est réservée aux ateliers certifiés, responsables également du calibrage initial et du verrouillage des données.
- Les gestionnaires de flotte doivent adapter leurs procédures internes: planification des trajets, gestion du personnel et archivage des données conformément aux règlements européens. Les données doivent être conservées au moins douze mois.
- Les conducteurs doivent posséder une carte de conducteur valide, effectuer les ajouts manuels nécessaires et collaborer lors des contrôles et téléchargements de données.
Le nouveau tachygraphe enregistre automatiquement les passages de frontières grâce au système Galileo, permet des contrôles à distance par les autorités et détecte anomalies ou tentatives de manipulation. L’interface bluetooth autorise l’usage d’applications mobiles telles que VDO Fleet.

Conséquences pratiques
Les entreprises doivent anticiper: la disponibilité des ateliers sera limitée à l’approche de l’échéance. Les amendes prévues atteignent 1.500 € en Allemagne et 3.328 € en Italie.
Mais cette obligation ouvre aussi des perspectives: une meilleure planification, moins de trajets à vide et une documentation fiable qui renforce la confiance des clients et des autorités. La transition numérique devient ainsi un levier pour un parc plus efficace et durable.